Quelle est la différence entre les lubrifiants à l’eau et ceux au silicone, et comment savoir lequel utiliser ?
Il existe en réalité trois types de lubrifiants: à base d’eau, de silicone ou d’huile.
Les lubrifiants à base d’eau sont les plus répandus et s’utilisent dans toutes les circonstances: masturbation, pénétration vaginale ou anale, utilisation de sex toys ou de préservatifs. Ils contiennent de la glycérine, qui crée un effet glissant et ralentit l’évaporation du produit.
Les lubrifiants à base de silicone durent longtemps, car les molécules de la silicone sont trop grosses pour être absorbées par la peau, et ils sont compatibles avec les préservatifs. Leur inconvénient pour les femmes est qu’ils ne sont pas solubles dans l’eau et, dans le cas d’une utilisation vaginale, ne peuvent être nettoyés ,: il faut attendre leur évacuation naturelle. Par ailleurs, ces lubrifiants ne doivent jamais être utilisés avec un sex toy en silicone, faute de quoi ce dernier restera à tout jamais collant. Si vous n’avez pas d’autre solution, mettez un préservatif sur le sex toy.
Les lubrifiants à base d’huile sont essentiellement réservés à la masturbation masculine, car chez les femmes les corps gras modifient le pH du vagin et augmentent les risques d’infection bactérienne.
Toutes les marques proposent des lubrifiants aux parfums les plus variés (banane, fraise, chocolat...), mais il est dommage de vous priver de l’odeur naturelle de votre partenaire, qui est un excitant puissant.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai 27ans, suis en couple depuis neuf mois, tout se passe le mieux du monde, mais moi je n’ai pas envie de faire l’amour aussi souvent que lui, deux fois par semaine me suffisent, alors qu’il en a envie tous les jours. Que dois-je faire ?
Effectivement, les besoins de votre partenaire ne correspondent pas aux vôtres, mais cela arrive ! Pour avoir envie de faire l’amour, il faut être dans un état d’esprit disponible et serein. Le but n’est pas de vous forcer pour faire plaisir à votre partenaire, mais plutôt de trouver des astuces pour qu’il ne soit pas frustré. Inventez des jeux qui vous demanderont, à vous, moins d’implication et qui, lui, le satisferont.
Par exemple, avant de vous coucher, entamez un strip-tease torride en lui demandant de se masturber devant vous en même temps. Une fois déshabillée, vous n’aurez plus qu’à vous coucher, lui aura joui et n’aura subi aucune frustration. Au contraire, son voyeurisme aura été rassasié. N’oubliez jamais que l’excitation visuelle est très importante et qu’un homme peut se masturber en vous regardant en en tirant un immense plaisir.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai 27ans, suis en couple depuis neuf mois, tout se passe le mieux du monde, mais moi je n’ai pas envie de faire l’amour aussi souvent que lui, deux fois par semaine me suffisent, alors qu’il en a envie tous les jours. Que dois-je faire ?
J’ai 25 ans, et mon fiancé de 30 ans préfère se masturber seul devant toutes sortes de vidéos sur Internet. Nous faisons l’amour seulement toutes les deux semaines, en trois minutes, lui les yeux fermés, allongé sur le dos. J’ai l’esprit ouvert et j’ai tout essayé pour l’attirer vers moi, mais rien n’y fait. Je crois qu’il est infidèle. Il était déjà comme ça avec ses ex. J’aimerais le comprendre et avoir une vie sexuelle, que faire ?
Vous avez raison, il ne faut pas laisser perdurer une telle situation. Voici plusieurs pistes de réflexion: en tout premier lieu, êtes-vous sûre que votre compagnon n’est pas attiré par un autre type de sexualité ? Quand vous dites « toutes sortes de vidéos », y a-t-il parmi elles des films SM, gays, fétichistes ou autres ? Votre compagnon pourrait très bien refouler une sexualité dont il n’ose pas vous parler.
Vous devez essayer d’en discuter avec lui sans que cela prenne une tournure mélodramatique, en lui faisant comprendre que, en l’absence d’une sexualité épanouie, votre relation ne pourra durer, et donc qu’il vous doit un minimum de sincérité.
Autre piste possible: il s’est créé un monde virtuel dans lequel il a trouvé une forme d’épanouissement sexuel totalement exclusif, et il sépare complètement le sexe et les sentiments. Il a alors besoin d’aide pour sortir de ce carcan, qui devient aussi un enfer pour vous.
Il pourrait consulter un sexologue, mais pour cela il faut que vous l’aidiez à comprendre que c’est indispensable. Vous pourrez l’accompagner dans cette démarche s’il le souhaite les sexologues font également des consultations de couple.
Si la situation est totalement bloquée, pensez-vous pouvoir être un couple libre en vivant chacun des aventures sexuelles en marge de votre union ? Vous insinuez qu’il n’est pas fidèle: pourquoi ne pas faire de même ?
Enfin, vous êtes jeune ; cette relation est-elle la bonne ?
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai 25 ans, et mon fiancé de 30 ans préfère se masturber seul devant toutes sortes de vidéos sur Internet. Nous faisons l’amour seulement toutes les deux semaines, en trois minutes, lui les yeux fermés, allongé sur le dos. J’ai l’esprit ouvert et j’ai tout essayé pour l’attirer vers moi, mais rien n’y fait. Je crois qu’il est infidèle. Il était déjà comme ça avec ses ex. J’aimerais le comprendre et avoir une vie sexuelle, que faire ?
J’ai 25 ans et ne me masturbe plus depuis que j’ai un partenaire. Est-ce normal ?
Vous ne ressentez certainement plus le même besoin de vous masturber qu’auparavant parce que vous avez une vie sexuelle épanouie avec votre partenaire. De plus, vous n’avez pas commencé votre vie sexuelle en même temps que votre premier rapport. On commence sa vie sexuelle très tôt dans l’enfance avec le jeu naturel de la masturbation, qui aide à la découverte du corps et donne du plaisir.
Il ne faut jamais se demander si on est « normal » en matière de sexualité. Ce n’est pas la question. La masturbation est certes un moyen de se découvrir, de se comprendre, de se faire plaisir quand on est seul, et également un jeu érotique qui se pratique à deux. Vous en avez envie ? Tant mieux. Vous n’en avez plus envie ? Qu’importe. Rien n’est figé dans le désir, c’est aussi comme cela qu’il se renouvelle. Rien ne semble particulièrement « pénalisant » dans ce que vous me racontez. Suivez vos envies !
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai 25 ans et ne me masturbe plus depuis que j’ai un partenaire. Est-ce normal ?
Un liquide transparent coule de ma verge à la moindre petite excitation. Existerait-il une solution pour arrêter cet écoulement ?
Il s’agit du liquide séminal, produit chez l’homme par la prostate et les vésicules séminales. Il s’ajoute aux spermatozoïdes pour former le sperme. L’écoulement de liquide séminal avant l’éjaculation (on l’appelle alors liquide pré- éjaculatoire) est tout à fait normal. Le débit varie d’un homme à l’autre et il n’est pas proportionnel à l’éjaculation. Il participe activement à la lubrification du gland et est donc nécessaire à la masturbation et à la pénétration.
La quantité de liquide séminal ne peut pas être contrôlée (ni diminuée, ni augmentée). Ainsi, tous les produits vantés comme réduisant ou augmentant la quantité de liquide séminal ou de sperme relèvent du charlatanisme ; au mieux, ils sont inefficaces, au pire, nocifs.
Si vous avez toujours eu un écoulement abondant, il n’y a pas d’inquiétude à avoir. Si ce phénomène est récent, il serait bon de consulter un médecin pour vérifier qu’il n’y a pas d’infection. Dans ce dernier cas, il faut ensuite faire une échographie de l’appareil génital et consulter un urologue.
Si tout va bien mais que ce problème vous gêne, il est certainement possible de trouver des solutions fantaisistes, comme de faire l’amour sous la douche, par exemple. Rien ne vaut l’imagination...
Pour vous rassurer, sachez que la quantité de liquide séminal a tendance à diminuer avec l’âge.
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Un liquide transparent coule de ma verge à la moindre petite excitation. Existerait-il une solution pour arrêter cet écoulement ?
J’ai envie d’avoir un piercing sur le clitoris, mais suis sujette à de fréquentes infections. Est-ce que je risque d’en attraper plus facilement si je suis percée ? Est-ce que le piercing des seins est moins à risque dans mon cas ?
Les muqueuses de l’appareil génital attirent facilement les bactéries ; si votre système immunitaire est normal, vous ne courez pas plus de risques que pour une autre partie du corps. Si toutefois vous constatez des rougeurs ou sentez des irritations autour du piercing, il vaut mieux l’enlever et l’oublier.
