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Virus de l'hiver

Grippe : l’épidémie touche désormais tout l’Hexagone

Par Sophie Raffin

L’épidémie de la grippe a étendu son emprise sur l’ensemble de l’Hexagone : aussi bien en ville que dans les hôpitaux, tous les indicateurs sont à la hausse, selon le dernier bulletin hebdomadaire de Santé Publique France.

Choreograph/istock
L’activité pour grippe/syndrome grippal était en forte augmentation en France lors de la semaine du 15 au 21 janvier.
Dans l'Hexagone, toutes les régions étaient en épidémie, après passage en phase épidémique de la Bretagne et de la Normandie.
Les indicateurs de la bronchiolite et de la covid-19 sont en revanche en recul.

Le virus de la grippe circule fortement sur l’ensemble du pays. Au cours de la semaine du 15 au 21 janvier 2024, Santé Publique France note que toutes les régions étaient en épidémie, après le passage en phase épidémique de la Bretagne et de la Normandie. Dans les départements et régions d’outre-mer, seule la Réunion restait épargnée. La Guyane, la Guadeloupe et la Martinique étaient en phase épidémique et Mayotte en phase post-épidémique.

Grippe : les passages aux urgences en hausse de 61 %

"La détection des virus grippaux était en forte augmentation en ville comme à l'hôpital", prévient l’institution sanitaire dans son dernier bilan hebdomadaire. Le taux de consultations pour syndrome grippal est passé de 195 pour 100.000 habitants une semaine plus tôt à 266 pour 100.000. SOS Médecins rapporte une hausse des consultations pour syndrome grippal de 4,2 points. La maladie représente ainsi 15,2 % de l'activité de l'organisation. "Une augmentation était observée dans toutes les classes d'âge, particulièrement chez les 0-14 ans (14,0 % vs 9,9 % en S02, soit +4,1 points) et chez les 15-64 ans (17,7 % vs 12,9 % soit +4,8 points)", précise le rapport.

La grippe est aussi beaucoup plus présente dans les hôpitaux. Les passages aux urgences et les hospitalisations pour grippe/syndrome grippal ont respectivement fait un bond de 61 % et de 55 %. L’infection respiratoire représente désormais 2,0 % des hospitalisations. "Cet indicateur augmentait dans toutes les classes d’âge, particulièrement chez les 0-4 ans (4,9 % vs 3,4 % soit +1,5 point) et les 5-14 ans (2,3 % vs 0,9 % soit +1,4 point), et passait à un niveau d’intensité modéré en troisième semaine de l’année 2024".

Depuis le début de la surveillance épidémiologique des virus de l’hiver en octobre dernier, on a dénombré 211 cas de grippe, 540 cas de la Covid-19 et 90 cas d’infections à VRS dans les services de réanimation.

Des indicateurs en baisse pour la bronchiolite et la covid-19

Si l’épidémie de la grippe s’intensifie, les autres infections respiratoires aiguës perdent en puissance. "L'activité pour bronchiolite continuait de diminuer à l’hôpital, avec une stabilisation des indicateurs syndromiques en ville à un niveau modéré, l'ensemble des régions hexagonales n’étant plus en épidémie. Tous les indicateurs Covid-19 poursuivaient leur baisse malgré une circulation toujours active sur le territoire", explique Santé Publique France.

Concernant la gastro-entérite aiguë, les données de surveillance montrent que le taux d’incidence de diarrhée aiguë rapporté par le réseau Sentinelles est en augmentation (158 cas/100.000 habitants contre 125/100.000 la semaine précédente). Toutefois, il "reste à un faible niveau d’activité par rapport à ceux observés habituellement en cette période", note l’organisme dans son rapport hebdomadaire. Au niveau régional, les taux d’incidence les plus élevés ont été observés en Nouvelle-Aquitaine (216/100.000), Bretagne (187) et Bourgogne-Franche-Comté (185).