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Etude sur le rat

Alimentation : mal se nourrir le week-end détériore le microbiote

Relâcher ses efforts alimentaires le week-end n’est pas une bonne idée : cela est presque aussi mauvais pour le microbiote qu’un mauvais régime toute la semaine.

Alimentation : mal se nourrir le week-end détériore le microbiote West Coast Surfer / Moo/REX/SIPA




Passer le week-end devant la télévision, sucreries et paquets de chips à disposition : voilà un rituel auquel se plient de nombreux Français. Même certains qui le reste de la semaine se plient à une hygiène de vie plus stricte. Ceux qui espéraient éviter les dégâts de cette manière risquent d’être déçus. D’après une étude, parue dans Molecular Nutrition and Food Research et menée sur des rats, trois jours de malbouffe suffisent à déséquilibrer la flore intestinale.

 

18 % plus lourds

Pendant 16 semaines, les chercheurs ont testé 3 types de régimes : nourriture saine, aliments au mauvais profil nutritionnel, et mélange des deux – à raison de 4 jours d’alimentation saine et 3 jours de malbouffe. La dernière solution ne s’avère pas plus bénéfique que la seconde.

Au terme des recherches, les rats sous régime cyclique étaient 18 % plus lourds que ceux soumis à une alimentation saine. Leur niveau de leptine et d’insuline, deux marqueurs de la santé métabolique, se situent à mi-chemin entre les deux groupes. Mais le microbiote des animaux qui « alternent » les deux types d'alimentation  n'était pas significativement différent de celui des animaux qui mangent mal toute la semaine.

Plus d’énergie consommée

Faire le yo-yo entre deux types d’alimentation s’avère donc aussi néfaste pour les intestins qu’une malbouffe permanente. Plus inquiétant : cela semble booster la consommation de nourriture: les rats « alternant » absorbent 30 % d’énergie en plus que leurs congénères « stricts », lorsqu'ils sont nourris avec aliments sains.

« Une baisse de diversité dans le microbiote intestinal, et la perte de certaines des cellules bénéfiques n’est clairement pas une bonne chose pour la santé, souligne le Pr Margaret Morris, qui signe ces travaux. Ces résultats doivent encore être répliqués chez l’homme, mais ceux qui se montrent stricts envers leur régime en semaine devraient poursuivre leur effort en éliminant la malbouffe de leur fin de semaine. »

Si ces résultats sont confirmés, ils ouvrent également la piste d’une intervention thérapeutique, qui ciblerait certaines bactéries intestinales, comme Ruminococcus et Blautia.

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