Concernant les seins, le Dr Vinod Gollapalli, de l’université de l’Iowa, a publié des études (dans le Journal of the American College of Surgeons) selon lesquelles il y a plus de risques pour les femmes percées d’avoir des abcès douloureux dans la région de l’aréole dans les sept ans qui suivent la pose du piercing. Ce n’est évidemment pas le seul facteur, et le risque est malgré tout faible, mais il est à prendre en considération. Ce n’est pas un acte bénin.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai envie d’avoir un piercing sur le clitoris, mais suis sujette à de fréquentes infections. Est-ce que je risque d’en attraper plus facilement si je suis percée ? Est-ce que le piercing des seins est moins à risque dans mon cas ?
J’ai 19 ans et je n’ai jamais eu de copain. Est-ce inquiétant que je me masturbe trois ou quatre fois par semaine ?
Loin d’être inquiétante, la pratique de la masturbation est tout ce qu’il y a de plus normal. Que l’on soit vierge ou pas, elle est un moment de plaisir que l’on doit s’offrir sans compter, en mettant de côté les préjugés religieux et moraux.
La masturbation n’est ni un frein à la rencontre, ni une pratique de frustré. Elle est un plaisir solitaire qui se pratique quel que soit son statut, célibataire ou en couple.
Évidemment, la sexualité ne peut se résumer à cette autosatisfaction, mais ne vous inquiétez pas, à 19ans vous avez le temps de découvrir les plaisirs de la chair à deux. En attendant, continuez d’explorer votre corps. Mieux vous le connaîtrez, meilleure sera votre sexualité future et en couple.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai 19 ans et je n’ai jamais eu de copain. Est-ce inquiétant que je me masturbe trois ou quatre fois par semaine ?
Ma partenaire a encore envie cinq minutes après notre rapport, mais pas moi. Que faire ?
Il est normal qu’après une éjaculation l’homme ne puisse pas recommencer l’acte sexuel dans les cinq minutes. Après la détumescence, il y a ce que l’on appelle la période « réfractaire ». Prenez le temps de vous reposer et vous devriez pouvoir avoir une nouvelle érection si vous le désirez, le délai étant variable selon les individus et selon l’âge.
Les femmes ont également une période réfractaire si elles ont joui, mais celle-ci peut être plus courte que celle de l’homme. Certaines peuvent avoir des orgasmes successifs et rapprochés. Le mieux est que vous en parliez ensemble.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Ma partenaire a encore envie cinq minutes après notre rapport, mais pas moi. Que faire ?
Pourquoi la pratique de la sodomie me fait-elle souvent mal ?
Tout d’abord, il faut savoir que toutes les femmes ne sont pas égales face à cette pratique et que, si vous avez trop mal, rien ne vous oblige à persévérer. Pour la sodomie, le physique et le psychologique sont intimement liés, peut-être plus que dans le cas d’autres pratiques. La sodomie, même si elle s’est popularisée, est toujours un tabou. Certaines femmes auront donc une contracture réflexe. Cette contracture réflexe peut même se produire quand une femme est sous anesthésie générale, donc débarrassée de tous ses tabous.
Il faut savoir que, physiologiquement, la dilatation du sphincter peut être beaucoup plus large que la taille du pénis d’un homme. Mais ce muscle n’est que partiellement contrôlable. Une femme qui a très envie d’une sodomie et qui n’a aucun tabou au sujet de cette pratique peut aussi ne pas y arriver. Cela peut venir d’un problème avec son partenaire, d’un problème avec elle- même, ou de toute autre chose.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Pourquoi la pratique de la sodomie me fait-elle souvent mal ?
J’ai souvent des rêves érotiques avec des femmes. Est-ce que cela signifie que je suis en réalité une lesbienne mais que je n’arrive pas à l’admettre ?
Il y a un monde entre les rêves et la réalité, comme chacun sait. Cela peut signifier que vous avez cette envie comme cela peut vouloir dire beaucoup d’autres choses. Les rêves ont des fonctions relativement similaires à celles des fantasmes ; ils sont nécessaires à la construction psychique des individus, mais n’impliquent pas pour autant qu’il y a un manque à combler.
Si vous voulez savoir si vous avez vraiment envie d’avoir une relation avec une femme, pensez-y à un moment où vous n’êtes en train ni de vous endormir, ni de vous masturber, ni de faire l’amour, et voyez si cela vous tente. Vous pouvez aussi faire au moins une fois l’expérience ; vous devriez ainsi être fixée.
Sachez que le sexe occupe 8 % de nos rêves et que 4 % de nos rêves érotiques aboutiraient à un orgasme. Pour Alfred C.Kinsey, biologiste américain et fondateur de la sexologie moderne, l’orgasme en rêve est le fruit d’un « processus physique d’excitation nocturne qui se produit et auquel notre cerveau associe des images, les rêves érotiques ».
Nous nous livrerions à cette sorte de gymnastique d’entretien quatre ou cinq fois par nuit : érection chez l’homme, lubrification vaginale chez la femme, la montée de sang dans cette zone maintenant les vaisseaux sanguins en bon état de marche.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai souvent des rêves érotiques avec des femmes. Est-ce que cela signifie que je suis en réalité une lesbienne mais que je n’arrive pas à l’admettre ?
Mon compagnon n’a pas eu de relations avant l’âge de 25 ans. Il est circoncis. Il me dit qu’il ne ressent pas de grand plaisir lors de la fellation et qu’aucune fille n’a réussi à le faire jouir, même les plus acharnées... On fait l’amour pendant des heures et mon plaisir baisse, mon vagin se lubrifie moins et le rapport me fait mal... J’aimerais savoir comment le faire jouir plus vite.
Le fait que votre compagnon ait attendu 25ans pour avoir des relations sexuelles et qu’il soit circoncis est a priori sans lien avec le fait qu’il ne trouve pas de plaisir. Il semble qu’il s’agisse plutôt d’un souci d’ordre psychologique. C’est à lui de décider s’il doit consulter ou non, mais vous pouvez l’y encourager. Je vous conseille de gérer très indépendamment votre plaisir ,: si votre plaisir baisse, ne vous forcez pas. Utilisez un lubrifiant, qui de toute façon ne peut qu’apporter plus de plaisir aux deux partenaires et surtout éviter que le rapport vous fasse mal. Peut-être que la question du rythme se pose aussi: certaines femmes se réjouissent des hommes qui mettent du temps à jouir, pour d’autres c’est trop long. Ce sont des questions d’harmonie à régler entre vous.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Mon compagnon n’a pas eu de relations avant l’âge de 25 ans. Il est circoncis. Il me dit qu’il ne ressent pas de grand plaisir lors de la fellation et qu’aucune fille n’a réussi à le faire jouir, même les plus acharnées... On fait l’amour pendant des heures et mon plaisir baisse, mon vagin se lubrifie moins et le rapport me fait mal... J’aimerais savoir comment le faire jouir plus vite.
Je n’ai jamais pu avoir d’orgasme par pénétration. Je ne comprends pas pourquoi.
Ne vous affolez pas. Si vous y pensez et que ces pensées sont contrariantes, vous allez vous enfermer dans un cercle infernal qui a peu de chances de vous mener au Nirvana. À l’inverse, si vous cessez d’y penser et vous concentrez plutôt sur le plaisir que vous éprouvez à vous coller au corps de l’autre, sur sa bonne odeur, sur la satisfaction que vous avez au contact de sa peau, sur les frémissements de plaisir que vous procure son sexe en vous, il pourrait se passer des choses intéressantes.
Si vous êtes gourmande, c’est un peu comme le plaisir d’un bon gâteau au chocolat : d’abord il y a l’odeur, la vue qui excitent vos papilles. Puis vient le plaisir de goûter à la chose. Enfin, s’il est bon, vraiment très bon, il y a l’intense satisfaction de le manger. L’obtention de l’orgasme fonctionne un peu sur le même principe ; c’est un circuit de récompense comme un autre. De plus, vous n’êtes pas seule dans ce cas : beaucoup de femmes ont besoin d’une stimulation clitoridienne.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Je n’ai jamais pu avoir d’orgasme par pénétration. Je ne comprends pas pourquoi.
Je suis mariée depuis trente-quatre ans et j’ai découvert que mon mari avait une liaison avec une femme mariée. Il me dit que c’est fini entre nous mais continue de me faire l’amour. Je comprends la logique du manque de désir quand on n’éprouve plus de sentiments pour quelqu’un, mais pas l’inverse. Je ne sais plus si je dois accepter des apports sexuels avec lui, même si j’en ai envie. Comment peut-il éprouver encore du désir et du plaisir avec moi sans sentiments ?
Les rapports humains sont difficiles à comprendre au quotidien, et la vie de couple est compliquée. Certaines personnes, après plusieurs années, aiment toujours autant leur partenaire mais ont besoin d’aller faire l’amour ailleurs pour lutter contre la monotonie. D’autres se contentent de fantasmer leur infidélité pendant l’acte.
D’autres encore ont toujours beaucoup de plaisir à faire l’amour avec le même partenaire, mais ne s’y retrouvent plus dans les sentiments ou bien éprouvent un fort besoin de polygamie, quoi qu’en dise la morale.
