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QUESTION D'ACTU

Méta-analyse sur 43 études

Paternité : 1 père sur 10 souffre de « baby-blues »

Les jeunes pères sont, comme les mères, à risque de dépression post-natale. Ils peuvent aussi souffrir d'angoisses avant la naissance. Environ 1 homme sur 10 est concerné.

Paternité : 1 père sur 10 souffre de  « baby-blues » SUPERSTOCK/SUPERSTOCK/SIPA




Ils font face à des crises d’angoisses, des problèmes de sommeil, ou des moments de tristesse inopinée… Plus connue chez les femmes, la dépression post-natale touche aussi les jeunes pères.

Toutefois, la prévalence de ce trouble et ses conséquences sont encore peu étudiées. Or, le peu d’analyses sur le sujet indique un impact très négatif sur la santé psychologique de l’homme et sur son entourage. Les enfants peuvent être particulièrement affectés par la dépression post natale de leur père.

Pour mieux comprendre l’origine du « papa-blues » et ses évolutions, des chercheurs américains ont passé en revue 43 études sur le sujet, l’une des plus grandes métanalyses jusqu’ici. Leurs résultats sont publiés dans la revue scientifique Journal of Affective Disorders.

 

1 homme sur 10

Les travaux analysés par les chercheurs sont issus de cinq bases de données différentes, et ont été sélectionnés parmi 537 publications.

Ils ont notamment cherché à évaluer la prévalence de troubles d’anxiété, ou des symptômes d’angoisse, pour mieux comprendre la dépression post natale chez les pères. D’après leurs calculs, l’anxiété et la dépression touche environ 1 homme sur 10, environ moitié moins que les femmes.

Mais il ne s’agit pas uniquement de dépression post natale, dans la mesure où les chercheurs observent des symptômes après la naissance, mais aussi avant. Leur prévalence se situe entre 4 et 16 % avant l’arrivée du bébé, et jusqu’à 18 % après. Les pères jeunes, âgés de 15 à 24 ans, sont les plus touchés.

 

Prise en charge psychologique

Même si les hommes sont moins à risque que les femmes, ceux qui sont affectés souffrent particulièrement. En effet, ils reçoivent moins de soutien de la part de leurs pairs que les femmes.

L’accompagnement psychologique est également moins accessible pour les pères, et de toute façon, peu d’hommes se tournent actuellement vers ce type d’aide. « Ils sont plus réticents à consulter un professionnel, car ils estiment que les difficultés de la naissance les concernent moins directement que les femmes » souligne le Dr Liana Leach, auteur principal de l’étude.

Selon elle, il est pourtant nécessaire de prendre en charge ce mal-être de manière précoce, pour éviter qu’il ne s’aggrave et ne se développe en une pathologie psychologique plus sérieuse.

«Quand les couples apprennent qu’ils vont avoir un enfant, il faut qu’ils soient conscients des problèmes psychologiques qui peuvent survenir. Ils doivent en tenir compte tout au long de la grossesse, pour trouver l’aide adaptée en cas de besoin », conclut le Dr Leach.

 

 

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