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Fondation Chirac

Faux médicaments : une campagne pour sauver des milliers de vies

Par Hugo Septier

La Fondation Chirac lance une campagne dans le but de diminuer les impressionnants chiffres des décès liés à la prise des faux médicaments.

ANGOT/SIPA
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Une grande campagne de sensibilisation aux dangers des faux médicaments va être mise en place en Afrique. Organisée par la fondation Chirac, elle a pour objectif de diminuer les risques inhérents à l’achat et à la consommation de ces médicaments frelatés. Souvent disponibles au détour d’une rue et vendus de la main à la main sans aucune prescription médicale, les faux médicaments représentent, selon l’OMS, 10 % des produits de santé vendus à travers le monde. De plus, un médicament sur deux disponible sur internet ne serait pas non plus certifié.

Cette campagne devrait se présenter sous la forme de différents spots diffusés sur la station RFI, et quelques clips réalisés avec le concours d’artistes locaux seront visibles sur les chaînes de télévision France 24, TV5 Monde et les chaînes musicales Trace. Le slogan utilisé sera « Le médicament de la rue tue ». En effet, selon les chiffres officiels, 800 000 personnes meurent annuellement du trafic de faux médicaments, et parmi eux, des milliers d'enfants.   


Les faux médicaments, plus abordables mais extrêmement dangereux 

Comme le rappelle la fondation Chirac, un faux médicament est un produit sous-dosé ou bien tout simplement sans principe actif, qui peut également contenir des agents toxiques (ajoutés dans des laboratoires, parfois clandestins, où il n’existe ni suivi ni contrôle). « La prise de faux médicaments peut entraîner une résistance accrue aux vrais médicaments, de nouvelles maladies, des handicaps ou la mort », explique la fondation.

Si ces médicaments de fortune attirent tant, c'est en premier lieu à cause du manque d’accès à des soins de qualité pour une bonne partie de la population des pays en voie de développement. Le manque de structures permettant la régulation et le contrôle de la vente des médicaments, en particulier en Afrique, est un autre facteur explicatif de la mise en vente de ces faux médicaments. La fondation Chirac affirme que les autorités devraient être bien plus sévères face à ces différents trafics.