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Douleur vaginale

Douleur vaginale : une vaginite ou une atrophie vaginale selon l’âge

Les causes des douleurs vaginales varient essentiellement en fonction de l’âge et sont regroupées en vaginite (infectieuse ou non infectieuse) chez la femme jeune et atrophie vaginale en cas de déficit ou de carence en estrogènes.

© 123RF- Teeramet Thanomkiat
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Quels sont les risques des vaginites ?

Une infection vaginale peut se compliquer de stérilité et, si elle survient au cours de la grossesse, elle peut provoquer des complications de cette grossesse.
Une atrophie vaginale peut se compliquer d’une sténose vaginale avec douleur lors des rapports sexuels et d’une aggravation d’une incontinence urinaire.
D’une manière générale, les douleurs vaginales perturbent lourdement la sexualité.

Quand faut-il consulter en urgence ?

Il faut consulter rapidement en cas d’infection survenant au cours d’une grossesse.

Avec quoi peut-on confondre une vaginite ou une atrophie vaginale ?

• En cas de douleur aiguë dans le petit bassin sans fièvre, chez une jeune femme habituellement bien réglée, il faut craindre en premier lieu une rupture de grossesse extra-utérine (GEU). Il peut s'agir également d'une torsion aiguë d'un kyste de l’ovaire.
• En cas de douleur aiguë dans le bas-ventre avec fièvre chez une jeune femme, le médecin évoque d'abord une salpingite. Les diagnostics d'appendicite ou de sigmoïdite sont bien sûr toujours à évoquer.
• Les douleurs au milieu du cycle ou « syndrome intermenstruel » correspondent à l'apparition au milieu du cycle de douleurs dans le bas du ventre et de pertes vaginales blanches ou sanglantes.
C'est une douleur pelvienne, irradiant vers la vulve et le vagin, parfois très vive et s'accompagnant de nausées et de vomissements. Elle survient à la date habituelle de l'ovulation entre le 12ème et le 16ème jour du cycle et dure de quelques heures à 48 heures. Parfois une infection génitale est retrouvée mais bien souvent, il n'y a pas de cause à ces douleurs. Le traitement repose sur les progestatifs de synthèse.

Comment faire le diagnostic des douleurs vaginales ?

Le médecin fera un interrogatoire détaillé sur le type des douleurs, leur contexte et leur mode d’apparition et les signes qui l’accompagnent.
• Si la douleur survient à la partie antérieure du vagin (à l'ouverture), alors on pourra suspecter une infection, voire un reste d'hymen, ou une sténose vaginale en fonction de l’âge. A l'intérieur du vagin, un frottement irritant et douloureux peut signaler la présence d'une mycose ou d’une infection.
Si la douleur est profonde, il peut s'agir d'une infection de la vessie ou de l'utérus, voire des ovaires.
• Moins graves, les douleurs peuvent aussi se traduire par des démangeaisons. Lorsque celles-ci se trouvent à l'extérieur du vagin, on pourra suspecter une mycose, un eczéma ou encore un herpès génital, tous pouvant être la conséquence d'un dessèchement de la peau (attention à la qualité de votre savon).
Une démangeaison interne peut être due à plusieurs types d'infections (mycosique…) ou à une allergie (crèmes, latex…).
• Des douleurs du « siège » ou du « périnée » (région de l'anus au pubis) peuvent faire évoquer une « névralgie pudendale » ou « syndrome du canal d'Alcock », surtout s’il s’agit de douleurs accentuées en position assise prolongée et soulagées par le repos (pas de douleur nocturne).
La douleur est décrite comme une brûlure, un tiraillement, un engourdissement et elle a tendance à s'aggraver au cours de la journée pour se calmer la nuit. Elle est plus souvent latéralisée d'un seul côté et elle peut s'accompagner d'une sensation de « corps étranger » dans le vagin ou le rectum.
A l’examen, il est possible de trouver une sensibilité lors de la palpation de la région que le nerf pudendal innerve (périnée, grandes et petites lèvres) et la reproduction de la douleur lors de la palpation profonde sur une zone précise du trajet du nerf.
Il est possible d’avoir recours à des explorations supplémentaires qui étudient la conduction électrique du nerf :l’électromyogramme du nerf pudendal dans la canal d’Alcock. L’examen est comparatif, mais n’a de valeur diagnostique que chez la femme qui n’a pas eu d’accouchement.
Le meilleur test diagnostique consiste à réaliser l'injection, sous contrôle radiologique, d'un agent anesthésique dans l'une des zones présumées de compression du nerf. La disparition de la douleur (ne serait ce que pendant quelques heures) a une forte valeur diagnostique.