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Peur de la piqure du vaccin ? Comment gérer la bélénophobie

Pour certains, se faire vacciner signifie affronter l’une des peurs les plus tenaces : la phobie des aiguilles, ou bélénophobie. Mais il existe certaines techniques pour la canaliser et passer outre.

Peur de la piqure du vaccin ? Comment gérer la bélénophobie Chaz Bharj/iStock




L'ESSENTIEL
  • De plus en plus de personnes consultent à cause de la phobie des aiguilles.
  • Faire un travail sur la respiration permet d'atténuer les montées de stress provoquées par la phobie.
  • Des thérapies à plus long terme existent et permettent de désensibiliser.

Environ un Français sur dix souffre d’une phobie. Si l’agoraphobie est la plus répandue, la bélénophobie n’est pas loin derrière. La peur des aiguilles se révèle particulièrement handicapante au moment où la campagne vaccinale contre la Covid-19 bat son plein. Actuellement, plus de 31 000 millions de personnes ont reçu leur première dose et 17 millions les deux injections. Pour amplifier ce chiffre et atteindre l’objectif fixé par le gouvernement de 40 millions de personnes primo-vaccinées et 35 millions de personnes ayant reçu une vaccination complète d’ici à la mi-août, il va falloir convaincre, notamment les personnes bélénophobes que leur phobie des aiguilles empêche de recevoir une dose de vaccin.

Une phobie de plus en plus présente

La bélénophobie est une crainte des aiguilles car elles piquent. Par extension, la prise de médicament peut également constituer une grande peur. Avec la crise sanitaire actuelle, cette phobie semble de plus en plus répandue. “C’est relativement répandu et on en voit de plus en plus avec les obligations vaccinales et les tests PCR. Il y a une recrudescence de personnes qui viennent nous consulter pour ces motifs”, a constaté Rodolphe Oppenheimer, psychothérapeute et psychanalyste, à BFM TV. Cela se manifeste par des attaques de panique, de la tachycardie, des sueurs, des fourmillements dans le bout des doigts ou les jambes en coton. L’angoisse de croiser des aiguilles peut également suivre les personnes bélénophobes.

Les origines de cette phobie peuvent être multiples. “Les raisons peuvent être différentes d’un individu à l’autre, a détaillé le professionnel à La Montagne. Parfois, il s’agit d’un traumatisme que l’on trouve dans l’enfance, une prise de sang, une opération médicale… Parfois la crainte peut venir d’un mimétisme avec un parent phobique qui raconte des histoires liées à des ciseaux ou des objets pointus. Parfois, le bélénophobe préfère ne plus sortir de peur de se blesser et devoir se rendre aux urgences.” 

Des thérapies à long terme existent

Faire face à la peur des piqûres n’est pas insurmontable. “Il y a des astuces de bon sens, prendre contact avec la personne quand on voit que la personne qui va vacciner, lui dire, lui expliquer qu’on a une peur un peu irraisonnée ou qu’on est déjà tombé dans les pommes, avance Rodolphe Oppenheimer. Nouer un contact avec la personne pour que tout cela semble moins nébuleux.” Avant une piqûre, il est important de se focaliser sur sa respiration puisque cette phobie entraîne des montées de stress qui peuvent causer soit une hypoventilation soit une hyperventilation qu’il est essentiel de calmer. 

Si cette phobie persiste et se révèle très handicapante, des thérapies à plus long terme existent. “Ce qui marche ce sont les thérapies comportementales et cognitives, ce qu’on appelle les thérapies brèves, qui consistent à désensibiliser le patient des phobies, précise le psychothérapeute. Avec la réalité virtuelle, grâce à un casque, j’emmène mon patient dans un centre d’analyses médicales dans lequel il va découvrir ce qui lui faisait peur auparavant. Ça se soigne, ça se guérit, ça se dépasse.”

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