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QUESTION D'ACTU

Bactérie Akkermansia muciniphila

Microbiote : le gras contenu dans le poisson protège du surpoids

Selon des scientifiques suédois, manger du poisson modifierait en profondeur le microbiote et éviterait la prise de poids. 

Microbiote : le gras contenu dans le poisson protège du surpoids Alex Segre/REX/REX/SIPA




Dans l’imaginaire collectif, manger du poisson est bon pour la mémoire. Or, selon cette étude réalisée par une équipe de chercheurs de l’université de Göteborg et publiée dans la revue Cell Metabolism, les produits de la mer seraient également source de nombreux autres bienfaits. En effet, une alimentation riche en huile de poisson aurait un impact positif sur la flore intestinale, favorisant le développement de bactéries protectrices contre l'inflammation et la prise de poids. 

Pour étudier les liens entre microbiote intestinal et certains troubles physiques, les chercheurs, emmenés par le Pr Robert Caesar, ont testé différents types d’alimentation sur différents groupes de souris. Un groupe a reçu une diète riche en graisses provenant de poissons, alors que l'alimentation de l'autre groupe était riche en graisses porcines (saindoux). Des échantillons de microbiotes provenant de ces animaux ont ensuite été transplantés chez d'autres souris.

Un test concluant sur des souris

Très vite, une tendance claire s’est dessinée entre les deux groupes. Les souris ayant reçu les greffons correspondant à une alimentation riche en huile de poisson ont vu leur microbiote se modifier, devenir radicalement différent de celui des autres souris. Comme l’expliquent les chercheurs, cette modification protégerait l'organisme contre les processus inflammatoires. Mieux encore, ce nouveau microbiote permettrait de lutter contre la prise de poids et l’obésité. Ces bénéfices seraient dus à une surreprésentation des bactéries Akkermansia muciniphila, qui auraient la capacité de réguler les calories ingérées en cas d’alimentation déséquilibrée.

« Nous voulions déterminer si la flore intestinale contribuait directement aux différences métaboliques associées aux alimentations riches en graisses saines et malsaines », explique le Pr Caesar. Mais les chercheurs ont voulu aller encore plus loin, ils ont transplanté des bactéries intestinales d’une souris de chaque groupe sur une souris de l’autre groupe. Le résultat est le même, le microbiote s’est modifié grâce aux bactéries présentes dans le poisson.

Cependant, comme l’explique Fredrik Bäckhed, « d'autres investigations seront nécessaires pour déterminer si cette bactérie peut être utilisée comme souche probiotique et, dans ce cas, comment elle doit être combinée avec une diète pour optimiser les résultats de santé. »

 

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