Pourquoi Docteur
Tuesday 19 January 2021
  • Accueil
  • Question d’Actu
  • Vu dans la Presse
  • enquêtes
  • santéTV
  • Mieux vivre
  • les gestes santé
  • sexo
  • Suivez-nous
    Pourquoi Docteur
    Pourquoi Docteur
  • Consultez
  • J’ai mal...
  • Médicaments
  • Maladies
Vous recherchez
J'ai mal à...
Bras et mains Bras et mains Bras et mains Tête et cou Torse et haut du dos Jambes et pied
Mon enfant à mal à...
J'ai mal
Médicament
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z
Répertoire de l'ANSM
NOS DOSSIERS TRAITEMENTS
Morphine et opioïdes forts
Anticoagulants
Cortisone
Maladies
A
B
C
D
E
F
G
H
I
J
K
L
M
N
O
P
Q
R
S
T
U
V
W
X
Y
Z
LES MALADIES
Polyarthrite rhumatoïde
Psoriasis
Cholestérol
Spondylarthrite ankylosante
Infarctus du myocarde
Asthme
Voir toutes les fiches
Voir tous les traitements
Voir toutes les maladies
ACCUEIL
MÉDICAMENTS
MALADIES
J'AI MAL À ...
QUESTION D'ACTU
VU DANS LA PRESSE
ENQUÊTES
SANTÉTV
Mieux vivre
CONGRÈS
LES GESTES SANTÉ
CHARTE ÉDITORIALE
CONDITIONS D'UTILISATION
Pourquoi Docteur
Pourquoi Docteur
Pourquoi Docteur
Pourquoi Docteur
Rechercher
Tuesday 19 January 2021
▼ Publicité ▼

Réagissez
à cet article
Réactions
2
Partager
Noter cet article
1 2 3 4 5
Newsletter
Abonnez-vous
à la newsletter
ACCUEIL
>
Sexo
>
Comment naît l'attachement amoureux
Amour, fidélité et neurosciences

Comment naît l'attachement amoureux

par Rica Etienne
Comment naît l'attachement amoureux Alexmit
Publié le 12.05.2017 à 16h03
A A

Grâce aux avancées de l’imagerie médicale fonctionnelle, de la génétique et des neurosciences, les chercheurs portent désormais un regard scientifique sur la naissance de l’amour. Fin de la poésie et du romantisme ? Recul des théories psychanalytiques de l’amour ? Pas forcément selon le chercheur et psychiatre Serge Stoléru. Docteur en psychologie, chercheur à l’Inserm-Hôpital Paul Brousse à Villejuif, il est l’auteur d’ Un cerveau nommé désir, publié aux éditions Odile Jacob. Il décrypte pour nous les bases biologiques du lien amoureux et de la fidélité conjugale.

Que se passe-t-il lors de la première rencontre amoureuse ?
Serge Stoléru : A notre insu, le cerveau effectue rapidement une première évaluation de la personne. Me plaît-elle ou pas ? Correspond-elle aux schémas profondément inscrits en moi de plaisir, de désir et même de joie ? Il est probable que ces perceptions sont mises en relation avec des perceptions déjà mémorisées. Si je suis un homme hétérosexuel, mon cerveau se demande si la personne en face de moi correspond bien à la femme que «  j’attends ».

Vous rejoignez donc en cela certaines théories freudiennes. «  Trouver l’objet sexuel (l’objet aimé) n’est en fait que le retrouver ?

Serge Stoléru : De mon point de vue, il n’y a pas ici de contradiction entre les résultats de la neuro-imagerie et les acquis de la psychanalyse. Freud estime que lors du choc amoureux, l’autre entre en résonance avec l’enfant en soi et fait remonter à la surface des émotions enfouies… Lorsqu’on montre à des personnes la photographie de la personne aimée, la neuro-imagerie révèle chez elles une activation de l’hippocampe dans le cerveau. Or, cette région cérébrale est connue pour être le support de la mémoire épisodique. Probablement que la rencontre réveille en soi des souvenirs inconscients profonds.

La fidélité dans le couple a –t-elle une composante biologique ?

Serge Stoléru : Une expérience chez les rongeurs tendrait à le montrer. Le campagnol des prés est un rongeur polygame et solitaire. Le campagnol des prairies, une espèce très proche, est lui, monogame et très social. Comment expliquer une telle différence de comportement chez deux espèces si proches ? Chez le campagnol monogame, on relève, dans un centre nerveux lié au plaisir, un nombre important de récepteurs de la vasopressine, un neurotransmetteur que l’on trouve dans le cerveau. Chez le polygame, il y en a très peu. Or, on sait que lors de la copulation, cette substance agit sur l’animal. Sa libération entraîne un attachement plus fort à la femelle. Il sera fidèle et élèvera ses petits.