A priori, si votre mari vous désire physiquement, c’est qu’il vous désire tout court. D’ailleurs, d’après ce que vous dites, il n’a jamais cherché à vous quitter pour rejoindre sa maîtresse, donc il se peut qu’il cherche à lutter contre la routine après trente-quatre ans de mariage, ou bien qu’il ait une crise due à l’âge. À ce stade, vous avez sans doute intérêt à penser d’abord à vous: sortez, voyez des amis, ayez une vie libre et indépendante, et si vous voyez votre mari, n’acceptez d’avoir des rapports sexuels que si vous-même en avez envie.
Nous avons tous un drôle de rapport à l’autre. Il faut qu’il y ait en permanence quelque chose à aller conquérir ; trop soumise et disponible, on agace ; fuyante, insaisissable, on exacerbe le désir. Pensez-y aussi.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Je suis mariée depuis trente-quatre ans et j’ai découvert que mon mari avait une liaison avec une femme mariée. Il me dit que c’est fini entre nous mais continue de me faire l’amour. Je comprends la logique du manque de désir quand on n’éprouve plus de sentiments pour quelqu’un, mais pas l’inverse. Je ne sais plus si je dois accepter des apports sexuels avec lui, même si j’en ai envie. Comment peut-il éprouver encore du désir et du plaisir avec moi sans sentiments ?
Mon ami a des petits boutons blancs sur la verge, doit- il s’inquiéter ?
S’inquiéter, non, mais consulter, oui ! Le plus sou- vent, il s’agit de mycoses qui sont fréquemment partagées par la partenaire. La prescription par un médecin (généraliste ou urologue pour lui, généraliste ou gynécologue pour vous) de traitements antimycosiques (crème, lotion, ovules) est souvent efficace. Ils doivent être pris par les deux partenaires. En cas d’échec ou de récidive, un prélèvement vaginal ou du gland devient nécessaire pour mieux adapter le traitement.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Mon ami a des petits boutons blancs sur la verge, doit- il s’inquiéter ?
Existe-t-il des méthodes pour retrouver ma libido telle qu’elle était avant d’avoir un enfant ? J’ai très envie de retrouver le plaisir que j’avais avant, mais on dirait que mon désir s’est enfui. Or mon fils a plus d’un an et mon mari et moi commençons à trouver le temps long.
Les enfants ont naturellement tendance à accaparer tout le temps disponible de leur mère et vous n’êtes pas la seule dans ce cas. Prenez l’habitude de confier régulièrement votre enfant à ses grands-parents, si c’est possible. Tout le monde y gagnera: l’enfant, les grands- parents et votre couple. Il est intéressant de rappeler qu’une des fonctions de la ménopause – laquelle, d’après certains biologistes, date de l’invention de l’agri- culture il y a dix mille ans (premier facteur de rallongement de la vie des humains) – est de permettre aux femmes âgées d’aider les plus jeunes à élever leurs enfants. Ne vous sentez pas coupable d’abandon et retrouvez ainsi votre mari en ayant l’esprit totalement disponible.
Ensuite, à vous de trouver ce qu’il vous faut pour réveiller votre libido. Et ne perdez pas de vue le fait que plus vous vous délesterez de charges domestiques ou professionnelles pour trouver le temps de faire l’amour, plus vous aurez envie de faire l’amour. Et, comme par enchantement, l’apaisement que l’amour procure vous permettra de faire tout le reste avec beaucoup plus de légèreté. Attention aussi à l’investissement excessif de l’enfant au détriment du mari, qui, en devenant père, perd son statut d’amant. Cela peut jouer fortement dans votre vie sexuelle.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Existe-t-il des méthodes pour retrouver ma libido telle qu’elle était avant d’avoir un enfant ? J’ai très envie de retrouver le plaisir que j’avais avant, mais on dirait que mon désir s’est enfui. Or mon fils a plus d’un an et mon mari et moi commençons à trouver le temps long.
J’ai 45 ans, et certains jours j’ai besoin de faire l’amour plusieurs fois dans la journée, d’autres fois je m’en passe pendant une semaine ou deux, avec à chaque fois la sensation que je n’aurai plus jamais envie. À quoi est-ce dû ? Et que puis-je dire à mon amant, qui n’arrive pas à comprendre mes envies ?
N’y a-t-il pas des jours où vous avez envie de manger certaines choses dont vous n’avez plus envie le lendemain ? N’y a-t-il pas des jours où vous avez envie de faire du sport et d’autres où vous préférez lire, par exemple ?
La sexualité n’est pas mécanique, elle dépend de vos humeurs... et de vos hormones. Votre partenaire peut tout à fait le comprendre. Lui-même est certainement sensible aux saisons, au stress et à tout un ensemble de facteurs qui rendent l’appétence aussi variable que le tempérament.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai 45 ans, et certains jours j’ai besoin de faire l’amour plusieurs fois dans la journée, d’autres fois je m’en passe pendant une semaine ou deux, avec à chaque fois la sensation que je n’aurai plus jamais envie. À quoi est-ce dû ? Et que puis-je dire à mon amant, qui n’arrive pas à comprendre mes envies ?
Pour un premier rapport sexuel, est-il recommandé d’utiliser du lubrifiant ? Est-ce que cela permet d’atténuer la douleur et de faciliter la pénétration ?
Il est en effet conseillé d’utiliser un lubrifiant lors d’un premier rapport sexuel, car le pénis de votre partenaire pénétrera plus facilement. Si vous trouvez difficile de penser à la fois au préservatif et au lubrifiant, prenez-le comme un jeu : mettez le préservatif à votre partenaire, il vous en sera très reconnaissant (attention : le dérouler dans le bon sens et éviter de le griffer avec vos ongles – pour devenir plus habile, vous pouvez vous entraîner sur une banane, par exemple), puis ajoutez une noix de gel sur le bout du préservatif et à l’entrée du vagin (ou demandez-lui de le faire).
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Pour un premier rapport sexuel, est-il recommandé d’utiliser du lubrifiant ? Est-ce que cela permet d’atténuer la douleur et de faciliter la pénétration ?
La pratique de la sodomie peut-elle endommager les sphincters? Comment font les homosexuels pratiquant la pénétration anale ?
La sodomie ne détend pas les sphincters. Si vous subissez une anesthésie générale, votre sphincter peut se dilater et accepter sans aucune difficulté un objet de 6 à 8 centimètres de diamètre (une taille très supérieure au diamètre du pénis !).
Le sphincter anal est un muscle très particulier. Il existe un tonus automatique et permanent qui permet de retenir les matières et les gaz, mais il est aussi contrôlable par la volonté. Nous sommes habitués depuis l’enfance à exercer cette fonction pour nous retenir ou éviter les gaz. La présence de matières dans le rectum permet de relâcher ce sphincter au moment d’aller aux toilettes. Si le transit intestinal est normal, il ne reste théoriquement pas de matières dans le rectum, qui est la partie terminale du tube digestif.
Au cours de la sodomie, la situation est différente, car il existe une double appréhension : celle de la douleur, dont tout le monde parle, et le tabou lié à une pratique que certains jugent sale. Cette appréhension entraîne une contraction du sphincter, qui peut s’aggraver du fait de la crainte dès que le partenaire tente de pénétrer l’anus avec son doigt, son sexe (si c’est un homme), un plug anal ou un godemiché.
L’envie d’être sodomisée (ou d’essayer), la douceur du partenaire (qui doit y aller progressivement), l’utilisation d’un lubrifiant permettent en général de réussir cette pratique peut-être sans confort la première fois, mais en tout cas sans douleur.
Ensuite, certaines personnes arrivent à se relâcher et à prendre du plaisir ; pour les autres, il ne faut surtout pas se forcer. Mais plus cette pratique est désirée et plaisante, plus le fait d’être détendue rend la pénétration facile. Cela explique que les homosexuels le fassent sans problème.
Concernant les fuites de gaz, elles sont normales après une sodomie puisque les va-et-vient entraînent dans l’anus de l’air qui est rejeté après l’acte, exactement de la même façon que ce que l’on appelle les pets vaginaux. Les fuites de gaz à distance de la sodomie n’ont évidemment rien à voir avec cette pratique. Les sphincters ne sont donc pas du tout abîmés ou distendus par une pratique, même régulière, de la sodomie.
Tout cela s’applique dans le cadre de pratiques consenties. Si l’on a forcé avec brutalité un sphincter contracté ou que l’on utilise des objets de fort diamètre, des dégâts sont évidemment possibles.
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La pratique de la sodomie peut-elle endommager les sphincters? Comment font les homosexuels pratiquant la pénétration anale ?
J’ai 57 ans et 5 kg en trop sur le ventre depuis trois ou quatre ans. Mon partenaire a 66 ans et m’en fait le reproche. Il ne veut même plus faire l’amour. Que faire ?
Il est tout à fait naturel de prendre quelques kilos au moment de la ménopause, surtout au niveau du ventre, même si ce n’est pas une fatalité. Votre libido aurait également pu baisser à l’occasion de la chute des hormones : vous pouvez donc vous féliciter de votre belle ardeur !
