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Pneumocoque et vaccination

Pneumocoque : un vaccin pour réduire le risque de méningite et de pneumonie

Le pneumocoque est une bactérie que l’on retrouve naturellement chez l’Homme mais qui peut déclencher des infections graves chez les jeunes enfants et les personnes fragiles. Pour les éviter, la vaccination constitue la meilleure arme.

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Quelles sont les maladies causées par le pneumocoque ?

Il existe deux grands types de maladies provoquées par le pneumocoque : les infections invasives à pneumocoques et les infections non invasives.
Les infections invasives sont graves, dangereuses et peuvent mettre en péril la vie du malade si elles ne sont pas traitées correctement à temps. Elles comprennent la pneumonie, la méningite et la bactériémie à pneumocoque.
Les infections non invasives sont moins graves mais plus fréquentes notamment chez les enfants. Les otites, les bronchites et les sinusites en font partie.
En France, le pneumocoque est la première cause de méningite chez les enfants de moins d’un an et la première cause de pneumonie bactérienne chez l’adulte.

Quels sont les signes de la méningite à pneumocoque ?

Une méningite est une infection du liquide céphalo-rachidien, le liquide qui baigne le système nerveux central.
Il s’agit d’une urgence absolue car si elle n’est pas traitée rapidement, le malade s’expose à des complications qui peuvent aller des séquelles neurologiques graves et jusqu’au décès.
Les signes caractéristiques de la méningite sont une raideur de la nuque, de la fièvre, une gêne à la lumière, « la photophobie », ainsi qu’une gêne au bruit, « la phonophobie ». Peuvent également se rencontrer des vomissements en jet, des maux de tête, et le tout peut être précédé de signes respiratoires. Chez le nouveau-né et le jeune enfant, la présentation clinique peut être pauvre avec seulement une irritabilité, une somnolence, une perte d’appétit ou des convulsions.
Dans tous les cas, le moyen de confirmer le diagnostic est de réaliser une ponction lombaire à la recherche d’une infection du liquide céphalo-rachidien. L’hospitalisation du malade est systématique pour mettre en route le traitement et éviter la propagation de la bactérie. Le traitement de référence qui doit être donné sans attendre est l’injection d’antibiotiques en intraveineuse.

Quels sont les signes de la pneumonie à pneumocoque ?

La pneumonie est une infection du poumon au niveau des alvéoles pulmonaires qui permettent les échanges d’oxygène entre l’air et le sang. La formation de pus vient remplir les alvéoles et empêcher l’oxygénation correcte à cet endroit. Le malade a donc du mal à respirer en plus d’être atteint d’un syndrome infectieux. Le pneumocoque est la cause la plus fréquente de pneumonie bactérienne chez l’adulte.
La pneumonie débute de façon aiguë : survenue brutale d'une fièvre élevée avec frissons, sueurs, toux au début sèche, puis grasse avec des crachats jaunâtres striés de sang, douleur dans la poitrine lors de la toux et de la respiration, et essoufflement. Pour les jeunes enfants, la symptomatologie respiratoire peut être moins prononcée avec juste une accélération du rythme des respirations avec fièvre et toux et la présence de troubles digestifs.
Le diagnostic de pneumonie se réalise par un examen d’imagerie des poumons (radio ou scanner) ainsi que la mise en évidence du pneumocoque dans les sécrétions pulmonaires lors d’un lavage broncho-alvéolaire ou par un test rapide des urines à la recherche d’antigènes pneumococciques.
Le traitement de la pneumonie à pneumocoque est l’administration d’antibiotiques soit par voie orale, soit par voie intraveineuse qui nécessitera par conséquent une hospitalisation.

Quels sont les signes d’une otite à pneumocoque ?

L’otite est une infection de l’oreille qui touche le plus souvent l’oreille moyenne qui communique avec la gorge par l’intermédiaire de la trompe d’Eustache. Pour être précis, on parle d’otite moyenne aigue.
Cette maladie touche le plus souvent les enfants et commence typiquement par un rhume banal. La région du pharynx et de la gorge sont alors fragilisées et des bactéries comme le pneumocoque, peuvent en profiter pour remonter via la trompe d’Eustache pour venir se loger dans l’oreille moyenne et provoquer une infection. Les signes que l’on retrouve sont une douleur de l’oreille accompagnée par une fièvre, un écoulement nasal et parfois des maux de tête. Classiquement, les plus petits sont très fatigués, irritables et se touchent l’oreille incriminée.
Le médecin va faire le diagnostic par un examen de l’oreille grâce à un « otoscope ». Cet appareil lui permet de regarder le tympan, la membrane qui sépare l’oreille externe et l’oreille moyenne. En cas d’otite, le tympan est bombé, rouge avec disparition des reliefs osseux. La complication à rechercher est la perforation du tympan mise en évidence par un écoulement de pus en dehors de l’oreille. Il n’y a pas de nécessité en premier temps de réaliser une ponction de pus pour analyse bactériologique.
Le traitement sera instauré d’emblée et consistera à l’association d’antibiotiques et d’antalgiques.

Quels sont les signes d’une septicémie à pneumocoque ?

La septicémie est une infection du sang causée par une grande quantité de bactéries. Généralement, cette manifestation est occasionnée par la « décharge bactérienne » dans le sang à partir d’un foyer infectieux initialement localisé à un autre endroit.
Ainsi, la bactériémie à pneumocoque peut survenir pendant, par exemple, une pneumonie ou une méningite. L’infection va alors se généraliser à tout l’organisme. Il ne s’agit pas vraiment d’une maladie en elle-même mais plutôt d’une complication. Les signes d’une septicémie ne sont pas très spécifiques et se résument à de la fièvre et des frissons.
« L’hémoculture » est l’examen diagnostic de référence. Il s’agit d’une ponction d’une quantité importante de sang repartie dans des flacons spéciaux. Ces flacons, remplis d’un milieu de culture pour les bactéries, sont placés au chaud dans un incubateur pour accélérer leur croissance.
Lorsque le flacon est positif, la bactérie est identifiée et le traitement peut être adapté plus rapidement. Ce dernier repose essentiellement sur la perfusion d’antibiotiques.