Mais ce qui est encore plus extraordinaire, c’est qu’on peut inverser ce comportement en injectant à l’animal polygame « la version monogame » du gène. Cela peut-il être transposé à l’espèce humaine ? Aucune étude en ce sens ne l’a jamais prouvé jusqu’à présent. Bien d’autres facteurs interviennent, notre histoire, notre culture, notre éducation, etc.

Existe-t-il des soubassements biologiques de l’empathie dans le couple ?

Serge Stoléru : Oui, nos comportements sont effectivement soumis à des facteurs de notre biologie, Freud le disait déjà ; mais j’insiste, l’ histoire personnelle entre bien évidemment en ligne de compte. Cela étant dit, des études génétiques commencent à montrer que la forme du gène du récepteur de la vasopressine a une influence sur la perception de la relation conjugale.
Des chercheurs ont montré que selon la forme du gène que l’on possède ( allèle 334), les hommes étudiés ont une perception plus ou moins positive de leur couple . Statistiquement, les hommes qui n’ont pas l’allèle 334 perçoivent, en moyenne, leur lien conjugal comme plus profond et les conflits conjugaux comme moins forts que ceux qui ont l’allèle 334 !
Des études similaires ont été tentées avec l’ocytocine, « l’hormone de l’attachement ». Les chercheurs ont constaté que, statistiquement, plus le gène du récepteur de l’ocytocine avait certaines caractéristiques, mieux la communication passait dans le couple.

Casanova ou pas, c’est dans les gènes, ça aussi ?
Serge Stoléru : Des recherches sur les jumeaux se sont penchées sur le nombre de partenaires sexuels au cours de la vie. Elles ont révélé une concordance plus forte chez les vrais jumeaux ( même matériel génétique) que chez les faux ( matériel génétique différent). C’est une forte indication, mais pas une preuve. Là encore l’histoire personnelle compte beaucoup. Nous ne sommes pas prisonniers de nos gènes !

NOUS VOUS RECOMMANDONS
Comment décrocher de l'addiction au porno
Fantasmes : les secrets de la boîte à rêves
Mon enfant se tripote tout le temps
Saint-Valentin : faites l'humour, pas la guerre

Envoyer à un ami

Envoyer à un ami

Votre Nom :
Votre Email :
Email de votre ami:
Nom de votre ami:
Laisser votre message:
Combien font 4 + 10 ? :
Amour, fidélité et neurosciences
Comment naît l'attachement amoureux
par Rica Etienne
+A -A
Publié le 12.05.2017
Mots-clés :
Alexmit

Grâce aux avancées de l’imagerie médicale fonctionnelle, de la génétique et des neurosciences, les chercheurs portent désormais un regard scientifique sur la naissance de l’amour. Fin de la poésie et du romantisme ? Recul des théories psychanalytiques de l’amour ? Pas forcément selon le chercheur et psychiatre Serge Stoléru. Docteur en psychologie, chercheur à l’Inserm-Hôpital Paul Brousse à Villejuif, il est l’auteur d’ Un cerveau nommé désir, publié aux éditions Odile Jacob. Il décrypte pour nous les bases biologiques du lien amoureux et de la fidélité conjugale.

Que se passe-t-il lors de la première rencontre amoureuse ?
Serge Stoléru : A notre insu, le cerveau effectue rapidement une première évaluation de la personne. Me plaît-elle ou pas ? Correspond-elle aux schémas profondément inscrits en moi de plaisir, de désir et même de joie ? Il est probable que ces perceptions sont mises en relation avec des perceptions déjà mémorisées. Si je suis un homme hétérosexuel, mon cerveau se demande si la personne en face de moi correspond bien à la femme que «  j’attends ».

Vous rejoignez donc en cela certaines théories freudiennes. «  Trouver l’objet sexuel (l’objet aimé) n’est en fait que le retrouver ?

Serge Stoléru : De mon point de vue, il n’y a pas ici de contradiction entre les résultats de la neuro-imagerie et les acquis de la psychanalyse. Freud estime que lors du choc amoureux, l’autre entre en résonance avec l’enfant en soi et fait remonter à la surface des émotions enfouies… Lorsqu’on montre à des personnes la photographie de la personne aimée, la neuro-imagerie révèle chez elles une activation de l’hippocampe dans le cerveau. Or, cette région cérébrale est connue pour être le support de la mémoire épisodique. Probablement que la rencontre réveille en soi des souvenirs inconscients profonds.

