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18-35 ans

MST : les fausses croyances ont la vie dure chez les jeunes

Par Ambre Amias

Un sondage révèle que les 18-35 ans ont de nombreuses lacunes sur les infections sexuellement transmissibles et leurs modes de transmission.

Gary Houlder / Mood Boa/REX/SIPA
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Si le VIH est bien identifié par les Français, on ne peut pas en dire autant des autres infections sexuellement transmissibles (IST), plus connues sous le nom de MST (1). Un sondage Harris Interactive commandé par le SNDV (Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues) revient sur la connaissance qu’ont les 18-35 ans des MST. Il révèle certaines lacunes.

Ainsi, certaines maladies semblent familières aux sondés, parmi lesquelles l’herpès génital, la syphilis ou encore les poux pubiens, plus connus sous le terme « morpions ». En revanche, moins de la moitié des personnes interrogées ont eu vent des papillomavirus, des chlamydias et des hépatites B et C.

Le psoriasis, une MST ?

Quant aux six autres pathologies – les infections à mycoplasmes, la gonococcie, les condylomes, le chancre mou, les infections à trichomonas, la maladie de Nicolas Favre –, elles ne sont connues que par moins de 20 % des 18-35 ans.

Mais surtout, certaines maladies sont cataloguées à tort comme des MST : l’hépatite A, le psoriasis, la lèpre, la tuberculose ou encore la maladie de Crohn sont considérés comme des MST par 37 % des répondants.

Malgré ces carences, la prudence semble guider bon nombre de Français. Huit personnes interrogées sur dix reconnaissent que le préservatif est la meilleure protection contre les MST et plus de la moitié disent avoir demandé un dépistage à leur médecin pour savoir où ils en étaient avec le VIH.

En revanche, sept personnes sur dix ignorent ou interprètent mal les signes d'une MST (brûlure, écoulement, ulcération) et trois sur dix ignorent que les MST sont transmissibles par voie anale. D'ailleurs, plus d'un quart des sondés pense pouvoir contracter une MST en utilisant la brosse à dents de quelqu'un d'autre.

 

"Retour de la syphilis"

Ces résultats sont « encourageants », car ils montrent une « sensibilisation forte au risque de MST », mais aussi « une méconnaissance qui justifie la campagne d'information » lancée par ce syndicat de dermatologues, selon son président Luc Sulimovic, qui rappelle le rôle de sa profession dans le dépistage et la prise en charge des MST.

Le syndicat des dermatologues fait état d' « une recrudescence des MST dans leurs consultations », avec un « retour de la syphilis, avec 4 000 à 5 000 nouveaux cas par an ». Pour sensibiliser le grand public et les jeunes en particulier, le syndicat a mis en place deux outils – une application gratuite « MSTRisk » (sur l'App store et Google play) et un site « mstprevention.com » sur les modes de transmission, les symptômes et les traitements.

(1) Maladies sexuellement transmissibles