ACCUEIL > QUESTION D'ACTU > Don de moelle osseuse : recruter des hommes jeunes est une priorité

11e semaine nationale de mobilisation

Don de moelle osseuse : recruter des hommes jeunes est une priorité

Par Anne-Laure Lebrun

Parmi les 248 000 donneurs de moelle osseuse, moins de 4 sur 10 sont des hommes. Or, plus ils seront nombreux, plus les chances de guérison des malades seront grandes.

chanawit
MOTS-CLÉS :

Pour des milliers de malades atteints de pathologies graves du sang, la greffe de moelle osseuse est le traitement de la dernière chance. En 2014, 1 943 greffes ont été réalisées. Pour plus de la moitié, la transplantation a été rendue possible grâce à des donneurs anonymes.

Hors fratrie, la compatibilité entre un donneur et un receveur est de 1 chance sur 1 million. Ainsi, plus il y a de donneurs inscrits sur le registre, plus les chances de trouver un donneur compatible augmentent. En France, 248 000 personnes se sont engagées pour devenir un Veilleur de vie.

Mais parmi elles, les hommes sont les grands absents. « Le fichier français des donneurs ne recense que 34% de donneurs masculins, indique l’Agence de la biomédecine. Or, les greffons de moelle osseuse prélevés chez les hommes de moins de 40 ans sont mieux tolérés et offrent de meilleures chances pour les malades greffés ». Recruter des hommes jeunes est donc la priorité de cette 11ème Semaine de mobilisation pour le don de moelle osseuse.


Un registre plus masculin et plus jeune

Bien qu’ils soient minoritaires, près de six donneurs prélevés sur dix sont des hommes. Les médecins ont observé que les greffons prélevés chez ces derniers offrent de meilleures chances de succès pour le patient greffé. Ceci s’explique sur le plan immunologique par l’absence chez les hommes d’anticorps produits naturellement par les femmes lors de la grossesse. En effet, ces molécules compliquent la bonne tolérance du greffon par le malade. Toutefois, cette différence ne doit pas démotiver les femmes à faire le pas. « Plus le registre sera riche de profils variés, plus la chance sera grande de trouver un donneur compatible pour chaque malade », rappelle l’Agence de la biomédecine.

Pour inciter les hommes à s’inscrire, un spot radio sera diffusé sur les grandes stations nationales dès le 14 mars. Cette première campagne radio a pour ambition d’attirer l’attention des hommes sur ce don et leur donner envie d’en savoir plus. Elle a également pour objectifs de lever les idées reçues qui sont les premiers freins.

En effet, de nombreux Français confondent encore la moelle osseuse et la moelle épinière. La première, celle que l'on prélève pour guérir les malades, se trouve dans tous les os du corps et contient des cellules souches hématopoïétique à l’origine des globules rouges, les globules blancs et les plaquettes. La seconde se situe dans la colonne vertébrale et fait partie du système nerveux. « Aucun risque de paralysie lorsqu’on fait un don ! », rassure l’Agence.

Autre crainte : le mode de prélèvement. La technique la moins connue mais la plus pratiquée s’appelle la cytaphérèse. Semblable au don de plaquettes, cette méthode nécessite une machine qui trie les cellules sanguines des cellules souches naturellement présentes dans le sang. La procédure dure environ 4 heures et se réalise sans anesthésie et hospitalisation.

 

 

Consultez notre ouvrage vidéo numérique,

seule une création de compte est requise pour y accéder.