En revanche, votre partenaire semble pointer ce détail physique pour expliquer l’absence de son désir. Est-ce vraiment le seul problème entre vous ? Partagez-vous toujours des choses, de la tendresse, du bonheur et du plaisir dans d’autres domaines ? Est-ce qu’il a toujours envie d’être avec vous ? Une chute de désir peut être le signe d’un problème qui le préoccupe : son âge – beaucoup d’hommes craignent la disparition des érections –, sa relation avec vous, des préoccupations externes à vos rapports physiques...
Il peut tout à fait se focaliser sur vous pour éviter de faire face à un problème qui le concerne lui. Essayez d’élargir le dialogue avec lui au-delà de la question purement physique.
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J’ai 57 ans et 5 kg en trop sur le ventre depuis trois ou quatre ans. Mon partenaire a 66 ans et m’en fait le reproche. Il ne veut même plus faire l’amour. Que faire ?
Peut-on changer son orientation sexuelle, ou bien est- elle innée ?
C’est un sujet qui fait couler beaucoup d’encre et est intrinsèquement lié à notre culture occidentale. Dans d’autres cultures, comme chez les Indiens d’Amérique du Nord, en Inde, au Japon, etc., certains rites initiatiques consistent à faire vivre une ou plusieurs personnes du village quelque temps dans la « peau » de l’autre sexe. Dans la Grèce antique, on devenait homme après avoir été sodomisé par un ami ou un voisin de la famille.
Certaines études récentes et controversées tendent à montrer que nous avons tous des orientations bisexuelles, ayant chacun en nous un peu des deux sexes.
Une hypothèse avancée il y a peu par des chercheurs de l’université de Cologne soulève un point qui demande à être exploré, mais avec une extrême prudence? : notre corps serait plongé dans une lutte permanente pour garder son genre sexuel de départ. Cette découverte va à l’encontre de la préconception selon laquelle notre genre sexuel, mâle ou femelle, est défini à la naissance et ne peut se modifier à loisir au cours de la vie. Elle laisse croire qu’il serait plus facile de changer de sexe que de garder son sexe d’origine.
Chez les mammifères, les mâles ont des chromosomes XY et les femelles des chromosomes XX. Un autre gène permet de faire basculer le genre sexuel féminin en genre sexuel masculin : FOXL2. Si ce gène est activé, le corps fait grossir des ovaires ; s’il n’est pas activé, les ovaires sont remplacés par des testicules. La grande surprise est de constater que notre corps livre un véritable combat pour garder les choses en l’état, car le gène pourrait basculer – c’est d’ailleurs ce qui se produit chez certaines espèces, en particulier les poissons.
Sans vouloir tirer de conclusions hâtives, là réside peut-être l’une des raisons expliquant la nature de notre attirance – vers le sexe opposé ou vers notre propre sexe – ainsi que les changements d’attirance qui peu- vent se produire au cours d’une vie.
Il n’y a pas si longtemps, le Pr Charcot considérait l’homosexualité comme « une anomalie sexuelle bien singulière » et Sigmund Freud parlait d’une « inversion » donnant « la clé de bien des cas d’hystérie, particulièrement chez l’homme ». Le temps où la psychiatrie au niveau international et quantité de psychanalystes, de même que des comportementalistes, voyaient l’homosexualité comme une perversion n’est pas si éloigné. Ainsi, ce n’est qu’en 1973 que l’homosexualité a été retirée du controversé DSM, le Manuel diagnostique et statistique des troubles mentaux édité par l’Association américaine de psychiatrie. L’idée était que l’homosexualité (masculine) était causée par un environnement familial défaillant dans lequel la mère était trop proche de son fils et le père absent (physiquement ou ne jouant pas son rôle de tiers séparateur).
Ce qui est vraisemblable, c’est que nous allons voir apparaître de plus en plus de types de comportements différents à mesure que la reproduction va continuer de se dissocier de la sexualité. Le philosophe et biophysicien Henri Atlan évoque la possibilité d’utérus artificiels dans cinquante ans environ, et la reprogrammation des cellules pourrait permettre à un individu d’avoir un enfant sans contact avec un individu de sexe opposé et sans cellule provenant de ce dernier.
En tout cas, quelle que soit votre orientation sexuelle, vivez-la pleinement
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Peut-on changer son orientation sexuelle, ou bien est- elle innée ?
ll me faut plus de temps que mon homme pour jouir. Nous avons de très longs préliminaires qui me permettent de jouir, mais jamais avec lui quand il me pénètre, c’est trop rapide. Existe-t-il des solutions pour retarder son orgasme ou accélérer le mien ?
Oui, il existe tout un ensemble de solutions, pour lui comme pour vous. Il faut tout d’abord savoir ce que vous entendez par « c’est trop rapide ». Si votre partenaire ne peut se retenir plus d’une ou deux minutes, il s’agit d’éjaculation précoce. Sinon, il faut trouver des moyens pour vous accorder.
Lui pourrait se tourner vers certaines méthodes tantriques qui permettent de retarder l’éjaculation. Il peut aussi porter un cockring (anneau de pénis), qui serre la verge à sa base et, en bloquant le sang, autorise le prolongement du rapport.
Pour vous, le mieux serait probablement la masturbation ou les préliminaires, en arrêtant juste avant la jouissance pour que vous puissiez avoir des orgasmes à peu près concomitants.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
ll me faut plus de temps que mon homme pour jouir. Nous avons de très longs préliminaires qui me permettent de jouir, mais jamais avec lui quand il me pénètre, c’est trop rapide. Existe-t-il des solutions pour retarder son orgasme ou accélérer le mien ?
Je n’ai jamais eu d’orgasme. Depuis trois ans, j’ai tout essayé, je n’y arrive pas. Comment faire ?
Avant de pouvoir parler d’une véritable absence d’orgasme, il faut s’assurer que vous n’avez jamais pu atteindre l’orgasme malgré des relations sexuelles qui se sont déroulées de manière harmonieuse. Il est égale- ment important de savoir si vous ressentez ou non du désir et du plaisir. Si le désir est présent et que, malgré plusieurs essais avec des partenaires ayant déjà eu des expériences sexuelles réussies de leur côté, vous n’avez pas d’orgasme, on peut parler d’anorgasmie. Celle-ci s’entend s’il n’y a orgasme ni par pénétration, ni par masturbation clitoridienne.
Vous ne précisez pas votre âge. Si vous êtes jeune et si votre vie sexuelle a démarré il y a trois ans, il n’y a pas lieu de s’alarmer. Beaucoup de femmes n’ont pas d’orgasme avant l’âge de 25 ou 30 ans, et certaines ne le découvrent qu’à 50 ou 60 ans !
Si vous êtes plus âgée et que votre vie sexuelle a commencé plus tôt, il faut peut-être chercher du côté des causes psychologiques. Une consultation sexologique initiale permettrait de confirmer le problème, et elle pourrait déboucher sur une prise en charge par un psychologue ou un sexologue. Il existe de rares cas de causes endocriniennes, souvent associées à une absence de désir sexuel.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Je n’ai jamais eu d’orgasme. Depuis trois ans, j’ai tout essayé, je n’y arrive pas. Comment faire ?
J’ai 49 ans, j’ai eu un accident vasculaire cérébral (AVC) en septembre dernier et je n’ai plus de libido. Cela me rend malheureuse, ainsi que mon mari. Que dois-je faire ?
Tout dépend de la zone et des séquelles de l’AVC. Il convient de vous mettre en contact avec un centre de référence des AVC (on en trouve dans toutes les grandes villes) pour déterminer si cette baisse de libido est une atteinte neurologique ou une conséquence psychologique de l’AVC. Ce type d’accident, en effet, peut entraîner des phénomènes dépressifs réactionnels.
Il est possible que cette baisse de libido ne soit que passagère. Vous êtes en vie, c’est une nouvelle réjouissante. Reste la rejouissance, qui suivra sans tarder, espérons-nous.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai 49 ans, j’ai eu un accident vasculaire cérébral (AVC) en septembre dernier et je n’ai plus de libido. Cela me rend malheureuse, ainsi que mon mari. Que dois-je faire ?
Mon partenaire a 53 ans et envie de faire l’amour tous les soirs. J’aime faire l’amour, mais pas aussi souvent que lui. Que faire ?
Il n’y a pas trente-six solutions à votre problème, qui n’en est pas un. Il faut suivre vos envies, tout simplement. Vous n’êtes pas tout à fait en harmonie en ce qui concerne la fréquence, mais vous semblez l’être sur le plan de la qualité, donc tout va bien. Ne vous forcez pas. Laissez-le gérer son énergie sexuelle. Il peut aussi apprendre à la transformer sans en être frustré en pratiquant le sport ou la masturbation, avec ou sans vous. Puisque vous avez envie très régulièrement et que vos rapports sont épanouissants et heureux, ce n’est pas comme si vous ne vouliez plus faire l’amour depuis des semaines. Le plus important est que vous en parliez ensemble.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Mon partenaire a 53 ans et envie de faire l’amour tous les soirs. J’aime faire l’amour, mais pas aussi souvent que lui. Que faire ?
