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Pollution atmosphérique

Grossesse : les pics de pollution sont aussi dangereux que le tabagisme

Les pics de pollution atmosphérique augmenteraient le risque de fausse-couche. Il est donc recommandé d'éviter les efforts en cas de forte pollution.

Grossesse : les pics de pollution sont aussi dangereux que le tabagisme Rostislav_Sedlacek / istock




L'exposition à un niveau élevé de certains polluants atmosphériques engendre chez les femmes enceintes, un risque élevé de fausse-couche, semblable à celui du tabagisme. C'est ce qui ressort d'une étude dirigée par le Dr Matthew Fuller, de l'Université de l'Utah (Etats-Unis) et publiée sur le journal Fertility and Sterility.

Alors que d'anciennes recherches évaluaient les risques liés à une exposition à long terme à la pollution atmosphérique, cette étude est la première à évaluer les effets à court terme de l'exposition aux particules fines. Elle révèle qu’un niveau élevé de dioxyde d'azote (NO2) dans l'air augmente de 16% le risque de faire une fausse-couche spontanée. A savoir que c’est une augmentation équivalente à celle liée "à la consommation de tabac lors du premier trimestre de grossesse", indique le Dr Matthew Fuller.

La pollution engendrerait une inflammation de l'utérus

Cette étude a été menée à Salt-Lake city, aux Etats-Unis, où les niveaux de dioxyde d'azote sont similaires à ceux des villes très polluées, comme Londres ou Paris. L'équipe du Dr Fuller a analysé les dossiers de plus de 1300 femmes ayant fait une fausse-couche spontanée et s’étant rendues dans les services d'urgence de la ville, entre 2007 et 2015. Après avoir pris en compte d’autres facteurs de risque tels que l’âge de la mère, ils ont comparés les taux de fausse-couche avec les concentrations de trois polluants atmosphériques courants : les petites particules (PM 2,5), le dioxyde d'azote (NO2) et l'ozone.

Le point commun le plus évident entre les différentes fausses couches est le niveau de dioxyde d'azote (en moyenne 34 microgrammes par mètre cube) enregistré durant les sept jours qui ont précédé l'interruption de la grossesse. Pour l'instant, les chercheurs ignorent la manière dont la pollution de l'air nuit au fœtus, mais ils pensent qu'elle peut provoquer une inflammation et un stress oxydatif dans l'utérus.

D’autres recherches à faire pour compléter

Matthew Fuller concède que le risque de fausse-couche varie considérablement selon le nombre de semaines de grossesse, mais l'étude n'est pas parvenue à prendre en compte cette donnée : "Si nous avions été capables de connaître la période de la grossesse [pendant laquelle la fausse-couche a eu lieu], cela aurait été un réel avantage, pour savoir à quel moment les femmes sont le plus exposées à un risque", déclare le chercheur. En attendant d’éventuelles nouvelles recherches pour compléter cette étude, le médecin conseille aux femmes enceintes d'éviter les efforts lors de journées polluées et de se procurer un filtre à air intérieur, pour réduire le risque.

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