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Cancer : des cellules tumorales deviennent cannibales pour survivre à la chimiothérapie

Certaines cellules cancéreuses se "mangent" entre elles pour résister aux effets de la chimiothérapie. C'est ce que révèle une étude menée par des chercheurs issus de l'université américaine de Tulane et de l'institut de recherche sur le cancer de Londres.

Cancer : des cellules tumorales deviennent cannibales pour survivre à la chimiothérapie Claudio Ventrella/iStock




Il ne s'agit pas d'un mauvais film d'horreur : certaines cellules cancéreuses engloutissent bel et bien leurs semblables. Publiée le 17 septembre dans la revue américaine Journal of Cell Biology, une étude indique que cette forme de cannibalisme fournit aux cellules l'énergie nécessaire pour survivre à la chimiothérapie et entrainer une rechute de la maladie une fois le traitement terminé.

Pour arriver à cette conclusion, les onze chercheurs issus de l'université américaine de Tulane et de l'institut de recherche sur le cancer de Londres ont travaillé sur des souris porteuses du MMTV–Wnt1 ("mouse mammary tumor virus", soit virus murin de la tumeur mammaire). Après leur avoir administré de la doxorubicine – un médicament utilisé dans la chimiothérapie, qui s'attaque à l'ADN des cellules pour bloquer leur multiplication – l'équipe s'est servie de la microscopie confocale – qui permet d'obtenir des images de très faibles profondeurs de champ – pour observer les interactions des cellules dans les tumeurs traitées. 

Les cellules sénescentes "engloutissent à une fréquence remarquable les cellules voisines"

"Nous avons démontré que les cellules qui sont devenues sénescentes – qui ne prolifèrent plus, ndlr. – avec la chimiothérapie engloutissent à une fréquence remarquable les cellules voisines, qu'elles soient sénescentes ou non. Les cellules englouties sont traitées par le lysosome – un organite cellulaire qui contient des enzymes destinées à la dégradation de molécules intracellulaires, ndlr. – et décomposées, tandis que celles qui ont englouti les autres obtiennent un avantage de survie", précise l'équipe de chercheurs.

En plus du cancer du sein, cette découverte s'applique à deux autres types de cancer testés au cours de l'étude : celui du poumon et celui de l'os. "Comprendre les propriétés des cellules tumorales qui permettent la survie après la chimiothérapie est primordial", assure l'étude. Cette découverte pourrait effectivement permettre le développement de nouveaux traitements pour les cancers où la récidive est fréquente.

Un risque "particulièrement élevé de rechute tardive" pour le cancer du sein

Pour l'heure, le cancer du sein présente "un risque particulièrement élevé de rechute tardive", d'après une étude publiée en novembre 2017 dans la revue américaine New England Journal of Medicine. Les chercheurs avaient ainsi trouvé que près d'un quart des femmes atteintes de la forme la plus courante du cancer du sein avaient entre 42 et 55% de risque de récidive dans les 20 années à venir.

https://www.pourquoidocteur.fr/MaladiesPkoidoc/880-Cancer-du-sein-les-chances-de-guerison-sont-meilleures-avec-le-traitement-precoce

https://www.pourquoidocteur.fr/MaladiesPkoidoc/994-Cancer-du-poumon-les-progres-du-traitement-sont-prometteurs

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