Depuis le passage aux aveux de Jonathann Daval dans le meurtre de son épouse, le 30 janvier dernier, l’intimité du couple et le traitement contre l’infertilité d’Alexia sont pointés du doigt par son avocat Randall Schwerdorffer. C’est sur l’antenne de BFMTV que ce dernier s’est exprimé, lançant ainsi la polémique en mettant en avant la "personnalité écrasante" de la victime qui "rabaissait" son mari. Il a ensuite parlé prudemment de violences "ponctuelles" éventuelles d'Alexia Daval à l'encontre de son client, devenues consécutives suite à la prise d'un "traitement pour la fertilité".
D’après Maitre Schwerdorffer, "ce traitement peut avoir des effets significatifs de modification du comportement qui peuvent aller jusqu’à la bipolarité et produire des accès de violence. Je sais qu’elle avait parfois du mal à supporter ce traitement et que ça pouvait occasionner des crises".
Les traitements de la fertilité ont-ils vraiment des effets secondaires psychiatriques?
Parmi tous les traitements de la stérilité, le plus fréquent consiste à stimuler l'ovaire pour obtenir une ovulation. Ces stimulations ovariennes représentent un acte courant en gynécologie. Parmi les effets indésirables rapportés, l’irritabilité et la fluctuation d’humeur sont rares, c’est-à-dire qu’ils concerneraient 1 à 10 patientes sur 10 000.
Chaque femme réagit de façon plus ou moins sensible à l’action des hormones dans les traitements de la stérilité, pourtant, aucun cas de problème psychiatrique n’est connu pour avoir été provoqué par ce genre de médicament. Il n’existe aucun lien à l’heure actuel entre la stimulation hormonale et le trouble bipolaire.
L’infertilité met le couple a l’épreuve
Même si le traitement ne donne pas de troubles psychiatriques connus, l'infertilité est une épreuve difficile pour tous les couples. Après tant d'attente, beaucoup d'espoirs sont placés dans ce traitement qui peut en devenir obnubilant.
Il est très fréquent de constater une augmentation du stress à mesure que progresse le traitement de l'infertilité. Indépendamment des effets secondaires du médicament (prise de poids, douleurs abdominales, maux de tête, fatigue…), le moral oscille à la longue entre attente, espoir, désillusion et tristesse. Les enjeux sont importants et le processus est long. L’incertitude du résultat et une pratique sexuelle "programmée" qui perd de sa spontanéité sont souvent très pénibles à vivre pour le couple.