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Décès d'une fillette

Tuberculose en Bretagne : comment s'organise le dépistage

Après le décès d'une fillette causé par la tuberculose en Bretagne, une campagne de dépistage est organisée. Elle se déroule en deux temps et cible beaucoup de gens.

Tuberculose en Bretagne : comment s'organise le dépistage Remains/epictura




La ville bretonne de Vildé-Guingalan (Côtes-d’Armor) n’abrite que 1 200 âmes. Mais elle va connaître un grand chambardement dans les semaines à venir. Une fillette originaire de cette bourgade est morte de la tuberculose. Elle n’avait que quatre ans et était scolarisée en maternelle. L’Agence régionale de santé (ARS) Bretagne a annoncé la mise en place d’une campagne de dépistage.

Une identification exhaustive

La détection d’un cas de tuberculose se déroule en deux temps. La maladie, à déclaration obligatoire, est signalée à l’ARS référente par l’hôpital. L’Agence se charge ensuite de transmettre le dossier au Centre de lutte antituberculeuse (CLAT) le plus proche. C’est lui qui reprend contact avec le médecin à l’origine du signalement.

En lien avec ce professionnel de santé, le CLAT identifie progressivement les personnes qui ont côtoyé le malade. « Cela prend un certain temps », reconnaît le Dr Pierre Guyllaumot, directeur adjoint à la veille et sécurité sanitaire à l’ARS Bretagne, contacté par Pourquoidocteur.

Pour organiser une campagne de dépistage, le cas de tuberculose doit être contagieux. « C’est souvent une tuberculose pulmonaire avec des bacilles positifs à l’examen des crachats ou au niveau de la culture », explique le Dr Guyllaumot. Si ces critères sont présents, les contacts possibles sont identifiés. Milieux familial, amical, professionnel ou scolaire sont passés au crible.

Radios et consultation médicale

En fonction du type de tuberculose, le cercle visé par la campagne est plus ou moins large. « En général, on remonte à trois mois. Si le cas est très contagieux, on se base sur une exposition de huit heures, en continu ou en discontinu, et à moins de deux mètres, détaille Pierre Guyllaumot. Si c’est un enfant, ce seront tous les gens qui ont été à l’école avec lui, par exemple. »

Le dépistage, lui, suit une mécanique bien huilée : les contacts à risque doivent passer une radiographie pulmonaire puis rendre visite à son médecin traitant – averti au préalable. Ce dernier est chargé de réaliser un examen clinique et une analyse des radios. En fonction des conclusions, le CLAT pourra décréter la mise sous traitement. Une seconde vague est prévue trois mois après.

Une deuxième série d’analyses attend les camarades de classe de la fillette décédée, lorsque les vacances seront terminées. « A la rentrée scolaire, on fera une intradermoréaction auprès de tous les élèves. La lecture s’effectue trois jours après, pour voir si l’enfant est entré en contact avec la tuberculose », explique le Dr Guyllaumot. Ce test cutané permet d’évaluer la sensibilité du système immunitaire face à la bactérie qui provoque la tuberculose.

 

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