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Cystites à répétition

Infections urinaires : une solution toute simple permet de diviser le risque par deux

Par Mathilde Debry

Une femme sur deux aura au cours de son existence une infection urinaire, également connue sous le nom de cystite. Voici une solution toute simple pour s'en débarrasser. 

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Pour éviter l’inconfortable et douloureuse cystite à répétition, il suffirait de boire beaucoup, beaucoup d’eau. Ingérer une grande quantité de liquide aiderait à réduire le nombre de bactéries et à limiter leur capacité à s'attacher à la vessie. La cystite est une infection urinaire localisée au niveau de la vessie. Le plus souvent, elle est due à la bactérie Escherichia Coli. Très fréquente chez la femme, elle est en général sans gravité, mais vraiment incommodante.

Une femme sur deux présentera au cours de son existence un ou plusieurs épisodes de cystite aiguë. Deux pics de fréquence sont observés : au début de l’activité sexuelle et après la ménopause.

1,5 litre d'eau supplémentaire par jour

Les symptômes de la cystite surviennent de façon plus ou moins brutale et peuvent être des brûlures ou des douleurs en urinant, une sensation de poids dans le bas du ventre, des besoins pressants d'uriner (impression de ne pas pouvoir se retenir), des besoins d'uriner très souvent sans pouvoir évacuer beaucoup d'urine, des urines troubles, dégageant une odeur inhabituelle et contenant éventuellement des traces de sang.

Dans une nouvelle étude, les chercheurs ont démontré que les femmes qui avaient bu 1,5 litre d'eau supplémentaire par jour avaient deux fois moins (48%) d'infections urinaires. A la base, ces mêmes femmes buvaient six verres d’eau par jour, donc pas tout à fait assez. L’OMS recommande de boire environ 1,5 litre d'eau par jour, soit 8 verres quotidiens.

Réduire la consommation d’antibiotiques

Mieux s’hydrater permettrait ainsi de réduire la consommation d’antibiotiques, souvent administrés pour guérir les cystites, et de rompre le cercle vicieux de la résistance à ces mêmes antibiotiques. Plus les femmes en prennent, moins ils sont efficaces pour soigner leur infection urinaire, et ainsi de suite.

La cystite est plus grave si elle survient en présence d’anomalie de l’appareil urinaire (présence d’un reflux vésico urétéral, calcul…) ou après une intervention récente sur les voies urinaires ; chez un sujet souffrant d’immunodépression (cancer, VIH, greffe rénale, etc.), chez l’homme en raison du risque de l’infection de la prostate associée (prostatite), chez une femme enceinte ; chez les personnes âgées de plus de 75 ans ou en cas de maladie rénale chronique sévère.