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Bronchiolite : l'épidémie se propage dans toute la France

Par Julian Prial

L’épidémie de bronchiolite se poursuit en Île-de-France et PACA et démarre en Bretagne, Normandie, dans les Hauts de France, dans Grand Est et dans le Centre. 

PFG/SIPA

La bronchiolite est une infection virale aiguë qui touche les bronchioles (petites bronches) des nourrissons et des jeunes enfants. Malgré des symptômes impressionnants, toux, respiration rapide et sifflante, elle reste le plus souvent une affection bénigne n'entraînant que très rarement une hospitalisation. Elle sévit par épidémies en automne et en hiver. Mais cette année, le Virus Respiratoire Syncytial (VRS) a pris un peu d'avance sur son calendrier habituel. 

Dans son dernier bulletin épidémiologique bronchiolite, l'Agence Santé publique France note « une forte augmentation de tous les indicateurs pour la deuxième semaine consécutive à l’échelon national ».

Cinq nouveaux foyers épidémiques 

Elle déclare ainsi la poursuite de l’épidémie en Île-de-France et en PACA, et le début de l’épidémie dans les régions Bretagne, Normandie, Hauts de France, Grand Est et Centre. Et cette liste pourrait bientôt s'allonger, puisque les autres régions métropolitaines sont en phase pré-épidémique, à l’exception de la Corse. Enfin, l'épidémie continue en Martinique et à Saint Martin. 

L'Institut de recherche pour la valorisation des données de santé (Irsan) donne, pour sa part, des chiffres sur les parents qui ont dû affronter cette épreuve. Il estime que la bronchiolite a touché 24 214 nouvelles personnes en France métropolitaine. Un chiffre en augmentation de près de 50 % par rapport à la semaine dernière (16 179). Ceci représente une incidence hebdomadaire de 37 cas pour 100 mille habitants.

L'épidémie de gastro-entérite démarre 

Par ailleurs, on peut souligner que la bronchiolite n'est pas le seule menace qui rôde actuellement. Santé publique France alerte sur l'épidémie de gastro-entérite. L'activité est, c'est vrai, en hausse pour la deuxième semaine consécutive. Du 21 au 27 novembre 2016, l’incidence nationale de la diarrhée aiguë ayant conduit à une consultation d’un médecin généraliste était de 207 cas/100 000 habitants, au-dessus du seuil épidémique de 183 cas pour 100 000 habitants.

Au total, l'Irsan estime que la gastro-entérite a déjà touché 222 566 nouvelles personnes en France métropolitaine. Cette valeur est en augmentation de 7,89 % par rapport à la semaine dernière (206 284). Ceci représente une incidence hebdomadaire de 336 cas pour 100 mille habitants.

Les mesures de prévention

Dans un communiqué, Santé publique France rappelle que les mains constituent le vecteur le plus fréquent de la transmission des gastro-entérites et, de ce fait, l’hygiène des mains est primordiale (eau et savon, ou produit hydro-alcoolique). De même, certains virus (rotavirus et norovirus) étant très résistants dans l’environnement et présents sur les surfaces, celles-ci doivent être nettoyées soigneusement et régulièrement dans les lieux à risque élevé de transmission (services de pédiatrie, institutions accueillant les personnes âgées).

Enfin, l'Agence souligne que la meilleure prévention des complications de la diarrhée aiguë est la réhydratation précoce à l'aide des solutés de réhydratation orale (SRO). Son efficacité est largement démontrée par de nombreuses études, et les SRO sont remboursés par la Sécurité sociale pour les enfants de moins de 5 ans.