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45 produits concernés

Médicaments : comment expliquer les ruptures de stock

Avec le Lévothyrox, ce sont 45 médicaments qui seraient menacés de rupture de stock. Des situations hautement problématiques, juge l'Ordre des pharmaciens qui a établi les causes de ce problème récurrent.

Médicaments : comment expliquer les ruptures de stock DURAND FLORENCE/SIPA




Trois millions de patients inquiets, il y a quelques jours une association de patients tirait la sonnette d’alarme. Le Lévothyrox, prescrit pour pallier des défaillances de la glande thyroïde, était menacé de rupture de stock. Face à l’inquiétude des malades et des pharmaciens, une procédure d’urgence a été mise en place. Pourtant, il s’agit  du 6e médicament le plus vendu en France, selon le classement établi pour 2012 par l’Assurance Maladie.
Et ce problème n’est pas isolé. Dans son édition du 17 août, Le Parisien rapporte que, selon l'Agence nationale de sécurité du médicament (Ansm), 45 médicaments sont actuellement en rupture de stock, et 17 pourraient l'être bientôt. Ils servent à soigner des maladies bénignes comme des pathologies graves, cancer et sida en particulier. Et pourtant, certaines pharmacies n’arrivent pas à les fournir dans un délai de 3 jours.

Le phénomène n’est pas nouveau, « depuis 2006, les professionnels de la santé constatent une hausse importante du nombre de ruptures d’approvisionnement en médicaments », relève l’Ordre des pharmaciens dans un rapport réalisé en octobre 2012. L’institution  n’hésite pas parler de « situations hautement problématiques ».

Plusieurs causes ont été identifiées, selon l‘instance ordinale :
- « Un nombre moins élevé de laboratoires pharmaceutiques fabrique les médicaments pour un territoire beaucoup plus grand ». La Chine, notamment, est devenue un important consommateur de médicaments;
- « la fabrication des produits finis comme des matières actives par une source unique est fréquemment citée comme un facteur de risque des ruptures » ;
- « une extension des indications / utilisations de certains produits » ;
- « certains fabricants doivent arrêter la production de certains médicaments, pour des raisons d’efficience, d’ancienneté du produit ou de difficultés de fabrication pouvant être liées aux nouvelles exigences réglementaires ou de qualité ». 
- « l’insuffisance de la quantité et/ou de la qualité de matière première ». Parfois, explique l’Ordre, « le même fournisseur de matières premières approvisionne plusieurs fabricants, d’où une impossibilité de recourir à une source différente en cas de défaillance de ce fournisseur ». Si une non-conformité est constatée par les autorités de contrôle nécessitant l’arrêt de la production, le médicament n’est donc plus fabriqué durant la période de mise en conformité.

A ces raisons tenant à la fabrication et à la production s’ajoutent d’autres causes liées aux modes de consommation et de distribution.Pour anticiper des pénuries éventuelles, certains patients demandent à leur médecin des prescriptions de convenance. De leur côté, les pharmaciens travaillent de plus en plus souvent à flux tendus et limitent les stocks.

 

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