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315 millions d'euros à leur charge

Convention médicale : une addition trop salée pour les complémentaires

Par la rédaction

Si elles jugent la revalorisation du tarif légitime, les complémentaires rejettent, dans l'immédiat, l'accord entre l'Assurance maladie et les médecins.

BrianAJackson

L'Union nationale des organismes d'assurance maladie complémentaire (Unocam), qui représente les mutuelles, les institutions de prévoyance et les assureurs, ne signera pas, dans l'immédiat, la nouvelle convention médicale, qui prévoit notamment la hausse de 23 à 25 euros de la consultation des généralistes, dès le 1er mai 2017.
Lors de son conseil du 16 septembre 2016, l'Unocam a décidé de mettre en suspens sa signature, car des incertitudes subsistent sur certaines modalités de participation financière des complémentaires santé.

Trop coûteuse pour le patient

Thierry Beaudet, président de la Mutualité Française, juge « la revalorisation du tarif de la consultation légitime » , puisque cette convention devrait « contribuer à améliorer l'accès aux soins des patients » , car elle encourage « les médecins à avoir des pratiques tarifaires maîtrisées et à renforcer les coordinations entre professionnels ».
Cependant, le président Mutualité Française explique que l'accord signé le 25 août par l'Assurance maladie et trois syndicats de médecins représentatifs (FMF, MG-France et le Bloc) sera trop coûteux pour les patients. Le montant à la charge des complémentaires est estimé à 315 millions d'euros en année pleine.

« L'addition est lourde,  et ce sont les patients, nos adhérents, qui vont la payer via leurs cotisations à leurs complémentaires santé », alerte la Mutualité française.

Le refus des complémentaires santé ne bloquera pas en tout cas pas l'entrée en vigueur de la nouvelle convention médicale, la prise en charge des hausses de tarifs annoncées étant garantie par l'Assurance maladie.