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Neurodégénérescence

Démence précoce : 15 facteurs qui vous mettent à risque

Par Sophie Raffin

Des chercheurs des universités d’Exeter et de Maastricht sont parvenus à identifier 15 facteurs liés à la santé ou au mode de vie qui augmentent les risques de développer une démence précoce. 

Makhbubakhon Ismatova/istock
Il y a environ 370.000 nouveaux cas de démence précoce, soit avant 65 ans, chaque année dans le monde.
Une nouvelle étude a identifié 15 facteurs de risque de développer cette forme de démence.
Pour les chercheurs, il pourrait être possible de réduire le risque de démence précoce en ciblant les facteurs liés à la santé et au mode de vie.

Si les démences touchent principalement les personnes âgées, voire très âgées, 6 % à 10 % des cas surviennent avant 65 ans. Peu d’études ont été effectuées sur ces formes précoces, bien qu'on compte environ 370.000 nouveaux cas chaque année dans le monde.

Les chercheurs des universités d’Exeter et de Maastricht ont décidé d’unir leurs forces pour mieux comprendre le développement des démences précoces. Ils ont publié le fruit de leurs travaux dans la revue JAMA Neurology le 26 décembre 2023.

Démence précoce : des facteurs similaires à la forme tardive

Pour cette recherche, les scientifiques ont repris les dossiers de plus de 350.000 participants de moins de 65 ans ayant participé à l'étude UK Biobank. L'équipe a évalué un large éventail de facteurs de risque allant des prédispositions génétiques, au mode de vie et aux influences environnementales. Leur analyse a permis d’identifier 15 facteurs augmentant considérablement les risques de développer une démence précoce.

Il s’agit de : 

L’équipe note que ces facteurs sont "similaires à ceux de la démence à apparition tardive".

"Prendre des mesures pour réduire le risque" de démence précoce 

Face à leurs résultats, les scientifiques estiment qu'il pourrait être possible de réduire le risque de démence à début précoce en se concentrant sur les facteurs liés à la santé et au mode de vie. "Nous pourrions parvenir à prendre des mesures pour réduire le risque de cette maladie débilitante, en ciblant une série de ces facteurs", explique le professeur David Llewellyn de l'Université d'Exeter dans un communiqué. 

Pour l’équipe, il est indispensable d’agir, car la "démence précoce a un impact très grave”. "Les personnes touchées ont généralement encore un travail, des enfants et une vie bien remplie. On suppose souvent que la cause est génétique, mais pour de nombreuses personnes, nous ne savons pas exactement quelle est la raison. C’est pourquoi nous avons également voulu étudier d’autres facteurs de risque dans cette étude”, rappelle le Dr Stevie Hendriks, chercheur à l'Université de Maastricht, qui a aussi participé à la recherche.