- Les personnes qui souffrent de fibrillation atriale ou auriculaire sont jusqu’à cinq fois plus susceptibles d'avoir un accident vasculaire cérébral (AVC) que les autres. Problème, le trouble cardiaque, qui n’a souvent aucun symptôme, est rarement diagnostiqué avant que le pire se produise.
- D’après une nouvelle étude, tous les patients à haut risque – ceux atteints par exemple d’insuffisance cardiaque ou ayant déjà eu un AVC – devraient donc subir un test de dépistage de fibrillation atriale dès qu’ils se rendent chez leur médecin traitant.
- La prévention par le dépistage constitue "un impératif pour réduire le risque de morbidité et maintenir une bonne qualité de vie", selon les auteurs de l’étude.
La fibrillation atriale ou auriculaire, qui se traduit par une accélération des battements du cœur, est le trouble du rythme cardiaque le plus fréquent à l'échelle mondiale. Les personnes qui en souffrent sont jusqu’à cinq fois plus susceptibles de subir un accident vasculaire cérébral (AVC) que les autres. Problème, le trouble cardiaque, qui n’a souvent aucun symptôme, est rarement diagnostiqué avant que le pire se produise.
C’est la raison pour laquelle tous les patients à haut risque – ceux atteints par exemple d’insuffisance cardiaque ou ayant déjà eu un AVC – devraient subir un test de dépistage de fibrillation atriale dès qu’ils se rendent chez leur médecin traitant, d’après une série d’études réalisée notamment par la Société européenne de cardiologie (ESC).
Le dépistage de la fibrillation auriculaire "presque aussi important" que celui des cancers
Pour parvenir à cette conclusion, le consortium de chercheurs réunis sous le projet baptisé AFFECT-EU (dont l’ESC fait partie avec 25 autres partenaires) s’est appuyé sur trois études distinctes. La première, une récente méta-analyse menée auprès de quelque 35.800 participants, a mis en évidence "la capacité du dépistage de la fibrillation auriculaire à réduire les AVC", peut-on lire dans un communiqué. La deuxième enquête, réalisée dans 11 pays européens, a montré que "la plupart des fibrillations auriculaires ont été détectées chez les patients présentant des symptômes".
Selon la troisième étude, menée à travers 18 pays, "le dépistage de la fibrillation auriculaire était presque aussi important que le dépistage des cancers communs", dixit les médecins généralistes. Et pour cause, "un test sanguin de cinq minutes" chez son médecin traitant suffit à identifier la maladie et à prescrire de manière précoce "les médicaments anticoagulants pour prévenir les AVC", et ainsi sauver des vies. Sans compter que cela "permet d’économiser les coûts liés aux AVC".
Fibrillation atriale : l’importance du dépistage pour les patients à haut risque
Les résultats des études ont également permis identifier les principaux facteurs de risque de fibrillation atriale ou d'AVC, tels que l'âge croissant, l'obésité, l'hypertension artérielle ou encore les taux sanguins élevés de peptide natriurétique de type B (BNP), qui sont couramment testés pour diagnostiquer l'insuffisance cardiaque. Les patients "souffrant d’au moins un de ces facteurs de risque devraient donc être dépistés en priorité".
"Les personnes atteintes de fibrillation auriculaire sont plus susceptibles d'être gravement handicapées ou de mourir d'un AVC ou d'une insuffisance cardiaque que celles qui n'ont pas de fibrillation auriculaire, ce qui fait de la prévention un impératif pour réduire le risque de morbidité et maintenir une bonne qualité de vie", concluent les chercheurs.