Quelle vie sexuelle les femmes excisées peuvent-elles espérer ?
Il faut savoir qu’il y a entre 30 000 et 60 000 femmes excisées en France. Il existe trois types de mutilation sexuelle :
- l’excision simple, qui consiste à enlever le capuchon recouvrant le clitoris ;
- l’excision complète, qui consiste à couper le clitoris et les petites lèvres ;
- l’infibulation, qui correspond à l’ablation du clitoris et des petites lèvres, suivie d’une soudure des grandes lèvres ne laissant qu’un petit orifice pour l’écoulement des urines et des menstruations.
La majorité des cas de mutilation sexuelle chez les femmes sont des excisions complètes. Cela représente une douleur au quotidien, mais aussi et surtout lors des rapports sexuels (sauf pour l’infibulation, qui rend les rapports impossibles). En plus de la douleur physique, il y a surtout une immense détresse psychologique. Heureusement, aujourd’hui, la chirurgie réparatrice permet de redonner à ces femmes un clitoris fonctionnel par la clitoridoplastie. C’est une intervention développée par le Pr Foldes, urologue à Saint-Germain-en-Laye et pionnier dans ce domaine.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Quelle vie sexuelle les femmes excisées peuvent-elles espérer ?
J’ai 45 ans, et certains jours j’ai besoin de faire l’amour plusieurs fois dans la journée, d’autres fois je m’en passe pendant une semaine ou deux, avec à chaque fois la sensation que je n’aurai plus jamais envie. À quoi est-ce dû ? Et que puis-je dire à mon amant, qui n’arrive pas à comprendre mes envies ?
N’y a-t-il pas des jours où vous avez envie de manger certaines choses dont vous n’avez plus envie le lendemain ? N’y a-t-il pas des jours où vous avez envie de faire du sport et d’autres où vous préférez lire, par exemple ? La sexualité n’est pas mécanique, elle dépend de vos humeurs... et de vos hormones. Votre partenaire peut tout à fait le comprendre. Lui-même est certainement sensible aux saisons, au stress et à tout un ensemble de facteurs qui ren- dent l’appétence aussi variable que le tempérament.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai 45 ans, et certains jours j’ai besoin de faire l’amour plusieurs fois dans la journée, d’autres fois je m’en passe pendant une semaine ou deux, avec à chaque fois la sensation que je n’aurai plus jamais envie. À quoi est-ce dû ? Et que puis-je dire à mon amant, qui n’arrive pas à comprendre mes envies ?
Je ne parviens pas à jouir lors d’une pénétration. Lorsque le plaisir me submerge, je me bloque, c’est comme si les sensations étaient trop intenses et que ça me faisait peur. Pourtant, lorsqu’il s’agit de stimulations du clitoris, cela ne me pose aucun problème. Je ne comprends donc pas pourquoi je me bloque. Est-ce que cela peut avoir un rapport avec le fait que je suis une « femme fontaine » ?
A priori, il n’y a aucune raison physique pour qu’une femme fontaine ne puisse atteindre l’orgasme ; nous pourrions presque dire que c’est le contraire. À moins que vous ne soyez gênée par le fait d’être fontaine et que vous n’en fassiez un complexe. Il faut que vous profitiez et sachiez faire profiter votre partenaire de cet extraordinaire moment.
En dehors de cette question de l’« éjaculation féminine », certaines femmes veulent tellement prolonger le plaisir avant d’atteindre l’orgasme qu’elles en arrivent à louper le coche.
Par ailleurs, arrivez-vous à jouir lors de la pénétration lorsque vous vous masturbez le clitoris ? Si oui, ne cherchez pas plus loin, l’essentiel est de jouir, qu’importe d’où cela part et jusqu’où cela arrive. Si vous ne pratiquez pas la stimulation clitoridienne lors de la pénétration, il serait bon que vous essayiez de le faire, en sachant qu’il n’existe pas d’orgasme trop fort et que l’intensité ne sera pas très différente de celle des orgasmes clitoridiens que vous connaissez déjà. Prenez votre main, celle de votre partenaire, un vibromasseur, tentez toutes les possibilités, et laissez-vous aller jusqu’à l’abandon le plus total.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Je ne parviens pas à jouir lors d’une pénétration. Lorsque le plaisir me submerge, je me bloque, c’est comme si les sensations étaient trop intenses et que ça me faisait peur. Pourtant, lorsqu’il s’agit de stimulations du clitoris, cela ne me pose aucun problème. Je ne comprends donc pas pourquoi je me bloque. Est-ce que cela peut avoir un rapport avec le fait que je suis une « femme fontaine » ?
J’adore faire une fellation à mon amant et avaler son sperme, mais à chaque fois je suis malade (diarrhées, notamment). Pourquoi ?
Le sperme ne peut pas vous rendre malade. Il contient des éléments nourriciers pour les spermatozoïdes: vitamines C et B12, sels minéraux (calcium, magnésium, phosphore, potassium et zinc), sucres (fructose et sorbitol)... Que des bonnes choses !
À nous de vous poser une question : êtes-vous certaine d’aimer la fellation et êtes-vous tout à fait à l’aise avec l’idée d’avaler le sperme de votre partenaire ? Car ces réactions semblent être psychosomatiques. N’oubliez jamais qu’en matière de sexualité, vous n’êtes obligée à rien.
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J’adore faire une fellation à mon amant et avaler son sperme, mais à chaque fois je suis malade (diarrhées, notamment). Pourquoi ?
Je cherche des informations sur le choix des lubrifiants à utiliser lors des rapports anaux et sur le lavement préalable.
Pour une sodomie, nous recommandons le lubrifiant à base de silicone, car son pouvoir lubrifiant est cinq fois plus élevé et il a une plus longue durée.Selon vos goûts et vos envies, vous pouvez aussi choisir des lubrifiants spéciaux pour la sodomie, certains contenant un gel anesthésiant pour faciliter la pénétration.
Si vous pratiquez un lavement préalable (avec de l’eau tiède) pour éliminer les matières fécales qui vous indisposent, faites-le bien avant l’acte et non pas cinq minutes avant. Les poires à lavement sont vendues enpharmacie et sur les sites spécialisés. Ce lavement n’est cependant pas indispensable car, si votre transit intestinal est normal, le rectum est en général vide de matière fécale.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Je cherche des informations sur le choix des lubrifiants à utiliser lors des rapports anaux et sur le lavement préalable.
Si je serre fort le sexe de mon partenaire à la garde, avec un ruban ou autre, est-ce que cela me permettra de prolonger son érection sans être gênée, comme avec le cock ring, qui empêche mon partenaire de bien me pénétrer jusqu’au bout ?
Si vous serrez fort le pénis de votre partenaire avec un ruban, vous risquez surtout de l’incommoder. Je recommande plutôt les anneaux péniens, qui sont pré- vus à cet effet et font d’excellents garrots. Les veines de surface sont bloquées et seules les artères laissent circuler le sang. Parce que le sang afflue et ne repart pas, le pénis gonfle et l’érection est prolongée.
L’usage d’un tel anneau est efficace et sans risque, à condition de ne pas le garder plus d’une demi-heure environ. Pour trouver des anneaux de la bonne taille, n’hésitez pas à en acheter plusieurs, car trop grands ils ne servent à rien et trop petits ils entravent. Vous pouvez aussi trouver des modèles en silicone qui sont extensibles. Cette solution nous paraît plus raisonnable que le ruban, même si elle est un peu plus onéreuse, et elle n’empêchera pas votre partenaire de vous pénétrer complètement.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Si je serre fort le sexe de mon partenaire à la garde, avec un ruban ou autre, est-ce que cela me permettra de prolonger son érection sans être gênée, comme avec le cock ring, qui empêche mon partenaire de bien me pénétrer jusqu’au bout ?
Le sexe de mon amoureux est incurvé. C’est bizarre et cela rend certaines pratiques difficiles. Que faire ?
Vous parlez de la courbure congénitale de la verge due à une asymétrie du corps caverneux. Son nom savant est maladie de La Peyronie. Si la courbure est raisonnable, certaines positions sont plus indiquées que d’autres pour que vous puissiez prendre du plaisir et ne pas avoir mal. Si la courbure est importante, une opération est possible. Elle consistera à raccourcir la partie trop longue du corps caverneux par plicature, incision ou excision. Dans ce dernier cas, il faut que votre partenaire consulte un urologue.
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Le sexe de mon amoureux est incurvé. C’est bizarre et cela rend certaines pratiques difficiles. Que faire ?
Comment faire si un préservatif reste coincé en moi ?
Il suffit d’introduire un doigt et de chercher méthodiquement, puis d’essayer d’accrocher le rebord du préservatif avec le doigt ou de le pincer entre deux doigts. La position accroupie permet parfois d’aller plus loin. Si vous n’y arrivez pas, allez voir un gynécologue sans honte : ils sont habitués ! Ne laissez pas le préservatif en place plus de vingt-quatre heures, car il y a des risques d’infection.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Comment faire si un préservatif reste coincé en moi ?
