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Infarctus

Attention, le réveillon de Noël est un moment propice aux crises cardiaques

Par Raphaëlle de Tappie

Lors de la soirée du réveillon de Noël, le taux de crises cardiaques augmente de 37%. Cela pourrait aussi bien être dû au stress des fêtes qu'à une surconsommation de nourriture et d'alcool. 

seb_ra/iStock

Champagne, dinde aux marrons et buche au chocolat ne sont pas les aliments les plus digestes, on le sait. Et s’il est bien connu qu’il est important d’éviter les excès pendant les fêtes pour des raisons de santé, de nouvelles recherches mettent en lumière les risques liés à cette période de l’année. En effet, d’après une étude suédoise parue jeudi 13 décembre dans l’édition de Noël du British Médical Journal, le réveillon est une date propice aux crises cardiaques.

+37% de crises cardiaque à 22 heures 

Des chercheurs de l’Université de Lund ont analysé plus de 283 000 crises cardiaques répertoriées dans les dossiers médicaux suédois entre 1998 et 2013. Résultat : le taux de crises cardiaques était 15% plus élevé au cours de la période des fêtes que pendant le reste de l’année. Dans le détail, la soirée du 24 décembre est la plus néfaste, avec +37% de crises cardiaque à 22 heures. Sans surprise, les patients âgés de plus de 75 ans et ceux souffrant de diabète et d’antécédents cardiaques étaient les plus vulnérables.

Par ailleurs, il est prouvé scientifiquement que les fêtes de fin d’année sont une période propice à la solitude et à la déprime. "Une expérience aiguë de colère, tristesse, anxiété et stress augmente le risque d'attaque cardiaque et peut expliquer le risque plus élevé observé dans notre étude", notent ainsi les chercheurs. "Ces découvertes nécessitent des recherches plus approfondies afin d’identifier les mécanismes derrière ce phénomène. Comprendre quels facteurs, activités et émotions provoquent ces infarctus et comment ils diffèrent de ceux ayant lieu les autres jours pourrait aider à développer une stratégie permettant de réduire le taux de crises cardiaques à Noël", poursuivent-ils.   

Surconsommation de nourriture, excès d’alcool, froid et manque de sommeil

Dans la même logique, ces derniers ont également observé une augmentation de 20% de risques d’infarctus. "Cela pourrait être dû aux effets de l’alcool excessif, d’une surconsommation de nourriture, à l’exposition au froid pendant la nuit ou encore au manque de sommeil", est-il écrit.  

Autre moment propice aux crises cardiaques : le lundi matin, à 8h précisément. Cela pourrait s’expliquer par le stress lié au travail, une augmentation de la pression sanguine artérielle et une fréquence cardiaque plus rapide. Malgré tout, les lundis matin semblent aussi néfastes aux actifs (en dessous de 75 ans) qu’aux retraités (au-dessus de 75 ans), remarquent les chercheurs.

En 2016, une plus petite étude parue dans le Journal of the American Heart Association (JAHA) avait déjà remarqué une hausse de décès par crise cardiaque durant la période de Noël et du Nouvel an, indépendamment du pic lié au froid de l’hiver.