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Ebola : les relations sexuelles déconseillées «jusqu’à nouvel ordre»

Le virus Ebola a été retrouvé dans le sperme d'un homme, six mois après qu'il a développé les symptômes de la maladie. Les autorités sanitaires américaines, comme l'OMS et le Libéria, revoient leurs recommandations.

Ebola : les relations sexuelles déconseillées \ REX/REX/SIPA




Pas de relations sexuelles jusqu’à nouvel ordre. L’impératif peut sembler un peu sévère, mais les autorités sanitaires américaines insistent. En effet, les CDC (Centres pour le contrôle et la prévention des maladies) viennent de réviser leurs recommandations liées à la transmission du virus d’Ebola.

Jusqu’à ce que l’on en sache davantage…

« Les scientifiques savent que le virus peut rester dans le sperme après avoir guéri. Ils travaillent à déterminer si Ebola peut se propager par les relations sexuelles. Les risques de transmission sexuelle du virus n’étant pas encore élucidés, il est fortement déconseillé aux survivants d’Ebola de pratiquer le sexe oral, vaginal ou anal jusqu’à ce que l’on dispose de plus d’information », peut-on lire sur le site Internet des CDC. Pour ceux qui s’y aventureraient malgré tout, les autorités sanitaires conseillent l’emploi systématique d’un préservatif à chaque relation sexuelle.

L’OMS (Organisation Mondiale de la Santé) et le Libéria ont eux aussi révisé leur recommandations, alors que les experts peinent à identifier avec précision les risques de transmission sexuelle du virus. Jusqu’ici, en effet, le délai de trois mois après guérison avait été retenu pour un retour à une activité sexuelle sans risque. Mais récemment, le cas deux femmes décédées de la maladie a poussé les autorités à revoir cette recommandation.

Deux femmes décédées sans facteur de risque

En effet, ces femmes, originaires du Libéria et de Sierra Leone, n’avaient pas de facteurs de risques connus. Leur partenaire avaient tous deux guéri du virus au cours de l’année précédente. Il semblerait donc que ces derniers aient contaminé leurs partenaires, des mois après avoir pourtant guéri de la fièvre hémorragique.

Ainsi, pour le cas libérien, le matériel génétique du virus a été retrouvé dans le sperme de l’homme, 175 jours après avoir développé les symptômes - soit 74 jours de plus que tous les échantillons collectés à ce jour. Le séquençage génétique du virus retrouvé chez la femme a effectivement montré plusieurs correspondances avec celui de l’homme, suggérant qu’il s’agit bien d’une infection survenue par voie sexuelle après les trois mois d’abstention préconisés.

L’OMS, les CDC et la Sierra Leone ont planifié le lancement d’une étude sur les survivants d’Ebola. Les travaux visent à établir la période pendant laquelle les fluides (urine, lait, sperme…) restent contaminés, même lorsque les analyses sanguines sont négatives. Jusqu’ici, seuls des essais très limités en terme de participants et de niveau de preuve ont vu le jour.

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