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E-cigarette

Le vapotage chez les ados augmenterait le risque d'exposition aux substances toxiques

Chez les adolescents, le fait de vapoter souvent pourrait accroître le risque d’être exposés au plomb et à l'uranium, ce qui nuirait au développement du cerveau et des organes.

Le vapotage chez les ados augmenterait le risque d'exposition aux substances toxiques AleksandrYu/iStock




L'ESSENTIEL
  • Dans une étude portant sur 200 jeunes fumeurs, 65 ont déclaré une utilisation occasionnelle (1-5 jours/mois) de la cigarette électronique, 45 une utilisation intermittente (6-19 jours) et 81 une utilisation fréquente (plus de 20 jours).
  • Chez les fumeurs intermittents et fréquents, les niveaux de plomb étaient 40 % et 30 % plus élevés, respectivement, que chez les fumeurs occasionnels.
  • Les utilisateurs d'arômes sucrés présentaient des taux d'uranium plus élevés que les ceux optant pour le menthol/la menthe.

"Le vapotage chez les jeunes pose un problème de santé publique important car des métaux ont été détectés dans les aérosols et les liquides des cigarettes électroniques. Leur absorption est particulièrement nocive pendant les périodes de développement", ont signalé des chercheurs du University of Nebraska Medical Center (États-Unis). Dans une nouvelle étude, ils ont ainsi voulu savoir si les niveaux de métaux potentiellement toxiques pouvaient être associés à la fréquence de vapotage et si les arômes pouvaient avoir une influence.

81 ados sur 200 ont déclaré vapoter plus de 20 jours par mois

Pour les besoins de leurs recherches, publiées dans la revue Tobacco Control, les scientifiques ont utilisé les données d’une cohorte nationale impliquant 1.607 adolescents âgés de 13 à 17 ans. Au total, 200 jeunes utilisant la cigarette électronique ont été inclus dans l'analyse finale. Les jeunes ont dû fournir des échantillons de leur urine pour détecter la présence de cadmium, de plomb et d'uranium. La fréquence de vapotage a été désignée comme occasionnelle (1-5 jours/mois), intermittente (6-19 jours), et fréquente (plus de 20 jours). Les arômes ont été regroupés en quatre catégories : menthol ou menthe, fruits, sucré, comme le chocolat et autres, comme le tabac, le clou de girofle ou les épices.

Parmi les 200 jeunes, 65 ont déclaré une utilisation occasionnelle de la cigarette électronique, 45 une utilisation intermittente et 81 une utilisation fréquente. "Le nombre moyen de bouffées récentes par jour augmentait de façon exponentielle en fonction de la fréquence de vapotage (occasionnel : 0,9 bouffées, intermittent : 7,9 bouffées, fréquent : 27,0 bouffées)", peut-on lire dans les travaux. Au cours des 30 jours précédents, 33 % des fumeurs ont indiqué avoir utilisé des arômes de menthol/menthe. La moitié a privilégié les arômes de fruits et un peu plus de 15 % a opté pour des arômes sucrés.

E-cigarette : des niveaux de plomb plus élevés détectés chez les fumeurs fréquents

Les résultats ont montré que les niveaux de plomb étaient 40 % plus élevés chez les fumeurs intermittents et 30 % plus élevés chez les fumeurs fréquents que chez les fumeurs occasionnels. Les niveaux d'uranium dans les urines étaient aussi deux fois plus élevés chez les fumeurs fréquents que chez les fumeurs occasionnels. La comparaison des types d'arômes a révélé des concentrations d'uranium 90 % plus élevés chez les vapoteurs qui préfèrent les arômes sucrés que chez ceux qui optent pour le menthol/la menthe.

"On sait que ces composés sont nocifs pour l'Homme", ont alerté les auteurs. Ils ont cité plusieurs études montrant que des niveaux d'exposition élevés à ces métaux sont liés à des déficiences cognitives, des troubles du comportement, des complications respiratoires, des cancers et des maladies cardiovasculaires chez les jeunes.

Dans les conclusions, l’équipe précise qu’aucune conclusion définitive ne peut être tirée sur les niveaux de métaux toxiques et la fréquence de vapotage/les arômes, car il s’agit d’une étude observationnelle. Cependant, "ces résultats appellent à des recherches supplémentaires, à une réglementation du vapotage et à des interventions de santé publique ciblées afin d'atténuer les effets néfastes potentiels de l'utilisation de l'e-cigarette, en particulier chez les adolescents."

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