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Rentrée

Port du masque : les Français favorables, des exceptions au Travail

Par Jean-Guillaume Bayard

À l’obligation du port du masque dans les grandes villes, qui satisfait 76% des Français selon un récent sondage, s’ajoute, dès demain mardi 1er septembre, l’obligation de le porter au travail. À cette règle sanitaire de base viennent s’ajouter des exceptions pour des métiers spécifiques, comme dans les garages, les ateliers ou encore dans les lieux bien ventilés avec suffisamment d’espace.

YurolaitsAlbert/iStock
Dans les lieux bien ventilés avec une distanciation physique suffisante ou du plexiglas, les employés pourront retirer leur masque.
Certains métiers spécifiques, notamment ceux avec une activité physique, pourront être exempts de cette obligation s'ils respectent les distances et sont suffisamment ventilés.
8 Français sur 10 se disent inquiet par rapport à la situation sanitaire globale.

La rentrée sera masquée. Dès demain, mardi 1er septembre, date de la rentrée, le port du masque devient obligatoire au travail. Cette décision a été annoncée par Élisabeth Borne, la ministre du Travail, de l’Emploi et de l’Insertion, le 18 août dernier lors d’une réunion avec les partenaires sociaux. Cette décision a été justifiée par un avis, rendu à la mi-août, par le Haut Conseil de la santé publique (HCSP) qui a proposé de systématiser le port du masque dans les espaces de travail clos et partagés pour lutter contre la résurgence du coronavirus pendant l’été.

Le télétravail, une pratique recommandée

À l’obligation de principe du port du masque en entreprise, Élisabeth Borne a évoqué des “exceptions de bon sens”, ce dimanche 30 août à BFM TV. Pour l’instant, les critères de ces dérogations restent flous et la ministre du Travail doit rencontrer les partenaires sociaux pour les préciser. “On va recenser avec les partenaires sociaux” les “activités qui, par nature, sont difficilement compatibles avec le port du masque. On regardera les réponses qu'on peut apporter”, a-t-elle indiqué sur le plateau de BFM TV. Outre ces mesures, “le télétravail reste une pratique recommandée, surtout dans les zones où le virus circule beaucoup”, a-t-elle rappelé.

Quelques premières précisions concernant les exceptions ont été évoqué par la ministre. Cela concerne notamment les chanteurs d’opéra qui ont déjà été mis au courant qu’ils seraient dispensés de porter le masque. Pour les autres, la ministre se fonde sur les recommandations du HCSP. Ce dernier “a défini une série de mesures sur la ventilation, les volumes des espaces, les protections en plexiglas, la distance entre collègues”, a énuméré Élisabeth Borne. Les locaux très bien ventilés, avec une distanciation physique suffisante entre collègues ou avec des plaques en plexiglas pourront “à certains moments de la journée, retirer le masque”. Néanmoins, “dans les circulations, les salles de réunion, il faut porter le masque”, a-t-elle rajouté. Les ateliers et les garages où “vous êtes amené à faire des efforts physiques” avec une ventilation et une distanciation suffisantes sont également concernés par l’exception du port du masque. 

Les Français inquiets pour l’avenir

Outre les lieux de travail, le port du masque s’est généralisé dans les principales villes de France. Une mesure bien accueillie par les Français comme le révèle un sondage Odoxa-Dentsu Consulting pour Franceinfo et Le Figaro, publié dimanche 30 août. Au total, 76% des sondés ont indiqué être favorables à l’extension du port du masque en extérieur pour lutter contre la Covid-19. Parmi eux, 44% se disent “tout à fait favorables” et 32% “plutôt favorables”. Dans l’autre camp, 15% ont signifié être “plutôt opposés” et 9% “tout à fait opposés”.

Dans ce même sondage, les Français ont partagé leur inquiétude quant à l’avenir. Ils sont 8 sur 10 à avoir indiqué ne pas se sentir serein par rapport à la situation sanitaire globale, 71% se disent inquiets vis-à-vis de leur proche et 55% pour eux-mêmes. La situation économique fait elle aussi peur puisque 81% des Français se disent pessimistes quant à la croissance économique en France et 80% s'agissant du pouvoir d'achat, soit respectivement 4 points et 2 points de plus qu’en juillet. Un pessimisme qui déborde sur les politiques auxquels les Français sont une majorité à ne plus faire confiance pour remettre le pays dans le bon sens économique. Ils sont 54% à ne pas croire en Jean Castex pour proposer un bon plan de relance, qui sera dévoilé ce jeudi 3 septembre.