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QUESTION D'ACTU

La mémoire des odeurs

Comment le cerveau transforme les odeurs en souvenirs à long terme ?

Deux scientifiques de l'université de Bochum en Allemagne ont découvert comment les odeurs pouvaient devenir des souvenirs à long terme. 

Comment le cerveau transforme les odeurs en souvenirs à long terme ? Des neurones (DURAND FLORENCE/SIPA)




Nous savons que les odeurs sont évocatrices de souvenirs. Bien plus que d’autres systèmes sensoriels comme la vue ou l’ouïe, elles agissent sur le plan émotionnel en nous rappelant un événement passé, une situation ou une personne.

Comme le rapporte le site spécialisé EurokAlert!, les neuroscientifiques Christina Strauch et Denise Manahan-Vaughan de l’université de la Ruhr à Bochum, en Allemagne, ont étudié quelle zone du cerveau est responsable du stockage des odeurs sur le long terme. Les scientifiques ont ainsi tenté de savoir si le cortex piriforme, la plus grande région du cerveau des aires olfactives, qui joue un rôle dans le processus de mémorisation des odeurs, est impliquée dans la sauvegarde à long terme de ces souvenirs.

Le cortex orbitofrontal, gage de souvenirs à long terme

On appelle "plasticité synaptique", la capacité des neurones à se connecter entre eux en fonction de l’usage qui en est fait. Contrairement à ce que l’on pensait dans les années 50, la connexion entre deux neurones n’est pas figée, mais dépend de leur utilisation. La plasticité synaptique est responsable du stockage des souvenirs dans les structures de la mémoire du cerveau. Pour mener leur expérience, les chercheuses ont donc examiné si la plasticité synaptique existe dans le cortex piriforme des rats et si ce phénomène pouvait durer plus de quatre heures. Ceci illustrant la notion de long terme.

Elles ont d’abord provoqué des impulsions électriques dans le cerveau pour provoquer les processus qui déclenchent l'encodage d'une sensation olfactive dans la mémoire. Le tout en utilisant différents protocoles de stimulation qui ont varié dans la fréquence et l'intensité des impulsions. Sans résultat, elles ont ensuite stimulé une zone cérébrale supérieure appelée le cortex orbitofrontal, qui joue un rôle dans la prise de décision, la planification et la mémoire.

Cette fois, la stimulation de cette zone a généré le changement souhaité dans le cortex piriforme. "Notre étude montre que le cortex piriforme est en effet capable de servir d'archive pour des souvenirs à long terme, mais il nécessite une instruction du cortex orbitofrontal - une zone cérébrale supérieure", a conclu la docteure Christina Strauch.

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