La fidélité dans le couple a –t-elle une composante biologique ?

Serge Stoléru : Une expérience chez les rongeurs tendrait à le montrer. Le campagnol des prés est un rongeur polygame et solitaire. Le campagnol des prairies, une espèce très proche, est lui, monogame et très social. Comment expliquer une telle différence de comportement chez deux espèces si proches ? Chez le campagnol monogame, on relève, dans un centre nerveux lié au plaisir, un nombre important de récepteurs de la vasopressine, un neurotransmetteur que l’on trouve dans le cerveau. Chez le polygame, il y en a très peu. Or, on sait que lors de la copulation, cette substance agit sur l’animal. Sa libération entraîne un attachement plus fort à la femelle. Il sera fidèle et élèvera ses petits.

Mais ce qui est encore plus extraordinaire, c’est qu’on peut inverser ce comportement en injectant à l’animal polygame « la version monogame » du gène. Cela peut-il être transposé à l’espèce humaine ? Aucune étude en ce sens ne l’a jamais prouvé jusqu’à présent. Bien d’autres facteurs interviennent, notre histoire, notre culture, notre éducation, etc.

Existe-t-il des soubassements biologiques de l’empathie dans le couple ?

Serge Stoléru : Oui, nos comportements sont effectivement soumis à des facteurs de notre biologie, Freud le disait déjà ; mais j’insiste, l’ histoire personnelle entre bien évidemment en ligne de compte. Cela étant dit, des études génétiques commencent à montrer que la forme du gène du récepteur de la vasopressine a une influence sur la perception de la relation conjugale.
Des chercheurs ont montré que selon la forme du gène que l’on possède ( allèle 334), les hommes étudiés ont une perception plus ou moins positive de leur couple . Statistiquement, les hommes qui n’ont pas l’allèle 334 perçoivent, en moyenne, leur lien conjugal comme plus profond et les conflits conjugaux comme moins forts que ceux qui ont l’allèle 334 !
Des études similaires ont été tentées avec l’ocytocine, « l’hormone de l’attachement ». Les chercheurs ont constaté que, statistiquement, plus le gène du récepteur de l’ocytocine avait certaines caractéristiques, mieux la communication passait dans le couple.

Casanova ou pas, c’est dans les gènes, ça aussi ?
Serge Stoléru : Des recherches sur les jumeaux se sont penchées sur le nombre de partenaires sexuels au cours de la vie. Elles ont révélé une concordance plus forte chez les vrais jumeaux ( même matériel génétique) que chez les faux ( matériel génétique différent). C’est une forte indication, mais pas une preuve. Là encore l’histoire personnelle compte beaucoup. Nous ne sommes pas prisonniers de nos gènes !

LIENS SUR LE MÉME THEME

Vous aimez cet article ? Abonnez-vous à la newsletter !
NOUS VOUS RECOMMANDONS
Comment décrocher de l'addiction au porno
Fantasmes : les secrets de la boîte à rêves
Mon enfant se tripote tout le temps
Saint-Valentin : faites l'humour, pas la guerre
Noter cet article
1 2 3 4 5  
 
Partager
3
Enfants
Ados
Hommes
Femmes
Couples
Seniors
▼ Publicité ▼

Progrès récents de la chirurgie orthopédique

Voir l'émission Voir l’émission

LES MALADIES


Dépression

Dépression : une tristesse et une perte du plaisir qui durent
nito100/istock
ET AUSSI

Saturnisme
Punaises de lit et démangeaisons
Carence en vitamine D
voir toutes les maladies
Chirurgie cardiaque : les prouesses françaises

Quelle est la différence entre les lubrifiants à l’eau et ceux au silicone, et comment savoir lequel utiliser ?

