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Interaction sociale

Atteinte d'un cancer rare de l’ovaire, elle est sauvée grâce à un réseau social

Une jeune femme portugaise de 28 ans souffrant d’une forme de cancer ovarien très agressive a pu avoir accès à une immunothérapie en découvrant son existence grâce à des discussions en ligne entre patientes.

Atteinte d'un cancer rare de l’ovaire, elle est sauvée grâce à un réseau social NatashaFedorova/Epictura


  • Publié le 20.02.2018 à 17h15
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  • Mise à jour le 20.02.2018 à 17h25
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Au départ, une jeune femme de 28 ans souffrant d’une forme rare et agressive de cancer de l’ovaire se trouvait dans une impasse (thérapeutique), selon le New York Times. Diagnostiquée en 2011, cette patiente est traitée par de multiples chimiothérapies, radiothérapie et chirurgie pendant cinq ans. En vain, des tumeurs ré-émergent systématiquement : son cancer est, entre autres, chimiorésistant. 

Elle découvre au sein d’un groupe Yahoo constitué de femmes originaires de différents pays mais souffrant de la même pathologie, que l’une d’elles a été traitée par immunothérapie. Elle s’adresse alors à son spécialiste et lui demande d’essayer ce nouveau traitement. Mais ce dernier est septique et ne croit pas que l'immunothérapie puisse venir à bout de son cancer. Le médecin s'appuie sur le fait qu’habituellement ces molécules n’agissent pas sur de nombreux cancers "communs" et que par ailleurs, dans la majorité des cancers, il existe une corrélation étonnamment nette entre la réponse à la thérapie et la charge mutationnelle moyenne. Pour les médecins, il n’existe pas de raison scientifique pour que ce traitement fonctionne sur ce type de cancer.

L'interaction en ligne la sauve

En 2015, la jeune femme portugaise a alors persuadé un médecin de lui administrer un traitement immunothérapeutique, le nivolumab. Immédiatement, ses tumeurs ont diminuées, jusqu'à complètement disparaître. A tel point qu'elle a pu reprendre le cours de sa vie : travailler, aller au sport, sortir avec ses amis. 

Après coup, les médecins estiment qu’ils n’ont pas encore établi d’explication exhaustive quant au fait que certaines tumeurs soient reconnues ou pas par le système immunitaire. Il est donc nécessaire d’étudier les personnes présentant un système biologique dont le fonctionnement ne s’inscrit pas dans les généralisations conventionnelles.

4 femmes changent le destin de milliers d'autres

Un groupe de 4 femmes sur un forum ne constitue pas un essai clinique mais leur exception peut générer des idées extraordinaires. Leur cancer ovarien à petites cellules hypercalcémique, survient typiquement chez les femmes adolescentes ou âgées d'une vingtaine d'années. 

La rareté de ce cancer a donc été vaincue par des échanges sur réseaux sociaux entre 4 patientes, puisque c'est en demandant à accéder au groupe et en prenant part aux discussions que le Dr Douglas Levine, directeur du service d'oncologie gynécologique à l'Université de New York Langone Médical Center et spécialisé dans cette maladie rare, s'est aperçu que l'immunothérapie avait soigné des patientes atteintes de ce cancer. Toutes ont vu leur tumeur s'estomper sous l'effet de l'immunothérapie et disparaître. Leur histoire a permis de mettre en place un vrai protocole en vue de valider l’indication.

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