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Oncologie

Cancer : l’Anses dédouane portables et 5G de toute responsabilité

Après passé en revue près d’un millier d’études scientifiques, l’autorité sanitaire n’établit "pas de lien de cause à effet établi entre ondes et cancer."

Cancer : l’Anses dédouane portables et 5G de toute responsabilité dikushin/iStock




L'ESSENTIEL
  • Selon l’Anses, les nouvelles connaissances, associées aux précédentes données scientifiques, ne mettent pas en évidence de lien entre l’exposition aux ondes radiofréquences, principalement émises par la téléphonie mobile, et l’apparition de cancers.
  • Avec la multiplication des publications sur les radiofréquences et l’évolution rapide des pratiques et des technologies, elle recommande leur réévaluation pour des effets sanitaires spécifiques, notamment sur la fertilité ou le fonctionnement cérébral.
  • Elle réaffirme être en faveur d’un usage raisonné des technologies sans fil, en particulier pour les enfants.

Les ondes émises par les téléphones portables peuvent-elles favoriser la survenue de cancers ? Cette question, posée par de nombreuses personnes, a fait l’objet de plusieurs recherches. Récemment, l’Agence nationale de sécurité sanitaire (Anses), qui avait recommandé en 2013 de réduire les expositions aux radiofréquences pour les adultes en 2013 puis pour les enfants en 2016, a voulu revenir sur ce sujet, qui fait polémique et suscite des craintes. Afin d’actualiser son expertise, elle a examiné près d’un millier d’études épidémiologiques de grande ampleur, "comme Mobikids."

Ondes et cancers : "Pas de lien de cause à effet"

D’après l’analyse de l’agence, publiée ce 26 novembre, les éléments de preuve d’effets des ondes sur des mécanismes cellulaires et chez l’animal sont limités. Quant aux études épidémiologiques, elles n’apportent pas d’éléments probants sur l’apparition de cancers chez l’être humain. "Ainsi, la prise en compte de l’ensemble de ces nouvelles connaissances, associées aux précédentes données scientifiques, conduit à ne pas établir de lien de cause à effet entre l’exposition aux ondes et l’apparition de cancers. Cette conclusion repose sur les connaissances disponibles jusqu’en mai 2025 et n’exclut pas la possibilité que de futurs travaux apportent des éléments nouveaux."

Les "évolutions justifient une vigilance continue et un suivi régulier des niveaux d’exposition réels"

Néanmoins, l’autorité sanitaire souligne la nécessité de poursuivre la réévaluation pour des effets sanitaires spécifiques, notamment ceux sur la fertilité ou le fonctionnement cérébral mis en avant par de nouveaux travaux. "Les pratiques évoluent rapidement et modifient l’exposition de la population aux ondes radiofréquences. Par exemple, l'usage vocal traditionnel décline au profit de l'utilisation du haut-parleur ou d’oreillettes, réduisant ainsi l'exposition directe de la tête aux radiofréquences. Mais parallèlement, on constate un développement massif des usages d’Internet en mobilité (vidéos, réseaux sociaux, etc.). (…) Ces évolutions justifient une vigilance continue et un suivi régulier des niveaux d’exposition réels des populations."

Utiliser les téléphones de manière raisonnée

Dans les conclusions, l’Anses rappelle qu’il est important de maintenir une utilisation raisonnée du téléphone, en particulier pour les enfants. Plus précisément, elle recommande privilégier un usage modéré du téléphone mobile, de favoriser les dispositifs éloignant le téléphone du corps (oreillettes, haut-parleur) et privilégier les connexions de bonne qualité, notamment en Wi-Fi plutôt que sur les réseaux mobiles en intérieur.

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