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QUESTION D'ACTU

Sida, chlamydia et gonocoque

Infections sexuellement transmissibles en forte hausse : que faire en cas de rapport non protégé ?

En cas de rapport non protégé avec une personne dont on ne connaît pas la situation médicale, il est fondamental d'aller se faire dépister le plus vite possible. 

Infections sexuellement transmissibles en forte hausse : que faire en cas de rapport non protégé ? gpointstudio / istock




Toute personne active sexuellement peut être porteuse d’une IST et contaminer son ou sa partenaire. Comme les infections n’ont pas toujours de signes visibles ou de symptômes, les malades l’ignorent souvent. Si des rapports sexuels non protégés avec un partenaire que l’on connaît peu ont lieu, il faut aller se faire prélever (prise de sang, analyse d’urine, frottis) dans un laboratoire. Détectées tôt, les IST les plus fréquentes se soignent facilement grâce à des antibiotiques ou par un simple traitement local de type crème ou ovules. En revanche, diagnostiquées tardivement, certaines maladies peuvent entraîner de graves complications.

Pour lutter contre les IST, le préservatif reste le moyen le plus efficace, rappelle Santé publique France, qui lance une campagne digitale : "un préservatif ça peut te sauver la vie. Gardes-en toujours sur toi". "Le préservatif est le meilleur moyen de protection contre les IST. Mais il n’est pas toujours utilisé de manière systématique. L’enjeu de notre campagne est d’inciter les jeunes à toujours avoir un préservatif sur eux. Il doit être perçu comme un objet protecteur du quotidien" précise Lucile Bluzat, responsable de marketing social Santé sexuelle de l’agence.

Les jeunes femmes de 15-24 ans sont les plus touchées

En 2016, le nombre de personnes diagnostiquées pour une infection à Chlamydia a été estimé à 267 097, soit un taux de 491 pour 100 000 habitants, selon la dernière enquête de Santé Publique France. Une aprédominance de l’infection est constatée chez les femmes (592/100 000 versus 380/100 000 chez les hommes). Les jeunes femmes de 15-24 ans sont les plus touchées, notamment en Ile-de-France et dans le Départements d’Outre-mer.

Par ailleurs, les données montrent que le nombre de diagnostics d’infection à Chlamydia et à gonocoque en 2016 a été multiplié par 3 par rapport aux estimations de l’année 2012. Ces pathologies, qui se transmettent lors de rapports sexuels non protégés, sont très contagieuses et peuvent entraîner de graves complications (douleurs pelviennes chroniques, stérilité, fragilisation des muqueuses et augmentation du risque de contamination par le VIH, transmission mère-enfant…).

Augmentation de l’incidence des IST

"La forte augmentation des diagnostics de ces infections constatée en 2016 peut être due à plusieurs facteurs. Elle peut s’expliquer tout d’abord par une sous-estimation des cas diagnostiqués en 2012 mais aussi par une intensification du dépistage et l’amélioration de la sensibilité des tests utilisés et enfin, par l’augmentation de l’incidence de ces IST elles-mêmes", précise Florence Lot, responsable de l'unité VIH/sida, hépatites B et C, IST à Santé publique France.

Concernant plus particulièrement le VIH, dont aucun traitement ne vient à bout à ce jour, le dernier rapport d’Onusida rappelle que les nouvelles infections sont en augmentation dans une cinquantaine de pays. En Europe de l’Est et en Asie centrale, le nombre annuel de nouvelles infections à VIH a doublé ces vingt dernières années. 

A l’échelle mondiale, les infections à VIH n’ont diminué que de 18% au cours des sept dernières années, passant de 2,2 millions en 2010 à 1,8 million en 2017. Bien que ce chiffre représente presque la moitié du nombre de nouvelles infections par rapport à 1996, lorsque ce nombre était au plus haut (3,4 millions), la baisse n’est pas assez rapide pour atteindre l’objectif de moins de 500 000 nouvelles infections à VIH d’ici 2020.

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