Bonsoir ! J’ai tenté d’exécuter trois fellations. La première fois je ne sais pas si l’homme a été satisfait ; les deux autres n’avaient pas d’érection et j’ai quand même essayé. Depuis, j’ai peur d’en faire et d’être « mauvaise ». Pourriez-vous m’aider ?
Lorsque vous pratiquez des fellations à des hommes, les règles pour qu’ils en tirent du plaisir sont très simples :
• Leurs parties génitales sont très sensibles, il faut donc veiller à ne pas leur faire mal avec vos dents. C’est la règle de base.
• Ils tirent l’essentiel de leur plaisir à voir le vôtre. Si votre partenaire sent que vous avez du plaisir à faire ce que vous faites, que vous êtes gourmande, il en ressentira une immense excitation (dans les films porno, vous verrez que les hommes regardent toujours le visage des femmes leur pratiquant des fellations).
• Si le dialogue est ouvert avec votre partenaire, vous pouvez lui demander s’il a des préférences : que vous caressiez ou léchiez ses testicules, que vous titilliez son frein, que vous suciez son gland comme un bonbon, que vous massiez son périnée – entre les testicules et l’anus –, que vous stimuliez son anus... La parole libère de bien des doutes.
Si vous n’aimez pas pratiquer de fellations, ne vous forcez surtout pas. Il y a bien d’autres plaisirs à aller chercher ailleurs.
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Bonsoir ! J’ai tenté d’exécuter trois fellations. La première fois je ne sais pas si l’homme a été satisfait ; les deux autres n’avaient pas d’érection et j’ai quand même essayé. Depuis, j’ai peur d’en faire et d’être « mauvaise ». Pourriez-vous m’aider ?
Qu’est-ce exactement qu’une femme fontaine ?
Une femme fontaine est une femme qui, au moment de l’orgasme, expulse un liquide. Ce cas ne doit pas être confondu avec une hyperlubrification. Il ne s’agit pas non plus d’une incontinence urinaire liée aux secousses du rapport sexuel. L’« éjaculation » des femmes fontaines est étroitement liée à la jouissance, la quantité de liquide allant de quelques gouttes à un verre plein.
Certaines constatent ce phénomène à chaque rapport, d’autres une seule fois dans leur vie, d’autres encore exclusivement avec un homme ou une femme bien précis. Ce phénomène n’est pas encore totalement expliqué, mais une des hypothèses avancées fait référence à la stimulation de certaines glandes proches du point G.
C’est la psychanalyste Frédérique Gruyer qui aurait introduit la dénomination poétique de « femme fontaine » pour décrire l’éjaculation féminine. Le DrCabello Santa Maria (dans une communication issue du XVe Congrès mondial de sexologie, tenu à Paris en juin2001) indique que 75 % des femmes étudiées par son équipe expulsent un liquide lors de l’orgasme.
Mais la sécrétion est souvent insuffisante pour être perçue. Au total, seules 10 % des femmes expérimentent un jour une émission liquide incomparable avec une simple lubrification.
Toutes les femmes fontaines interrogées parlent de stimulation vaginale, autrement dit du point G, cette fameuse zone baptisée en hommage à Ernst Gräfenberg, qui, en 1950, décela un point orgasmique sur la face antérieure du vagin. Selon lui, c’est cet eldorado qui gonfle et produit un liquide lors de l’orgasme.
Mais une piste plus récente, suivie par le Dr Zaviacic, va plus loin: les femmes possèdent entre le vagin et l’urètre des petites glandes, dites de Skene. Les glandes de Skene (petites glandes dont le canal excréteur s’ouvre juste à côté du méat urétral) produisent des sécrétions qui favorisent la lubrification.
En revanche, on ne sait toujours pas expliquer comment une glande de quelques grammes (5 g environ, contre 15 à 25 chez l’homme) peut agir comme une fontaine. Car les témoignages évoquent bel et bien des jaillissements en saccades pouvant aller très haut et très loin et représenter un volume de 50 millilitres. Par ailleurs, certaines femmes ont un éjaculat important, qui peut se renouveler très rapidement dans le cas où elles jouissent plusieurs fois de suite.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Qu’est-ce exactement qu’une femme fontaine ?
Mon ami a quelquefois des érections à des moments tout à fait inappropriés et me dit ne pas savoir d’où elles viennent ni comment les empêcher. Est-ce possible ?
Effectivement, contrairement aux autres parties du corps, le pénis est contrôlé par le système nerveux autonome, qui régit aussi les battements du cœur et la tension artérielle – et fait que le pénis peut devenir plus petit au contact de l’eau froide ou en situation de stress, par exemple. Comme son nom l’indique, le système nerveux autonome n’est pas contrôlable consciemment. L’excitation sexuelle n’est pas que volontaire, elle dépend aussi du système nerveux sympathique.
De la même manière qu’un homme peut avoir des érections endormi, il peut en avoir en soulevant un poids lourd, au contact des vibrations du réservoir de sa moto, ou encore dans d’autres situations incongrues et incommodantes. C’est en tout cas un signe de bonne santé !
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Mon ami a quelquefois des érections à des moments tout à fait inappropriés et me dit ne pas savoir d’où elles viennent ni comment les empêcher. Est-ce possible ?
Mon partenaire dit que mon vagin est trop grand. Existe- t-il des solutions pour avoir un vagin plus petit ?
Et si c’était le sexe de votre partenaire qui était trop petit ? Voilà une façon bien cavalière de se comporter, en rejetant sur vous la cause de son insatisfaction.
Vous ne précisez pas si vous avez eu des enfants ni quel est votre âge.
Si vous tenez absolument à essayer quelque chose de votre côté, nous vous conseillons de faire un exercice qui ne saurait nuire à quiconque, puisqu’il améliore la jouissance : la rétention de votre jet d’urine, deux fois par jour, pendant quelques semaines.
Pour cela, commencer par faire pipi normalement, puis, lorsque l’urgence est moins grande, contractez-vous et retenez l’urine quelques secondes. N’hésitez pas à regarder votre jet et à vérifier qu’il a bien cessé. S’il a simplement faibli, contractez plus fort et tenez en comptant jusqu’à dix.
Vous pouvez aussi porter des boules de geisha ou faire des exercices de Kegel avec des appareils prévus à cet effet et vendus dans la plupart des love stores. Enfin, vous pouvez tout simplement penser à contracter votre périnée à n’importe quel moment de la journée et où que vous soyez, car c’est un exercice invisible aux yeux des autres, même si cela vous fait jouir, ce qui arrive chez certaines femmes.
Ces exercices, avec ou sans appareil, sont des pratiques anciennes chez les Chinoises. On les retrouve aussi dans l’enseignement du yoga (certains exercices servent à tonifier le plancher pelvien dans le but d’améliorer le plaisir sexuel et d’empêcher qu’avec l’âge une femme connaisse des problèmes d’incontinence urinaire ou d’affaissement de l’utérus).
Vous pouvez également consulter un kinésithérapeute spécialisé dans les exercices de musculation périnéale pour apprendre des exercices que vous pratiquerez ensuite seule.
Pour votre information, il existe des exercices équivalents pour les hommes (contraction du sphincter anal), qui peuvent améliorer le nombre et la qualité des orgasmes.
Enfin, si ces méthodes ne suffisent pas et si vous avez vous aussi l’impression que votre vagin n’est pas assez fermé, une consultation chirurgicale est possible. Sachez cependant que, comme pour toute chirurgie, il y a des risques. La chirurgie de la vulve et du vagin concerne normalement des distensions vaginales vraiment pathologiques. De plus, elle doit être faite par des praticiens véritablement spécialisés, car elle peut aboutir à l’effet inverse de celui recherché.
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Mon partenaire dit que mon vagin est trop grand. Existe- t-il des solutions pour avoir un vagin plus petit ?
Je n’arrive à avoir de désir, à me sentir excitée, que si je porte des talons aiguilles très fins. Dès que je les enfile, je marche différemment, me sens autre, et l’excitation monte. Comment faire pour pouvoir aussi être excitée sans les porter ?
Pour quelle raison voulez-vous vous en priver ? Si cela ne gêne ni vous ni votre partenaire, quel est le problème ? Les talons hauts changent la posture du corps: les fesses sont plus visibles, le torse est droit et fait ressortir les seins. Il y a une certaine logique à ce que vous vous sentiez plus « sexuelle » ainsi, et c’est aussi la raison pour laquelle les hommes sont si sensibles au port de ces chaussures.
Le fondateur de la sexologie américaine, Alfred C. Kinsey, faisait remarquer en son temps que la courbure des chaussures à hauts talons oblige le pied à être tendu dans le prolongement de la jambe, exactement comme pendant l’orgasme, ce que les anthropologues appellent, eux, une « parade de séduction ».
