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Cancer du sein : l'ANSM lève la suspension du Docétaxel

Pour les experts, les effets indésirables liés à cette molécule sont connus et décrits. Il n'y aurait donc pas lieu de maintenir sa suspension.

Cancer du sein : l'ANSM lève la suspension du Docétaxel imagepointfr/epictura




Le docétaxel peut à nouveau être utilisé dans le traitement du cancer du sein métastatique. L’Institut national du cancer (INCa) et l’Agence nationale du médicament (ANSM) viennent de lever la suspension d’utilisation émise à titre de précaution en février 2017. Celle-ci avait été décidée après la survenue de 5 décès chez des patientes atteintes d’un cancer du sein traitées par docétaxel.

Fin avril, une enquête de l’ANSM a montré que 47 décès recensés entre 1996 et 2017 sont liés à ce médicament anticancéreux. Sur la même période, 600 000 patients en France l'ont reçu.
Selon les différentes investigations, la qualité pharmaceutique des produits à base de docétaxel était conforme aux exigences européennes et aucun produit spécifique n’a pu être incriminé. Mais à l’époque, aucune levée de l’interdiction n’avait été évoquée.

Les agences attendaient les conclusions d’une évaluation européenne. Ces travaux présentés en juin aux experts « ne montrent pas d’augmentation de la fréquence des effets indésirables graves et des décès liés à cette molécule », indiquent les agences dans un communiqué, ajoutant que « l’augmentation du nombre de cas déclarés en France pourrait être liée à une hausse de la vigilance des professionnels de santé ».


Ne pas priver les patients

Conscients que l’entérocolite est un effet indésirable grave connu et décrit de ces médicaments, les agences sanitaires et les oncologues se sont néanmoins exprimés en faveur d’une levée de l’interdiction. « Comme de nombreux autres médicaments anticancéreux, ces molécules ont des effets indésirables et leur utilisation comporte des risques. L’INCa et l’ANSM considèrent que ceux-ci doivent être pris en compte et anticipés, mais ne doivent pas priver les malades de ces médicaments efficaces », indique le communiqué de presse.

L’INCa devrait être émettre un avis d’expert dans les prochains mois à destination des professionnels de santé pour décrire la place des taxanes (docétaxel et paclitaxel) dans le traitement du cancer du sein et les conduites à tenir pour la gestion de certains effets indésirables potentiellement graves.

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