Dans le sauna, la chaleur est sèche ; dans le hammam, elle est due à de la vapeur. Mais le principe physique est le même.
Un chauffage élève la température d’une pièce à 80-90°. On s’allonge sur une banquette après avoir pris une bonne douche savonnée et, au bout de cinq à dix minutes, le corps se met à suer abondamment. On peut alors se rafraîchir à l’extérieur avec une douche de plus en plus froide, puis revenir plusieurs fois dans l’atmosphère chaude. L’alternance de sudations, douches froides, puis un repos allongé au frais pendant au moins 30 minutes, procure un bien être important.
Pourquoi avons-nous mis autant de temps pour nous initier à cette pratique millénaire ?
Par méconnaissance, la médecine a longtemps semé le doute sur leur innocuité. Or, des études médicales nordiques ont prouvé depuis des années les bienfaits du sauna sur le stress, la peau, les douleurs musculaires, rhumatismales, mais également, alors que beaucoup de médecins croient le contraire, sur le cœur et la circulation sanguine. Certes, le rythme cardiaque augmente au bout de dix minutes à cette température, mais pas plus que lorsque l’on monte un escalier, que l’on rit ou que l’on est surpris.
La seule contre-indication, qui semble être retenue par tous, est l’insuffisance veineuse, car la chaleur dilate beaucoup les veines des membres inférieurs. Si vous avez tendance à avoir une insuffisance veineuse, le hammam et le sauna ne seront donc pas indiqués pour vous.
De nombreux bénéfices pour la santé
Les pneumologues, eux, conseillent sa pratique dans les infections des voies respiratoires, les dermatologues, dans l’urticaire et l’acné. L’élimination des toxines par la sueur, la décontraction et l’assouplissement des muscles en font le complément idéal de la pratique sportive. En revanche, il faut lutter contre une idée reçue. Jamais le sauna n’a fait maigrir. Vous perdrez sans doute un ou deux kilos par séance, mais il s’agit d’eau qu’il faut reconsommer le plus vite possible.