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Je n’arrive à avoir de désir, à me sentir excitée, que si je porte des talons aiguilles très fins. Dès que je les enfile, je marche différemment, me sens autre, et l’excitation monte. Comment faire pour pouvoir aussi être excitée sans les porter ?
Mon ami a longtemps pratiqué la masturbation. Durant nos rapports, il n’éjacule qu’en se masturbant, et ce quelle que soit la durée de nos ébats. Que puis-je faire ?
Il s’agit donc d’une éjaculation sélective dont l’origine est psychologique. A-t-il déjà réussi à jouir lors du coït avec d’autres femmes ? A-t-il peur de vous féconder ? Et, si tel est le cas, avez-vous déjà essayé de faire l’amour avec un préservatif ?
Ce problème d’absence d’éjaculation lors du coït peut être un motif pour consulter un psy.
En attendant, sur le plan sexuel, avez-vous déjà essayé, par une fellation ou en le masturbant, de l’amener jusqu’à la limite de l’orgasme et, juste avant l’éjaculation, de l’introduire en vous ? Évidemment, cela doit être fait avec une grande dextérité pour ne pas tout couper... Avez-vous envisagé toutes les positions ?
Lors de vos rapports, après votre orgasme, que faites-vous ? Est-ce que l’excitation redescend et vous attendez impatiemment qu’il jouisse ? Ou bien êtes-vous encore dans l’acte et essayez de le stimuler ? Certains hommes aiment qu’on leur pince les tétons, d’autres qu’on stimule leur anus, d’autres qu’on énonce des choses excitantes... ou tout cela à la fois.
Avez-vous déjà parlé avec lui de cette question ? Comment explique-t-il la chose ? Est-ce qu’avec sa main il ressent une pression qu’il ne ressent pas lorsqu’il est en vous ?
Aborder ce sujet avec lui est primordial, et en même temps il ne faut absolument pas dramatiser. Certains hommes souffrent d’anéjaculation, c’est-à-dire qu’ils n’arrivent pas du tout à éjaculer. Votre compagnon arrive à trouver du plaisir et, même si ce n’est pas en vous, ce qui compte, c’est aussi sa satisfaction.
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Mon ami a longtemps pratiqué la masturbation. Durant nos rapports, il n’éjacule qu’en se masturbant, et ce quelle que soit la durée de nos ébats. Que puis-je faire ?
Après la naissance de mon dernier enfant, j’ai choisi le stérilet ; avant, j’étais sous pilule. Depuis, mon « appétit » sexuel a changé. Je pourrais avoir des rapports tous les jours et j’arrive plus facilement à l’orgasme. Cela peut- il venir de ce mode de contraception ?
Il est tout à fait possible que le changement de méthode contraceptive influe sur votre lubrification et votre désir. Cependant, il y a toujours une part psychologique à prendre en compte. Vous parlez de votre « dernier enfant »! : il est possible que, décidant de mettre un terme à votre rôle de génitrice, vous vous investissiez un peu plus dans celui de femme.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Après la naissance de mon dernier enfant, j’ai choisi le stérilet ; avant, j’étais sous pilule. Depuis, mon « appétit » sexuel a changé. Je pourrais avoir des rapports tous les jours et j’arrive plus facilement à l’orgasme. Cela peut- il venir de ce mode de contraception ?
Où est le point G chez la femme ?
Le point G a été découvert en 1950 par Ernst Gräfenberg. Il s’agit d’une zone érogène, très sensibilisée chez certaines femmes, qui permet, lorsqu’elle est stimulée, d’obtenir une excitation sexuelle intense. La zone est située sur la paroi antérieure du vagin, mesure entre 1et 2 centimètres de diamètre et est légèrement rugueuse au toucher.
Chez certaines femmes, il a la faculté de gonfler quand il est stimulé avec un ou deux doigts ou avec le pénis, et il est particulièrement stimulé quand l’homme les prend par-derrière.
Les études sont encore imprécises, mais les femmes fontaines s’accordent à dire que le point G est bien le point déclencheur. Cependant, l’effet de « fontaine » est indépendant de l’orgasme.
D’autres pensent que c’est une zone érogène comme une autre. Après tout, on ne dissèque pas avec autant de soin les orgasmes des hommes, pourquoi fragmenter ceux des femmes ?
C’est un débat qui fait couler beaucoup d’encre, mais nous pensons que, d’une femme à l’autre, le point G varie en taille et en sensibilité. C’est pourquoi il est particulièrement érogène chez certaines et moins chez d’autres. Il arrive aussi que des femmes découvrent ce plaisir plus tard dans leur vie.
Pour certains, le clitoris aurait un prolongement interne en regard de la paroi antérieure du vagin et correspondant à la localisation anatomique du pointG. Les effets ressentis au niveau de ce point seraient alors dus à la stimulation de la partie interne du clitoris.
Si vous souhaitez savoir si c’est une zone réactive chez vous, glissez un doigt sur la face antérieure de votre vagin, cherchez une zone rugueuse et bombée, caressez-la ou tapotez-la, et voyez si cela vous procure du plaisir. Vous pouvez tenter l’opération sur plusieurs jours, car les résultats ne sont pas forcément immédiats. Si vous n’éprouvez rien, ne vous forcez pas. Cette caresse doit être un plaisir, pas une obligation
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Où est le point G chez la femme ?
J’ai 40 ans et, depuis un mois, je ne désire plus mon mari, je ne veux plus ni baisers, ni caresses, ni rapports sexuels. Nous en souffrons tous les deux et je ne comprends pas ce qui se passe.
Le fait que vous ayez 40 ans est sans rapport avec votre baisse momentanée de libido. Vous ne nous donnez pas beaucoup d’indications sur ce qui s’est passé ces derniers temps (contrariétés au travail, fatigue, enfants...) qui pourrait expliquer une baisse de désir, ni sur d’éventuelles tensions avec votre mari qui pourraient retentir sur votre désir pour lui.
Sans ces informations, nous pouvons seulement vous dire que les baisses de libido sont fréquentes chez les hommes et chez les femmes et qu’elles ne signifient pas la fin des rapports sexuels, mais plutôt une simple « mise en jachère ». À vous de prendre soin de votre sexualité comme d’autres soignent leur jardin...
Vous pouvez également consulter un sexologue, il sera sans doute à même de vous aider.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai 40 ans et, depuis un mois, je ne désire plus mon mari, je ne veux plus ni baisers, ni caresses, ni rapports sexuels. Nous en souffrons tous les deux et je ne comprends pas ce qui se passe.
Peut-on contracter une infection urinaire par la salive de son partenaire lors d’un rapport de sexe oral ?
es risques d’infection urinaire après un cunnilingus sont a priori nuls chez la femme. Chez l’homme, l’infection ne peut pas être transmise par la salive de la femme ; l’urètre (le canal qui va de la verge à la vessie) est très long et les germes sont détruits avant d’atteindre la vessie. Des infections urinaires ont été décrites chez certains hommes ayant des rapports anaux réguliers et une hygiène imparfaite.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Peut-on contracter une infection urinaire par la salive de son partenaire lors d’un rapport de sexe oral ?
À 31ans, je ne parviens à l’orgasme qu’en me masturbant et en imaginant des scènes homosexuelles (entre hommes). Je suis hétéro et me demande donc si je suis normale, et surtout j’aimerais jouir en faisant l’amour avec mon partenaire. Que faire ?
Tout d’abord, en termes de fantasmes, il n’y a aucune norme. Sachez qu’il n’est pas rare que des femmes hétéro- sexuelles soient excitées en regardant des filmsX gays. De plus, le fait que vous fantasmiez sur des hommes entre eux n’a aucun rapport avec votre propre orientation sexuelle.
Peut-être ne parvenez-vous pas à l’orgasme avec votre compagnon parce que vous vous interdisez de penser à ces images d’hommes entre eux, de peur de le tromper en pensée. Un fantasme n’est pas une infidélité ; on peut le partager ou le garder pour soi. Fantasmer, ce n’est pas avoir envie de telle ou telle position dans tel ou tel lieu inédit, c’est avoir les yeux qui brillent et le sexe qui palpite devant l’impossible, lequel commence exactement à l’endroit où nous décidons de placer le curseur.
« N’importe quel endroit peut devenir le lieu d’un vertige: il s’agit avant tout de [se] désorienter, jusqu’à en perdre même les sens », disait Annie Le Brun, spécialiste de l’œuvre du marquis de Sade.
Par ailleurs, il peut s’agir également d’un problème de lubrification, de position, d’absence de sollicitation du cli- toris. Enfin, peut-être avez-vous besoin d’une sexualité un peu plus transgressive.
Si votre partenaire est ouvert, pourquoi ne pas tenter le triolisme avec un autre homme, ou toute autre transgression qui vous paraîtrait excitante ?
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
À 31ans, je ne parviens à l’orgasme qu’en me masturbant et en imaginant des scènes homosexuelles (entre hommes). Je suis hétéro et me demande donc si je suis normale, et surtout j’aimerais jouir en faisant l’amour avec mon partenaire. Que faire ?
