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Une protéine en cause

Pourquoi le fromage peut conduire à l'addiction

Par Ambre Amias

Le fromage aurait un potentiel aussi addictif que d’autres substances psychoactives telles que les que le tabac ou l’alcool, selon une étude américaine.

ESRUS BENEDICTE/SIPA

Qu’y a-t-il de commun entre un un verre d’alcool, un trait de cocaïne et une part de reblochon ? La drogue. En effet, le fromage aurait un potentiel aussi addictif que ces substances psychoactives, selon des travaux américains qui expliquent l’étrangeté de certains comportements alimentaires.

De fait, si l’envie de descendre un plateau de fromage devient irrésistible, parfois même en pleine nuit, c’est que cet aliment induit le même effet cérébral que les autres drogues. Pour parvenir à cette conclusion, les auteurs de cette étude, publiée dans la revue U.S. National Library of Medicine, ont analysé les préférences alimentaires de 500 étudiants.

Casomorphine

Sans trop de surprises, la pizza est arrivée en tête des plats favoris de cette population. Et pour une bonne raison : elle dégouline de fromage. Selon les scientifiques, un tel succès s’explique par la présence de caséine, une protéine présente dans tous les produits laitiers.

En effet, au cours de la digestion, la dégradation de la caséine libérerait de la casomorphine, qui activerait les récepteurs du cerveau liés à la dépendance. D’où cette sensation de béate plénitude qui survient après un festin de fromages – et de manque intense lorsque cette denrée se raréfie.

L’addiction alimentaire est un phénomène bien identifié dans la littérature scientifique, et le fromage n’est pas un cas isolé. En effet, des travaux précédents ont montré que les biscuits Oréo engendraient un effet addictif similaire à celui de la cocaïne. Un constat similaire concernant les chips ou le chocolat.