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QUESTION D'ACTU

Ras le bol

La psychiatrie Française est très en colère et le fait savoir

Les psychiatres en ont marre. Marre de faire un métier difficile ; l’actualité nous le rappelle souvent.  Marre d’être considéré par leur confrère comme des médecins à part, marre d’être aussi mal considéré que ceux qu’ils traitent et que l’on appelle péjorativement les fous … La psychiatrie est en colère. Point de manifestations mais des récriminations précises dont nos autorités doivent vite mesurer l'urgence.

La psychiatrie Française est  très en colère et le fait savoir IgorVetushko




Un psychiatre  le docteur Olivier Boitard, écrivait il y a quelques année : « Fou comme une armée de psychiatres… Cette expression est désormais désuète non pas que les psychiatres soient moins fous que d’autres mais parce que leur nombre baisse régulièrement et qu’ils ne sauraient constituer une vaste cohorte… » Fin de citation. Au-delà de l’humour que cette profession a toujours su garder, la psychiatrie manque toujours de moyens mais aussi  de bras et de tête ce qui met en péril la qualité de la pratique.

Pourtant  le recours au psychiatre, pour une multitude de problèmes qu’eux seuls peuvent tenter de résoudre, devient de plus en plus nécessaire dans un monde qui se déshumanise et où les réseaux prétendrait gérer l’information et l’éducation. Et lorsque l’intention est là,  il  est pratiquement impossible de trouver un rendez-vous avant plusieurs mois, une éternité lorsque l’on souffre…

Les  psychiatres  – toutes composantes de la profession  - crient leur mécontentement devant les autorités de tutelles qui refusent de les entendre et une administration qui leur demande un travail de secrétariat désormais plus important que le temps consacré aux patients. Il est vrai que souvent en psychiatrie les problèmes juridiques ne sont jamais très loin, mais la souffrance devrait passer au premier plan.

Un exemple la psychiatrie chez l’enfant

« Pas question d’envoyer mon fils chez le psychiatre… Il n’est pas fou ! ».

C’est au nom de cette réplique que les médecins hésitent toujours à confier les problèmes de l’enfance à celui qui pourtant saurait, souvent, soulager les lourdes responsabilités du métier de parents. Et c’est vrai qu’il y en a des raisons de consulter. Un enfant qui ne dort pas, a des troubles du sommeil, mange mal, voire tout simplement parce qu’il est toujours malade. Ensuite, parce qu’il apprend mal à lire, à écrire, qu’il ne travaille pas ou, a contrario, qu’il s’agit d’un surdoué. Egalement parce qu’il est trop émotif ce qui peut se traduire par de l’anxiété, un refus de se séparer de ses parents ou d’aller à l’école, de la timidité, de l’agressivité, des tics ou de la tristesse. Enfin, la vie relationnelle, c’est-à-dire le rapport avec les frères et sœurs ou les traumatismes liés à la drogue, au divorce ou à un drame familial. Beaucoup de bonnes raisons de s’entourer d’une aide psychologique.

Où consulter ?

Vous aurez le choix entre le secteur public et le secteur privé. Toutefois, il est certain que ce secteur souffre d’une image de tarifs élevés qui a confiné pendant longtemps le recours à ces traitements - souvent assez longs - à une clientèle aisée ou très motivée. Le secteur public offre donc l’intérêt de la quasi-gratuité des soins, mais dont toute la profession s’accorde pour dire qu’il est « à la rue ».  Que va-t-il se passer lorsque votre enfant ou vous-même serez dans ce circuit de soins ? Et bien d’abord une écoute soigneuse de vos problèmes, certainement pas la solution à l’issue de la première consultation mais, plus vraisemblablement, des rencontres régulières et assez fréquentes pour permettre - la plupart du temps sans médicaments - de retrouver le nœud du problème.

Car c’est probablement la meilleure façon d’illustrer les désordres psychologiques que de les comparer à un cordage emmêlé où chaque membre de la famille tire un bout sans essayer de saisir d’où vient le nœud. C’est à la fois aussi simple et aussi compliqué que cela, mais si certains nœuds sont délicats à défaire, on sait en marine qu’il en existe fort peu d’indéfaisables. Et là encore, il y a toujours la solution de trancher…

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