Le redoutable virus qui sévit en Guinée a été identifié : il s’agit d’Ébola. La fièvre virale hémorragique qui fait rage dans le sud du pays depuis le 9 février, est bien causée par le redoutable virus. L’annonce a été faite à Conakry, capitale guinéenne, par le Dr Sakoba Kéita, chef de la division prévention au ministère de la Santé et de l'Hygiène publique. Le nouveau bilan porte à 34 le nombre de morts engendrés par cette récente épidémie dans le pays. Pour toutes les personnes ayant contracté le virus, des mesures de protection et d'isolement ont été prises. Les préfectures touchées ont également mis en place une protection individuelle et collective.

Un taux de létalité entre 25 et 90%

Les premières manifestations de la maladie se traduisent par une brusque montée de la température, une faiblesse intense, des myalgies, des céphalées et une irritation de la gorge. Elles sont suivies de vomissements, de diarrhées, d’éruptions cutanées, d’insuffisance rénale et hépatique et, dans certains cas, d’hémorragies internes et externes. La durée d’incubation varie de 2 à 21 jours.

Le virus Ébola est apparu pour la première fois en 1976 lors de deux flambées simultanées dans le Soudan et en République démocratique du Congo, rapporte l’OMS. Par le passé, le taux de létalité des flambées épidémiques de fièvre hémorragique virale chez l’homme a pu atteindre 90%. Le virus se transmet à l’homme à partir des animaux sauvages et se propage ensuite dans les populations par transmission interhumaine. Actuellement, il n’existe ni traitement ni vaccin pour guérir la maladie. Plusieurs vaccins sont cependant actuellement en cours d’essais.