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QUESTION D'ACTU

Homophobie, transphobie et biphobie

Journée internationale de lutte : comment les discriminations affectent la santé des personnes LGBT+

À l’occasion de la Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie qui se tient ce 17 mai, Santé Publique France dresse un panorama des impacts de ces discriminations sur la santé des personnes LGBT+.

Journée internationale de lutte : comment les discriminations affectent la santé des personnes LGBT+ sasirin pamai / istock.




L'ESSENTIEL
  • Deux fois plus d’épisodes dépressifs caractérisés (EDC) et trois fois plus de tentatives de suicide au cours des 12 derniers mois chez les lesbiennes, les gays et les bisexuel∙le∙s que chez les hétérosexuel le s. (Baromètre Santé publique France 2017).
  • Plus de la moitié (56%) des personnes transgenres interrogées via les réseaux sociaux en 2014 déclarait avoir fait une dépression suite à des actes transphobes et 18% une tentative de suicide
  • La non acceptation par la sphère familiale de l’homo-bisexualité contribue à altérer l’état de santé mentale des femmes cisgenres homosexuelles ou bisexuelles.
  • Une personne sur quatre déclarait avoir renoncé à voir un médecin au cours des 12 derniers mois de crainte d’être discriminée du fait de sa transsexualité.

"Face à l’intolérance, à nous de faire la différence". À l’occasion de la Journée internationale contre l'homophobie, la transphobie et la biphobie, ce 17 mai, Olivier Véran, ministre de la Santé, la Délégation Interministérielle à la Lutte Contre le Racisme, l'Antisémitisme et la Haine anti-LGBT (DILCRAH) et Santé Publique France s’associent pour lancer une nouvelle campagne de lutte contre les discriminations liées à l’orientation sexuelle et l’identité de genre, qui ont un impact sur la santé des personnes LGBT+.  

Renoncements aux soins

Aujourd’hui, les expériences discriminatoires et les violences en raison de l’orientation sexuelle ou identité de genre sont encore nombreuses. En 2019, 35 % des personnes LGBT+ ont fait l’expérience d’au moins une forme de discriminations au cours de leur vie. "Ces discriminations et violences affectent la santé des personnes qui les subissent de manière globale (physique et mentale)", souligne Santé Publique France.

L’agence de santé dresse un panorama des impacts de ces discriminations sur la santé des personnes  LGBT+ à partir d’une synthèse de la littérature existante sur le sujet et d’un numéro spécial du BEH. Bilan : les conséquences sont nombreuses en termes de troubles psychologiques et identitaires, de consommations de substances pyschoactives, de santé sexuelle dégradée, de difficultés de dialogue avec les professionnels de santé et de renoncements aux soins.

49% des lesbiennes et 40% des homosexuels masculins n’ont ainsi jamais parlé de leur orientation sexuelle à leur médecin. Cette absence de communication ne permet pas de prendre en compte les besoins spécifiques des personnes LGBT+ en termes de dépistage et de vaccination par exemple. La Pr Geneviève Chêne, directrice générale de Santé Publique France, déclare donc : "c’est un enjeu majeur de santé publique et d’égalité, il est primordial que nous soyons tous mobilisés. C’est tout le sens de notre campagne".

Le hastag #JeFaisLaDifférence pour se mobiliser

Cette campagne est l’acte 1 du Plan national d’actions pour l’égalité des droits, contre la haine et les discriminations anti LGBT+, lancé le 14 octobre 2020. A partir du 17 mai et pendant trois semaines, elle se déploiera sur tous les canaux (TV, print et digital via le hastag #JeFaisLaDifférence), avec la volonté d’aller à la rencontre de tous les Français.

Le principe créatif du film de la campagne s’appuie sur la chanson "Nous les amoureux", hymne à l'amour réprimé des couples homosexuels. En 120 secondes, le film met en scène l’avancée de la société sur la question des sexualités plurielles et célèbre le quotidien des personnes LGBT+ intégrées dans une France acceptante. En fin de spot, un message invite les spectateurs à consulter le nouveau site Questionsexualité.fr qui donne accès à une information de référence sur la sexualité et traitera des questions de discrimination.

"Le dispositif sera complété par l’activation de partenariats touchant de nombreux publics et secteurs : professionnels de santé, milieu du travail, entourage familial, avec des actions fortes menées dans le milieu scolaire, universitaire et sportif", conclut Santé Publique France. 
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