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Canettes et boîtes de conserver

Bisphénol A : une association alerte sur sa présence dans des emballages

Par Stéphany Gardier

Un an après son interdiction, le bisphénol A serait toujours présent dans des emballages métalliques, selon les analyses de l'Asef.

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Il y a plus d’un an que le bisphénol A (BPA) est interdit en France, dans les contenants alimentaires. Or, certains emballages, notamment en métal, en contiendraient encore. C’est ce que révèle l’Association Santé Environnement France (Asef), qui a mené ses propres analyses en partenariat avec l'équipe de l'émission de France 4 "On n'est plus des pigeons".

Dans son communiqué, l'association qui rassemble près de 2500 médecins, explique avoir mené un test sur... deux canettes de boisson et deux boîtes de conserve ! De fait, la taille plus que restreinte de cet échantillon ne permet en aucun cas d'extrapoler les résultats. Mais dans trois des quatre contenants analysés, des traces de bisphénol A ont été retrouvées. « Nous avons été surpris d'avoir trouvé du BPA dans des boîtes vendues dans le commerce plus d'un an après son interdiction », commente le Dr Pierre Souvet, président de l'Asef.

Présence de bisphénols S et F

Les doses de BPA seraient « inférieures à 1 microgramme par litre », précise l'association, qui contactée par Pourquoidocteur n'a cependant pu fournir des données plus précises. Même faibles, ces traces de perturbateurs endocriniens pourraient ne pas être  anodines. « Elles n’auront pas le même effet selon l’âge, le sexe, le profil génétique, la durée de l’exposition », précise le Dr Patrice Halimi, chirurgien pédiatre et secrétaire général de l’association. Face à ces résultats, l’association conseille ainsi aux femmes enceintes de ne pas consommer en grande quantité des boissons en canettes ou des conserves. Les perturbateurs endocriniens comme, le bisphénol A, sont connus pour avoir des effets sur le fœtus.

Selon Pierre Souvet, l’enquête menée par l’association met aussi en évidence la présence de substituts du bisphénol A, dont l’inocuité est loin d’être prouvée. Mis en évidence dans une canette et une boîte de conserve, les bisphénols S et F auraient les mêmes effets sur l’organisme que le BPA, mais ils échappent à la réglementation et leur présence n’est pas indiquée sur les emballages, dénonce l’association.

Bonne nouvelle tout de même, du moins pour les parents de jeunes enfants : les biberons de six marques testés par l’association étaient tous exempts de BPA, ainsi que de ses substituts.