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Les aléas du ski et de l’altitude

Au ski, le mal des montagnes touche une personne sur cinq au-dessus de 200 mètres

Par Camille Sabourin

Vous  êtes au sommet d’une montagne, sur le toit du monde ou presque. Ce pourrait être le bonheur absolu. Mais un étau serre vos tempes. Vous avez le cœur au bord des lèvres.  C’est l’ivresse des hauteurs ou plus prosaïquement le mal des montagnes…

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A plus de 2 000 mètres, la diminution de la concentration d'oxygène nous fait souffrir de ce que l'on appelle effectivement  le "mal des montagnes". Heureusement, cela va se borner à quelques palpitations, des vertiges, une lassitude plus importante que celle que justifie l'effort que vous venez d'effectuer. Au pire, le soir, vous n'arriverez pas à trouver le sommeil.

Ce  n’est malheureusement pas exceptionnel ! une  personne sur 5 à partir de 2 000 mètres ressent ces symptômes.  Mais il faut être patient, même si c’est désagréable, le mal va disparaître en moins de 48 heures si vous restez… ou en quelques minutes dès que l’on rejoint la plaine. C’est un peu la même sensation que dans le mal de mer qui cède, comme par magie, dès que l’on touche la terre ferme.

Attention urgence

Si  vous décidez  de poursuivre l’ascension, on quitte la sensation d’inconfort pour un problème  qui risque de s'aggraver. A  4 000 mètres, un alpiniste sur 2 ressent une impression de malaise. Mais plus grave, des quintes de toux, un essoufflement important peuvent survenir : attention alors au début d’œdème pulmonaire. A un stade ultérieur, ce peut -être l’œdème cérébral qui peut mener au coma. Mais faut vraiment être face à des forcenés parce que  des signes comme un comportement bizarre, des troubles de la vue, des vomissements alertent et imposent la redescente immédiate.

Les skieurs concernés

Et ce n’est pas une histoire de montagnard.  Ils seront des milliers cet hiver à emprunter, par exemple le téléphérique de l’aiguille du midi, à Chamonix. Sa gare supérieure est à 3777 mètres et on ne peut pas dire que ce ne soit fréquenté que par des montagnards. C’est plutôt des retraités ! Même pour une altitude plus raisonnable, entre 1500 et 3 000 m, le mal des montagnes est imprévisible. Et celui qui craint le plus n’est pas forcement  celui que l’on croit : le grand sportif peut -être aussi bien terrassé que le novice, il n’y a pas de règle.

Si les femmes semblent un peu plus touchées, le plus souvent pour des problèmes d’anémie, les enfants ne sont normalement pas plus exposés que les adultes, mais comme ils remuent sans cesse, ils sont plus à risque. Et bonne nouvelle pour les téléphériques de tourisme, es gens âgés sont en règle générale moins sensibles.

Si on se résume, il n'y a pas grand-chose à faire si ce n’est prendre la première benne en partance quand ça commence  à tourner, en restant allongé.

Il existe pour les plus anxieux des tests de dépistage que certains médecins spécialistes peuvent vous proposer, mais en règle générale, si vous n'avez pas de maladie cardiaque, ou respiratoire, si vous avez plus de 18 mois et que vous n'êtes pas enceinte, une montée progressive et un ou deux jours de repos arrivés à l'altitude des vacances seront synonymes d'absence de problèmes.

Pour les bébés plus particulièrement il y a des précautions à prendre

Pour eux, l’altitude peut être risquée. Donc avant un an les spécialistes recommandent de ne pas dépasser 1200 m. Une astuce toutefois, biberons et tétines peuvent être utiles. Le phénomène de succion permet à bébé à réduire les risques d’avoir mal aux oreilles avec le changement d’altitude.