Selon une récente enquête menée par l’organisme Retraite Plus, il existe de nombreuses disparités dans le coût d’un séjour en EHPAD (Etablissement Hospitalier pour Personnes Agées Dépendantes) entre villes moyennes et capitales régionales. De plus, les disparités entre régions sont, elles aussi, bien réelles sur le territoire français. Pire encore, à prestations égales, les écarts au sein d’une même région peuvent être conséquents d'un département à l'autre. Un problème pour certains résidents dont les retraites n’égalent pas toujours le coût à payer. Il y a quelques mois, le Cour des Comptes pointait déjà du doigt ces inégalités.

L'Ile-de-France reste la région la plus chère

Sans surprises, c’est en Ile-de-France que les maisons de retraite sont les plus chères. Avec des mensualités pouvant aller jusqu’à 6 000 €, la région parisienne est loin devant les autres régions avec une moyenne de 4 430 euros par mois. Les autres grandes villes de France sont, en moyenne, un tiers moins chères que la capitale : 2 893 € pour Bordeaux, 2 974 € pour Strasbourg, 3 055 € pour Lille et enfin 3 048 € pour Lyon. Selon Retraite plus, en Bretagne et en Alsace, la majorité de ces établissements sont publics ou associatifs. Ces deux régions sont parmi les moins chères de France avec des mensualités respectives de 2 781 € et 2 539 €.

Si la durée moyenne d’un séjour en EHPAD est de trois ans, les familles délocalisent de plus en plus les placements en maison de retraite. En effet, il est parfois possible de trouver des établissements dans les communes limitrophes qui proposent des prix moins excessifs (passer de la petite couronne à la grande ceinture par exemple).  

Les EHPAD remis en question

Ce n’est pas la première fois que des études sont réalisées sur les maisons de retraite. La qualité de vie des patients est en particulier surveillée par plusieurs organismes qui publient régulèrement des rapports détaillés. Ainsi, une enquête menée dans sept pays européens a pu démontrer que l’air présent dans la plupart des EHPAD ne serait pas adapté aux fragiles systèmes respiratoires des personnes âgées. De plus, de nombreux directeurs d’établissements se plaignent d’un manque de moyens, ils réclament d’urgence la création de nouveaux postes et une aide financière.