Fièvre, difficultés respiratoires, pneumonies, les symptômes des malades du coronavirus sont assez clairement identifiés. Mais que se passe-t-il vraiment dans l'organisme des personnes contaminées ? Un article publié le 5 mars dans National Geographic fait le point sur les conséquences très concrètes de la maladie.
Tout commence dans les poumons. C'est la conséquence du mode de transmission du virus : à partir des gouttelettes propulsées par des éternuements ou la toux, le Covid-19 touche d'abord les voies respiratoires. Etr dans un premier temps, il envahit les cellules pulmonaires et semble, selon les premières recherches menées, s'attaquer aux cellules ciliées qui ont pour rôle de débarrasser les poumons de tout ce qui peut atteindre le tissu pulmonaire en les infectant et en les tuant. C'est ce qui explique le développement d'une pneumonie chez certains patients.
A ce stade, la réponse de l'organisme est le déclenchement de ses défenses immunitaires. Ces cellules inondent les poumons pour protéger et réparer le tissu pulmonaire. C'est ce que l'on appelle le processus inflammatoire qui se développe dans les parties du corps infectées.
Mais cette parade peut être dangereuse car les cellules immunitaires, dans l'affolement de leur mobilisation, touchent les tissus atteints mais parfois aussi les tissus sains qu'elles détruisent. Avec un effet de réaction en chaîne dans les poumons puisque ce grand "nettoyage" génère des débris qui contribuent à l'obstruction des poumons et à l'aggravation de la pneumonie.
A ce moment-là, la dégradation des tissus pulmonaires peut déboucher sur une insuffisance respiratoire -le patient devant alors être placé sous assistance respiratoire- et l'inflammation qui augmente la perméabilité avec les vaisseaux sanguins peut aboutir à ce que les poumons soient remplis de fluide, ce qui les empêche de bien oxygéner le sang.