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Lors d'une conférence à Lyon

«Space cake» : un médecin intoxique ses confrères avec un gâteau au cannabis

Par Ambre Amias

Lors d'une conférence médicale à Lyon, un médecin a servi un gâteau au cannabis. Plusieurs de ses confrères ont été hospitalisés. 

Sebastian Remme/REX/REX/SIPA

C'est un fait divers pour le moins insolite: un médecin a été placé en garde à vue à Lyon après avoir offert un gâteau truffé de cannabis à ses confrères. L'homme s'apprêtait à célébrer ses 67 ans et a ramené pour l'occasion un « space cake » lors d'une conférence sur l'hypnose à laquelle il participait. Ce rendez-vous avait lieu dans un grand hôtel de Lyon, d'après le journal Le Progrès qui rapporte l'affaire. 

Le médecin avait toutefois fait preuve d'honnêteté, il avait confié à ses collègues le petit ingrédient secret rajouté à la recette. Cela ne les a pas dissuadés de goûter le fameux gâteau, avec des conséquences désastreuses: sept personnes ont été prises de vomissements, et deux ont même été hospitalisées, conduisant le médecin en garde à vue pour son anniversaire. 

 

Du cannabis aux urgences

Au delà des détails particuliers de cette affaire, celle-ci vient rappeler le danger que peuvent représenter les « space cakes » pour la santé. L'exemple du Colorado est particulièrement intéressant. Depuis que cet état américain a légalisé le cannabis, les touristes affluent pour goûter des friandises et pâtisseries toujours plus nombreuses à contenir de la « l'herbe ». Mais beaucoup paient cher leur curiosité et finissent aux urgences. 

Une étude publiée en février dernier dans le New England Journal of Medicine, révèle notamment que le nombre de touristes vus aux urgences à cause de la marijuana a doublé depuis la période 2013-2014 dans cet Etat américain.

Toutefois, cette tendance n'a pas été observée chez les locaux, sûrement plus au courant des dangers de la drogue, et de la manière de consommer bonbons et gâteaux qui en contiennent. Ils sont sans doute mieux informés sur le fait qu'il vaut mieux ne pas abuser des « space cakes », et en manger en petite quantité, pour ne pas suivre l'exemple des médecins Lyonnais.