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Jouer au football américain augmente-t-il réellement le risque de Parkinson ?

Les chocs liés aux plaquages dans le football américain pourraient augmenter les risques de souffrir de la maladie de Parkinson, selon une nouvelle étude. 

Jouer au football américain augmente-t-il réellement le risque de Parkinson ? iStock/gorodenkoff




L'ESSENTIEL
  • Les placages dans le football américain pourraient être l’une des causes du développement de la maladie de Parkinson.
  • Ce lien, mis en avant par une nouvelle étude, serait aussi valable chez les personnes qui ont pratiqué ce sport en amateur.
  • Les personnes ayant des antécédents familiaux sont plus à risque.

Plus longtemps vous avez fait du football américain, plus vous avez de risque de souffrir de la maladie de Parkinson, selon une nouvelle étude publiée dans la revue JAMA Network Open. Selon les chercheurs, ce sont les impacts répétitifs, liés aux plaquages, qui augmentent le risque et ce, même chez les personnes qui ont pratiqué ce sport en tant qu’amateurs. 

En plus du CTE, le football américain augmenterait le risque de Parkinson

"Les précédentes recherches se sont concentrées sur le lien entre le football américain et le risque d’encéphalopathie traumatique chronique (CTE), indique Hannah Bruce, principale autrice de cette étude, dans un communiqué. Mais, comme cela a été observé historiquement chez les boxeurs, le football américain pourrait également influer le risque d'autres maladies neurodégénératives telles que la maladie de Parkinson."

Pour mieux comprendre le lien entre cette pathologie et le football américain, les chercheurs ont étudié les données de 1.875 participants sportifs. Parmi eux, 729 hommes ont joué ou jouaient au football, principalement au niveau amateur, et composaient le premier groupe. Le second, celui dit témoin, comptait 1.146 hommes qui pratiquaient d’autres sports. 

61 % de risque en plus de développer la maladie de Parkinson

Résultats : Les chocs liés aux placages augmentaient de 61 % le risque de développer la maladie de Parkinson. Même après avoir pris en compte les facteurs de risque connus, comme la génétique, le lien était encore présent. D’autre part, les joueurs qui avaient des carrières plus longues ou qui jouaient à des niveaux plus élevés étaient les plus à risque. Mais ceux qui l’ont pratiqué durant leurs études supérieures, en amateur, étaient aussi à risque. En revanche, c’était moins le cas pour ceux qui ont joué jeunes ou dans leurs études secondaires. 

"Jouer au football avec des plaquages pourrait être un facteur de risque pour la maladie de Parkinson, en particulier chez les personnes déjà à risque en raison d'autres facteurs (par exemple, les antécédents familiaux)”, indique Michael L. Alosco, autre auteur de cette étude. 

En France, plus de 167.000 personnes sont atteintes de la maladie de Parkinson, selon l’Institut national de la santé et de la recherche médicale (Inserm). Cette pathologie neurodégénérative d’évolution lente et progressive se caractérise par trois principaux symptômes moteurs : l’akinésie, l’hypertonie et les tremblements qui concernent surtout les mains et les bras. Selon l’Inserm, des antécédents familiaux existent chez 15 % des patients et une origine génétique (liée à un seul gène causal) est retrouvée dans 5 % des cas. 

Ainsi, limiter les risques liés au chocs des placages dans le football américain chez les personnes les plus à risque pourrait ralentir l’apparition de cette maladie ou peut-être même leur éviter d’en souffrir.

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