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QUESTION D'ACTU

Organisation internationale du travail

Plus de 150 millions d’enfants travaillent dans le monde

 73 millions d'enfants mettent en péril leur santé physique et mentale en travaillant dans des conditions dangereuses.

Plus de 150 millions d’enfants travaillent dans le monde CIFOR/Flickr




En 2015, l’ONU a établi 17 « objectifs de développement durable », afin d’« éradiquer la pauvreté, protéger la planète et garantir la prospérité pour tous » d’ici 2030. Parmi ces objectifs figure la promotion d’un travail décent pour tous. Sauf pour les enfants.

Malheureusement, nous sommes encore loin d’avoir éradiqué le travail infantile. Le défi semble de plus en plus difficile à relever. Une étude de l’Organisation internationale du travail (OIT) montre qu’à travers le monde, 152 millions d’enfants âgés de 5 à 17 ans sont encore exploités.

70 millions en Afrique

Les garçons (88 millions) sont un peu plus nombreux que les filles (64 millions). La plupart d’entre eux (71 %) sont employés dans l’agriculture, mais près de la moitié de ces enfants travaillent dans des conditions dangereuses pour leur santé, leur sécurité ou leur développement moral.

L’Afrique est le continent le plus touché. Plus de 70 millions d’enfants y travaillent, soit presque la moitié de tous les travailleurs infantiles à travers le monde. D’après les estimations de l’OIT, un enfant africain sur cinq serait concerné. Dans la zone Asie-Pacifique, 7 % des 5-17 ans sont contraints de travailler.

L’organisation onusienne souligne également un point surprenant. C’est bien dans les pays aux revenus les plus faibles que le taux d’enfants mis au travail est le plus élevé (19 %). En revanche, en nombre, ce sont les pays aux revenus moyens qui fournissent le plus de travailleurs : 84 millions, soit 56 % du total mondial.
Si la réduction du nombre de travailleurs infantiles passe par des actions ciblées sur les pays les plus pauvres, il est donc essentiel de ne pas oublier les pays en développement, rappelle ainsi l’OIT.

Une tendance positive

Le constat est alarmant, mais la tendance est à l’amélioration. Il y a de moins en moins d’enfants qui travaillent (-94 millions), alors que la population mondiale, et notamment celle des pays les plus concernés, est en augmentation. Entre 2012 et 2016, tous les chiffres ont baissé, prolongeant ainsi la tendance observée depuis la première évaluation de l’OIT réalisée en 2000.

Le nombre d'enfants exposés à un travail dangereux a été divisé par deux en 16 ans. Mais la baisse s'est ralentie depuis 2012. « Nous devons accélérer le mouvement si nous voulons honorer notre engagement à éradiquer le travail infantile d’ici 2025 », soulignent les rapporteurs. Selon les projections et la tendance actuelles, au terme du délai imparti, il resterait encore 120 millions d’enfants au travail, dont plus de 50 millions dans des conditions dangereuses.

 

Mariage forcé et exploitation sexuelle

Les chercheurs ont également montré que 40 millions de personnes, adultes comme enfants, étaient concernés par l’esclavage moderne. Pour 25 millions, c’est du travail forcé. Les 15 millions restants sont impliqués dans un mariage contre leur gré. Parmi tous les esclaves, 10 millions sont des enfants.

Les femmes et les filles sont plus concernées. Elles représentent 71 % des esclaves. Elles sont surtout concernées par les mariages forcés et l’exploitation sexuelle. Près de 4 millions de personnes, dont 1 million d’enfants, étaient victimes d’exploitation sexuelle en 2016. Principalement en Asie.

« Le fait que notre société compte encore chaque jour 40 millions de personnes est une honte pour nous tous, s’insurge Andrew Forrest, président de la Walk Free Foundation, qui a cosigné le rapport de l’OIT. Si nous prenons en compte les données de ces cinq dernières années pour lesquelles nous disposons de chiffres, 89 millions de personnes ont été soumises à diverses formes d’esclavage moderne pour une période allant de quelques jours à cinq années entière. A cela s’ajoute une tolérance choquante face à l’exploitation. Nous devons mettre fin à tout cela. Nous avons tous un rôle à jouer pour changer la situation actuelle – le monde des affaires, les gouvernements, la société civile, chacune et chacun d’entre nous ».

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