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Epidémie

Covid-19 : comment améliorer le dépistage ?

La priorisation des tests RT-PCR pour les personnes avec symptômes, les cas contacts ainsi que le personnel soignant est actée. Mais d’autres mesures sont à l’étude pour améliorer le dépistage et limiter la propagation de la Covid-19 en France. 

Covid-19 : comment améliorer le dépistage ? zstockphotos/iStock




Les personnes présentant des symptômes de la Covid-19, les cas contacts et le personnel soignant pourront désormais se faire dépister plus rapidement. C’est la promesse faite par Jean Castex, le Premier ministre, ce vendredi 11 septembre. “Pour ces personnes prioritaires, nous allons renforcer les circuits dédiés de dépistage, a-t-il assuré. Ainsi, les laboratoires leur réserveront certains créneaux horaires et nous veillerons là où il y a des besoins, et notamment dans les grandes villes, à installer des tentes de dépistages qui leur seront également dédiées.” Une façon de continuer à dépister massivement la population, tout en remédiant aux temps d’attente trop longs pour les personnes qui ont un besoin urgent de faire un test RT-PCR. Un individu porteur du virus est plus contagieux quelques jours avant et après le début de ses symptômes… D’où la nécessité d’aller plus vite. Le gouvernement a donc choisi cette stratégie. Mais, les scientifiques travaillent sur d’autres moyens pour améliorer le dépistage massif de la Covid-19 en France. S’ils sont validés, ils pourraient être mis en place et ralentir la recrudescence des cas. 

Ne pas se limiter aux tests RT-PCR

Le test de référence est le RT-PCR. “Aujourd’hui, les tests RT-PCR qui sont réalisés dans de bonnes conditions sont fiables,” avait affirmé Jérôme Salomon, le directeur général de la Santé, en mai dernier. Cet acte est réalisé par un professionnel de santé qui introduit un écouvillon - une sorte de grand coton-tige - dans le nez d’un patient pour effectuer un prélèvement dans ses tampons nasaux. Le résultat indique si une personne est contaminée par le virus à l’instant où elle fait le test. En France, tous les citoyens peuvent le faire, gratuitement et sans ordonnance. Mais d’autres tests sont à l’étude : les rapides d’antigènes et les salivaires. Le premier permet aussi de détecter la présence du virus dans l’organisme au moment où il est effectué. Il est dit rapide car il peut se faire en 15 à 30 minutes, résultat compris. Le prélèvement, aussi effectué avec un écouvillon, est mélangé à un réactif qui donne un résultat quasi immédiat. Le bémol de ce test, qui le rend actuellement inutilisable, est d’être moins fiable que le RT-PCR. Quant à l’autre, le test salivaire, il pourrait délivrer un résultat en moins d’une heure. Mais, même problème, la communauté scientifique n’a pas encore établi le degré a sûreté de celui-ci. 

Mieux répartir les tests par régions

Pour mieux répondre aux besoins de tests par régions, certains chercheurs proposent de les répartir géographiquement, en fonction des demandes en temps réel. Ainsi, les tests seraient acheminés vers les zones devant être dépistées le plus urgemment, notamment en cas de clusters. Toujours côté dépistage, d’autres scientifiques planchent sur l’idée d’effectuer des tests dans les eaux usées. Ainsi, il serait possible de détecter des traces du virus directement dans les selles d’une population, dans l’eau des toilettes. Cette technique aurait deux avantages. Le premier est que, grâce à des calculs et des modèles s’appuyant sur ces résultats, les chercheurs pourraient estimer la circulation du virus dans une région. Le second serait de permettre d’envisager l’évolution de l'épidémie car le pic des eaux usées précéderait celui des tests RT-PCR.  

Le tracing inversé pour remonter la chaîne de contamination

Lors du déconfinement, le gouvernement a opté pour le contact tracing. Il s’agit de tester et isoler toutes les personnes ayant été en contact avec un individu positif à la Covid-19. Mais certains épidémiologistes proposent d’inverser la stratégie et de trouver la personne qui est à l’origine de la chaîne de contamination. Selon plusieurs études, d’un individu à l’autre, la contamination n’est pas la même. Certains sont positifs et transmettent massivement le virus, tandis que d’autres n’infectent qu’une petite partie de leur entourage. En appliquant une stratégie inversée, il serait possible de retrouver des clusters ou des patients qui propagent plus le virus. Les études qui défendent cette théorie ne sont pas encore validées scientifiquement. Néanmoins, comme les autres solutions en cours de développement, elle pourrait bientôt devenir un moyen supplémentaire pour endiguer l’épidémie. 

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