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QUESTION D'ACTU

Découverte scientifique

Des ovules humains ont été développés en laboratoire jusqu'à ce qu'ils soient prêts à être fécondés

C'est du jamais vu : une équipe de chercheurs britanniques et américains a réussi à développer des ovules humains de leur stade précoce jusqu'à leur pleine maturité. Un procédé qui pourrait à terme, préserver la fertilité de femmes atteintes d'un cancer. Explications.

Des ovules humains ont été développés en laboratoire jusqu'à ce qu'ils soient prêts à être fécondés avemario/Epictura




Pour la première fois, des scientifiques ont développé des ovules humains de leur stade précoce jusqu’à leur pleine maturité, c’est à dire jusqu’à ce qu’ils soient prêts à être fécondés. Une expérience menée par l'Université d'Édimbourg, en Grande-Bretagne et des chercheurs de américains, dont les résultats ont été publiés le 9 février dans la revue Molecular Human Reproduction.

Un espoir pour les femmes atteintes d’un cancer

"Cette avancée, étape préalable à toute tentative de fécondation ultérieure, pourrait avoir des applications pour préserver la fertilité de femmes atteintes d'un cancer", explique l’Université britannique dans un communiqué. En effet, en cas de chimiothérapie, certaines femmes se font prélever le tissu ovarien, puis réimplanter après leur guérison. Mais cette technique présente aussi le risque de réimplanter le cancer.

Neuf ovules sur dix arrivés à maturité

Pour mener leur étude, les chercheurs ont prélevé 10 échantillons de tissus ovariens chez des femmes âgées d’une trentaine d’années, qu’ils ont cultivé en 3 étapes pendant 20 jours. Neuf sont arrivés à maturité. Ce genre d’expérience avait déjà été mené sur des ovules de souris et avait conduit à la naissance de souris vivantes.

"Le fait de pouvoir développer pleinement des ovules humains en laboratoire pourrait élargir la portée des traitements de fertilité disponibles et nous travaillons maintenant à optimiser les conditions favorisant leur développement. Nous espérons également savoir, sous réserve d'approbation réglementaire, s'ils peuvent être fécondés", explique la professeure Evelyn Telfer, de l'Université d'Édimbourg, auteure de l’étude. D’autres recherches sont nécessaires avant d’envisager un essai clinique.

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