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Après un décès

Implants contraceptifs Essure : Bayer visé par une action de groupe

Par la rédaction

La procédure collective devrait concerner plus de 400 dossiers. En France, 240 000 femmes ont eu recours à ce dispositif.

AndreyPopov/Epictura

A la suite du décès d'une mère de famille française porteuse d'un implant contraceptif Essure, l'association de patientes Resist va lancer en septembre prochain une action de groupe contre son fabricant, Bayer HealthCare, selon une information du Monde. La maman de trois enfants avait contracté « une forte allergie au nickel » en juillet 2016.
Son mari raconte que le 14 février dernier, elle avait finalement été « opérée par cœlioscopie pour lui retirer les [implants] Essure, ainsi que les trompes et l’utérus. Ce 20 février, ma femme est décédée suite à une embolie pulmonaire », relate le quotidien.

Le laboratoire allemand commercialise le dispositif médical depuis 2002. Environ un million d'unités ont été vendues dans le monde. En France, 240 000 femmes ont eu recours à ce dispositif, selon les chiffres communiqués par le laboratoire Bayer, et cités dans Le Parisien.
La procédure collective que l'association Resist s’apprête à engager permet à des consommateurs s’estimant victimes d’un même préjudice de la part d’un professionnel d’agir conjointement en justice. La plainte devrait concerner plus de 400 dossiers.

Des effets secondaires fréquents

Le dispositif Essure se présente sous la forme d’un petit implant placé dans les trompes de Fallope par un gynécologue habilité à ce geste. Il y provoque une fibrose qui obstrue ce canal, provoquant une stérilité permanente.
Il est recommandé prioritairement en France aux femmes intolérantes aux contraceptifs avec hormones.

Mais les effets secondaires seraient plus fréquents que ceux présentés. Une étude menée parmi les adhérentes de l'association Resist a montré que 90 % d'entre elles souffrent d’une fatigue anormale depuis la pose. 7 sur 10 se plaignent aussi de troubles musculaires, articulaires ou encore pulmonaires. Des dépressions sont également signalées.

Le Brésil retire l’implant du marché

Suite à l'explosion des signalements, les conditions de pose de l’implant avaient été révisées en février 2016. A cette date, le ministère de la Santé avait réduit, dans un arrêté, la liste des établissements autorisés à implanter le dispositif Essure.
En février dernier, le Brésil ordonnait tout simplement le retrait du marché de l'implant et la suspension de sa vente, de sa distribution et de son utilisation.