- Un nouveau variant du mpox a été détecté au Royaume-Uni.
- Il combine deux sous-types connus du virus, dont l'un est plus virulent.
- Les experts appellent à la vigilance face à cette évolution du virus.
Alors que l’on pensait la maladie sous contrôle, le mpox, anciennement connu sous le nom de variole du singe, refait parler de lui avec la détection au Royaume-Uni d'une souche inédite. Ce nouveau variant, qui combine les caractéristiques de deux sous-types existants, suscite l'inquiétude des experts, rapporte la BBC.
Un variant hybride sous surveillance
Lundi 8 décembre, l'agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA) a annoncé la découverte d'un variant du mpox chez une personne rentrée récemment d'Asie. Ce variant présente des éléments des clades 1 et 2 : le clade 1, historiquement plus grave, et le clade 2, responsable de la propagation mondiale en 2022. "Nos tests génomiques nous ont permis de détecter ce nouveau variant de mpox", a déclaré Katy Sinka, responsable des infections sexuellement transmissibles à l'UKHSA. "Bien que l'infection par le virus mpox soit bénigne pour beaucoup, elle peut être grave", rappelle l’experte
En septembre 2025, l'Organisation mondiale de la santé (OMS) avait levé l'urgence de santé publique internationale liée au mpox, déclarée un an plus tôt, en raison de la baisse des cas et des décès, notamment en Afrique. Pourtant, entre janvier et juillet 2025, plus de 34.000 cas confirmés et 138 décès ont été rapportés à l'agence sanitaire internationale. Or, pour Boghuma Titanji, professeure adjointe de médecine à l'université Emory à Atlanta (Etats-Unis), cette évolution était prévisible : l'identification de ce variant "correspond exactement à ce que les experts redoutaient si le virus continuait à se propager à l'échelle mondiale sans qu'aucune mesure décisive ne soit prise pour l'enrayer".
Se vacciner pour se protéger
Le mpox (pour monkey pox) est causé par un virus de la même famille que celui de la variole. Il provoque notamment "une éruption cutanée qui peut être isolée ou précédée ou accompagnée d’une fièvre ou de ganglions", selon le ministère de la Santé, et peut être mortel. La transmission entre les humains se produit "par contact direct avec une personne infectée, à travers les fluides corporels, les lésions cutanées de la maladie ou les muqueuses internes comme la bouche", mais aussi "de manière indirecte par des objets que le malade a contaminés".
Identifié pour la première fois en 1970 en République démocratique du Congo, le mpox est longtemps resté limité à une dizaine de pays africains. Sa propagation mondiale n’avait débuté qu’en mai 2022 avec le clade 2, touchant principalement les hommes ayant des relations sexuelles avec d’autres hommes.
La vaccination préventive reste aujourd'hui un outil clé pour se protéger, rappelle l'UKHSA. Pour l’heure, le gouvernement français invite seulement les personnes "à haut risque d’exposition" à se faire vacciner : les hommes ayant des relations homosexuelles, les personnes trans ayant des partenaires multiples ou encore les prostitués hommes ou femmes.