 

Voir toutes les questions
SANTÉTV
Cancer du sein : oser la reconstruction
Cancer du sein : oser la reconstruction
Suzette Delaloge : 3 femmes sur 4 guérissent du cancer du sein
Suzette Delaloge : 3 femmes sur 4 guérissent du cancer du sein
AVC : des ateliers pour mieux suivre son traitement
AVC : des ateliers pour mieux suivre son traitement
Voir toutes les vidéos
Nous les femmes
Prendre soin de soi
Santé mentale : bien dormir, bien...
Bien vieillir
Forme physique et cognitive : les...
Voir l’espace femme
Grand Format Enquêtes
Enquêtes
Conférence internationale sur le VIH - IAS 2017
Conférence internationale sur le VIH - IAS 2017
PMA : le comité d’éthique ouvre la voie à toutes les femmes
PMA : le comité d’éthique ouvre la voie à toutes les femmes
Class action : des espoirs et beaucoup d'inconnues
Class action : des espoirs et beaucoup d'inconnues
Réseaux sociaux : l'observatoire des effets indésirables des médicaments
Réseaux sociaux : l'observatoire des effets indésirables des médicaments
Dépakine : comment l'ANSM a tiré les leçons de cette affaire
Dépakine : comment l'ANSM a tiré les leçons de cette affaire
Moi ministre de la santé
Moi ministre de la santé
Prescriptions hors AMM : des ordonnances aux effets indésirables
Prescriptions hors AMM : des ordonnances aux effets indésirables
1 sur 7
Voir toutes  les enquêtes Voir toutes les enquêtes
Mis à jour le 29 September 2017
par Philippe Berrebi
Cannabis : quand les fast-foods profitent de la légalisation
Voir tous les articles Voir tous les articles
EN DIRECT
Profitez d’un bilan de santé pour vérifier que vous ne présentez pas les signes précoces de Parkinson
Maladies neurodégénératives
Profitez d’un bilan de santé pour vérifier que vous ne présentez pas les signes précoces de Parkinson
Variants Covid-19 : les masques en tissu et artisanaux ne protègeraient pas suffisamment
Coronavirus
Variants Covid-19 : les masques en tissu et artisanaux ne protègeraient pas suffisamment
Pourquoi les aliments frits augmentent les risques cardiovasculaires
Nutrition
Pourquoi les aliments frits augmentent les risques cardiovasculaires
Echographies vaginales : une parade contre le risque d'infection
Innovation
Echographies vaginales : une parade contre le risque d'infection
Grossesse : la consommation de cannabis réduit les chances de conception
Fertilité
Grossesse : la consommation de cannabis réduit les chances de conception
Covid-19 : les experts appellent à la prescription de vitamine D
Coronavirus
Covid-19 : les experts appellent à la prescription de vitamine D
Eczéma : pourquoi les antihistaminiques sont parfois inefficaces
Démangeaisons
Eczéma : pourquoi les antihistaminiques sont parfois inefficaces
Les troubles dépressifs récurrents modifient les composants de notre métabolisme
Dépression
Les troubles dépressifs récurrents modifient les composants de notre métabolisme
La qualité de l’alimentation joue bien un rôle dans l’obésité
Surpoids
La qualité de l’alimentation joue bien un rôle dans l’obésité
Pour bien vous endormir, laissez vous bercer par de la musique
Sommeil
Pour bien vous endormir, laissez vous bercer par de la musique
Dépression, anxiété : rien de mieux qu’un adolescent pour en aider un autre
Confident
Dépression, anxiété : rien de mieux qu’un adolescent pour en aider un autre
La vitamine D soulagerait les infections respiratoires
Vitamines
La vitamine D soulagerait les infections respiratoires
La taurine efficace contre les infections bactériennes
Microbiote
La taurine efficace contre les infections bactériennes
Papillomavirus : n'oubliez pas non plus ce vaccin-là !
HPV
Papillomavirus : n'oubliez pas non plus ce vaccin-là !
Certificat de vaccination : une majorité de Français séduite, les autorités réservées
Covid-19
Certificat de vaccination : une majorité de Français séduite, les autorités réservées
Les conflits entre parents divorcés aggravent la santé mentale des enfants
Famille
Les conflits entre parents divorcés aggravent la santé mentale des enfants
Cannabis : toxique ... mais moins que le tabac
Fumer
Cannabis : toxique ... mais moins que le tabac
Hypertension artérielle: l’étirement est aussi efficace que la marche active
Circulation
Hypertension artérielle: l’étirement est aussi efficace que la marche active
Certificat de virginité :
Tribune
Certificat de virginité : "un stigmate du patriarcat"
Covid-19 : vous avez des engelures ? Votre immunité fonctionne bien !
Dermatologie
Covid-19 : vous avez des engelures ? Votre immunité fonctionne bien !
1 sur 5
Plus d’articles
les gestes santé Vidéos les + vues
La réalisation du test MMSE
La réalisation du test MMSE
Voir toutes les vidéos Voir toutes les vidéos