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QUESTION D'ACTU

Etude sur des souriceaux

Surdité liée au bruit : une protéine mise en cause

La surdité liée au bruit dépend d'une protéine identifiée par des chercheurs. Son absence peut entraîner la mort progressive des cellules auditives.

Surdité liée au bruit : une protéine mise en cause Nick White / Mood Board/REX/SIPA




Plus de 5 millions de Français sont touchés par des problèmes auditifs. Pour un grand nombre d’entre eux, une surdité liée au bruit peut se déclarer. Des chercheurs de l’Inserm, de l’Institut Pasteur, du Collège de France et de l’université Pierre et Marie Curie ont mis en évidence la cause génétique et le mécanisme entraînant ce type de surdité.

En 2006, des études avaient déjà montré qu’une protéine jouait un rôle essentiel dans le fonctionnement du système auditif, et protégeait contre les risques de surdité. Baptisée « pejvakine », cette protéine est codée par un gène. Les mutations de ce gène entraînent l’absence de pejvakine, et une surdité précoce.

Le degré de la surdité avait alors été mesuré par des tests audiométriques, chez des personnes présentant une absence de pejvakine. Résultat : les sujets souffraient tous de problèmes d’audition, mais de manière très variable.

 

Réparer la pejvakine

Les scientifiques ont voulu approfondir leurs connaissances sur l’effet de l’environnement sur l’audition, en l’absence de pejvakine. Lors de leurs récents travaux, publiés sans la revue Cell, ils ont étudié les réactions sur des souriceaux, pour lesquels le gène de la pejvakine avait été inactivé.

Les souriceaux sont très bruyants lors de leurs premières semaines. Logiquement, plus ils sont nombreux dans la cage, plus le bruit augmente. Les chercheurs ont montré qu’en l’absence de pejvakine, le système auditif des petits animaux subit des modifications particulièrement importantes, dans un environnement aussi bruyant.

Ils ont alors mis en évidence les causes physiologiques derrière ce phénomène. Tout se passe au niveau des cellules sensorielles auditives des rongeurs : si la protéine est absente, celles-ci s’altèrent et finissent par mourir, lorsqu'elles sont exposées de manière prolongée au bruit.

Leur étude approfondit donc leurs connaissances des causes génétiques de la surdité. Elle réaffirme l’effet protecteur de la pejvakine. Toutefois, son intérêt est surtout de proposer de nouvelles pistes de prise en charge de la surdité. Ainsi, la prochaine étape des chercheurs est d’explorer des possibilités de traitement, pour réparer l’action de pejvakine, ou pour compenser son absence.

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