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Nièvre : 35 maires démissionnent pour s'opposer à la fermeture des urgences de nuit

Dans la Nièvre, 35 maires et une quarantaine d'adjoints ont remis leur démission en guise de protestation contre l'éventuelle fermeture des urgences de nuit de l'hôpital de Clamecy.

Nièvre : 35 maires démissionnent pour s'opposer à la fermeture des urgences de nuit vilevi/Epictura


  • Publié le 23.02.2018 à 18h50
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  • Mise à jour le 23.02.2018 à 19h10
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L'union fait la force. C'est en tout cas ce qu'espèrent les quelque 35 maires et la quarantaine d'adjoints qui ont posé leur démission ce vendredi. Ensemble, ils se battent contre la possible fermeture des urgences de nuit de l'hôpital de Clamecy, dans la Nièvre, voulue par l'Agence Régionale de Santé. 

"On a l'impression de devoir se battre pour tout"

Les urgences de nuit à Clamecy "sont vitales, elles sont à un quart d'heure de route. Si elles sont fermées, il faut près d'une heure pour arriver à Nevers. En hiver, avec la neige ou le verglas, c'est pire, il faut 1h30 à 2 heures", explique à l'AFP le maire de Taconnay, petite commune de 80 habitants. Et d'ajouter : "On a l'impression d'être complètement abandonnés. On a dû se battre pour garder une école il y a 15 jours" dans un autre village. "On a l'impression de devoir se battre pour tout".

Les élus n'acceptent pas que les urgences de l'hôpital soient fermées la nuit, d'autres démissions devraient s'ajouter à la liste dans les prochains jours. Comme de nombreux édiles, Jany Siméon, maire de la Chapelle-Saint-André (300 habitants), a pris un arrêté "interdisant la fermeture de l'accueil des urgences de nuit à l'hôpital de Clamecy". Le texte dénonce la "mise en danger de la vie d'autrui". Ce dernier est formelle : "On ne s'interdit pas de porter plainte".

Le Smur "restera effectif 24 heures sur 24"

Selon l'ARS, le nouveau projet régional de santé ne sera arrêté et publié que "courant juin 2018". Mais, "pour les sites comme Clamecy, des analyses de fréquentation sont réalisées pour apporter une réponse au cas par cas en adaptant les horaires aux besoins de la population réellement constatés", a précisé une porte-parole de l'agence. "Des aménagements d'organisation deviennent indispensables compte tenu du manque d'urgentistes dont souffre la région : il est nécessaire de mieux répartir leur présence sur le territoire". Le Smur (Service mobile d'urgence et de réanimation) "restera effectif 24 heures sur 24".

Une délégation d'élus du territoire rencontrera la ministre de la Santé, Agnès Buzyn, qui participera aux États Généraux de la Santé à Nevers le 1er mars prochain. Affaire à suivre.

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