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QUESTION D'ACTU

Etude sur des souris

Manger la nuit peut altérer notre mémoire

Manger la nuit peut avoir des conséquences néfastes sur le fonctionnement cognitif. Un risque qui concerne aussi les travailleurs de nuit.

Manger la nuit peut altérer notre mémoire Patrick Semansky/AP/SIPA




Satisfaire un petit creux en plein milieu de la nuit, de manière régulière, serait mauvais non seulement pour la santé mais aussi pour le maintien de ses capacités cognitives.

Des chercheurs américains se sont intéressés aux cycles de sommeil et d’alimentation des souris. Leurs observations, publiées dans la revue scientifique eLife, montrent que lorsque celles-ci font des repas pendant la nuit, sur leurs heures de sommeil, elles obtiennent des performances médiocres lors de tests cognitifs et de mémoire.

Ils mettent notamment en évidence que ce sont les fonctions cognitives liées à l’hippocampe, dans le cerveau, qui sont altérées suite à ces festins nocturnes.
En effet, l’hippocampe contrôle la mémoire à long terme et permet l’enregistrement et l’organisation de nouveaux souvenirs. Cette dernière faculté rend possible la reconnaissance de nouveaux objets.

 

Problème de protéine

Les scientifiques ont fait le test avec les souris : ils leur ont présenté un objet qu’elles n’avaient jamais vu. Ils se sont alors rendu compte que celles qui mangeaient normalement, en journée, éprouvaient moins de problème que les souris qui se nourrissaient la nuit à reconnaître l’objet, une deuxième fois.

Des analyses plus poussées ont été faites pour tenter de mieux comprendre ce phénomène. Les chercheurs expliquent que le fait de manger la nuit à un impact négatif sur le fonctionnement d’une protéine présente au niveau de l’hippocampe, la CREB.

Une baisse dans l’activité de celle-ci conduit à une altération de la mémoire. Or, lorsque les souris s’alimentaient au mauvais moment, l’activité de cette protéine était justement considérablement réduite.

 

Perspectives chez l'Homme

Si les chercheurs admettent que leurs résultats ne s’appliquent pour le moment qu’aux souris, ils pensent qu’ils pourront bientôt être généralisés à l’Homme, notamment aux personnes qui travaillent de nuit. On sait déjà que des horaires décalées de travail sont un facteur de risque pour certaines pathologies, comme le diabète.

Des travaux préliminaires ont aussi montré que les personnes qui travaillent la nuit réussissent moins bien certains tests cognitifs. Les résultats obtenus sur la souris viennent renforcer ces connaissances et constituent un argument de poids pour mieux accompagner dans leur santé ces individus.

« Nos emplois du temps modernes nous poussent à manger tout au long de la journée, à n’importe quelle heure, il est donc important de comprendre comment l’heure des repas affecte nos facultés cognitives », commente le Pr Christopher Colwell, l’un des chercheurs de l’étude.

Reconnaitre les risques associés à des repas décalés, voilà le but poursuivi par l'équipe à l'origine de la publication.

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