Ma femme est enceinte et j’ai très envie d’elle, mais sa libido est en berne. C’est normal ?
Il est hélas impossible de prévoir la libido d’une femme enceinte. Même si, chez la plupart des femmes, le premier trimestre est souvent marqué par une grande fatigue qui ne facilite pas le désir (nausées, somnolences,seins douloureux), au cours des mois suivants le désir varie d’une femme à l’autre. En fin de grossesse, quand le ventre est très gros, les rapports sont plus compliqués pour la femme. Une femme peut donc aussi bien avoir de nombreuses pulsions, y compris au beau milieu de la nuit, que souffrir d’une sévère baisse de désir. Il n’y a pas de règle ni de rythme, c’est fonction du comportement hormonal de chacune. Soyez patient, ou inventif.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Ma femme est enceinte et j’ai très envie d’elle, mais sa libido est en berne. C’est normal ?
J’aimerais avoir mes premiers rapports sexuels, mais mon sexe est souvent mouillé et il a une odeur que je n’aime pas. Est-ce que je dois prendre une douche ?
Surtout, enlevez-vous de la tête que mouiller n’est pas normal. Mouiller est le signe de votre excitation et de l’effet que votre partenaire vous fait. Plus il ou elle vous verra mouiller, plus il ou elle en sera excité(e). Le sexe de la femme a une odeur, mais odeur ne signifie pas forcément mauvaise odeur, au contraire. La majorité des partenaires aiment le lécher pendant longtemps, donc il n’y a pas de raisons que ce ne soit pas le cas pour vous. En ce qui concerne l’hygiène, il suffit que vous vous laviez une fois par jour, mais si vous êtes inquiète vous pouvez prendre une douche avant les rapports. N’oubliez pas le port des préservatifs, cela vous protégera des MST ou des simples mycoses.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’aimerais avoir mes premiers rapports sexuels, mais mon sexe est souvent mouillé et il a une odeur que je n’aime pas. Est-ce que je dois prendre une douche ?
J’ai 45 ans, je suis séparée de mon mari depuis quelques années et j’appartiens à une génération où c’était les hommes qui draguaient. Je ne sais comment m’y prendre pour trouver des partenaires sexuels, et pourtant j’en ai très envie. Existe-t-il d’autres moyens que les sites de rencontre ? Je préférerais avoir confiance en moi et faire des rencontres « en chair et en os »...
Vous parlez de la « génération où c’était les hommes qui draguaient ». Cela n’est pas simplement une affaire de génération. Chez les mammifères, ce sont les mâles qui portent les attributs de la parade amoureuse (la roue chez le paon, la crinière chez le lion, les plumes colorées chez les oiseaux...). Autrefois, c’était les hommes qui se paraient d’atours pour plaire (de l’étui pénien qui fut le premier vêtement aux perruques, aux poudres et aux talons, qui ont d’abord été l’apanage des hommes).
Cela dit, vous avez raison de préférer la rencontre « en chair et en os », car ce qui déclenche l’intérêt mutuel n’est pas seulement le physique ou les mots doux, mais aussi les phéromones – de phéro, « transport », et « hormone », du grec hormaien, qui signifie « exciter ». Ce sont des molécules qui communiquent entre elles à plusieurs kilomètres de distance et échangent des informations sur la compatibilité des corps et l’attirance mutuelle. Elles sont sécrétées par des glandes dites apocrines, que l’on trouve sous les aisselles, sur les mamelons, dans l’aine, dans l’anus et dans l’appareil génital. C’est notre sueur qui les diffuse le mieux.
C’est pourquoi certaines femmes font l’économie de parfum et se contentent pour plaire de mettre derrière chaque oreille quelques gouttes de copuline (sécrétions vaginales). Si le couple s’installe dans la relation et que l’euphorie première de la relation amoureuse s’essouffle, d’autres hormones prennent le relais, comme l’ocytocine et la phényléthylamine, aussi appelée peptide de l’amour (on la retrouve également dans le chocolat, le vin rouge et le fromage, et elle fait partie de la famille des amphétamines). C’est lorsque le sevrage de cette dernière se passe bien que le couple peut durer.
Vous pouvez vous mettre à la terrasse d’un café et observer, trouver des activités où vous aurez la possibilité de rencontrer des hommes et laisser agir vos phéromones, ou bien travailler votre confiance en vous (en faisant du sport, par exemple) pour pouvoir être plus active dans votre quête. Sachez que beaucoup d’hommes pensent comme vous, donc pas d’appréhension. Et ayez confiance dans le hasard des rencontres, qu’il faut cependant un peu forcer...
Quoi qu’il en soit, soyez patiente : on ne trouve pas de partenaires en claquant des doigts, mais ils finissent toujours par se montrer, à condition bien sûr que vous vous rendiez « visible ».
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai 45 ans, je suis séparée de mon mari depuis quelques années et j’appartiens à une génération où c’était les hommes qui draguaient. Je ne sais comment m’y prendre pour trouver des partenaires sexuels, et pourtant j’en ai très envie. Existe-t-il d’autres moyens que les sites de rencontre ? Je préférerais avoir confiance en moi et faire des rencontres « en chair et en os »...
Je suis excitée lorsque je vois une femme se masturber dans un film pornographique. Suis-je bisexuelle ou est-ce juste un fantasme ?
Les films pornographiques sont des déclencheurs de fantasmes, et nombre d’hommes et de femmes se masturbent devant leurs scènes. Ils envoient des stimuli sexuels très forts auxquels peu de gens résistent. Le fait que vous vous masturbiez devant des femmes qui se masturbent ne veut pas forcément dire que vous seriez attirée par elles si elles se trouvaient face à vous. Personne, en dehors de vous-même, ne peut répondre à cette question.
Une femme hétérosexuelle peut être excitée par une vidéo montrant une femme s’exhibant, car l’action exercée par l’image déclenche, après transmission au système nerveux, une réponse de l’organisme (phénomènes électriques et physico-chimiques) variable selon les uns et les autres. Sachez simplement qu’hommes et femmes réagissent physiquement aux images pornographiques, quelle que soit leur position morale à leur sujet et que les femmes réagissent physiquement à tous types d’images pornographiques, y compris lorsqu’elles ne sont pas conformes à leur sexualité.
C’est peut-être aussi chez vous un simple fantasme, qui n’implique pas un passage à l’acte obligatoire. À vous de voir.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Je suis excitée lorsque je vois une femme se masturber dans un film pornographique. Suis-je bisexuelle ou est-ce juste un fantasme ?
Est-ce qu’un homme qui n’éjacule pas pendant l’amour prend quand même du plaisir ?
L’orgasme entraîne habituellement l’éjaculation, mais les deux phénomènes sont distincts. Ce sont en effet les contractions de l’urètre et des muscles du périnée (et non l’émission de sperme) qui génèrent la sensation orgasmique.
L’éjaculation sans réel orgasme est possible : c’est le cas de l’éjaculation précoce, vécue comme un échec par l’homme. A contrario, il est en théorie difficile pour un homme d’avoir un orgasme sans éjaculation. Mais l’indicateur basé sur la quantité de sperme dans votre vagin est trompeur, car certaines éjaculations sont très faibles.
Certains hommes qui parviennent à bien contrôler leur éjaculation peuvent, en interrompant la séquence avant la phase d’émission, avoir un premier orgasme sans éjaculation, puis, après une pause, continuer le rapport sexuel en ayant ensuite un autre orgasme. Cette pratique est cependant associée à l’émission d’une quantité minime de sperme. Il faut signaler enfin le cas exceptionnel des éjaculations dites rétrogrades, où le sperme se dirige vers la vessie et pas vers l’extérieur. Cela se produit après certaines atteintes neurologiques.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Est-ce qu’un homme qui n’éjacule pas pendant l’amour prend quand même du plaisir ?
J’ai eu mon premier rapport il y a un mois. J’ai eu très mal et je n’ai toujours pas de plaisir. Que faire ?
Les douleurs lors du premier rapport sont fréquentes du fait de la rupture de l’hymen et elles n’ont aucun impact sur votre sexualité future, en dehors de cas rarissimes où la défloration est impossible et où une consultation gynécologique s’impose. Concernant le plaisir, sachez que certaines femmes mettent parfois des années avant de le connaître.
Soyez patiente, cela en vaut la peine. Il faut que vous preniez le temps de connaître votre corps, que vous sachiez quelles caresses vous aimez vous faire ou que l’on vous fasse. De la même façon qu’il faut du temps à un enfant pour apprendre à marcher, il faut du temps et de l’expérience à un adulte pour comprendre la mécanique de son plaisir, qui peut d’ailleurs changer au fil des années.
Vous vivez une très belle période qui mérite toute votre attention. Prenez patience, et vous irez de découvertes bienheureuses en découvertes encore plus heureuses.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai eu mon premier rapport il y a un mois. J’ai eu très mal et je n’ai toujours pas de plaisir. Que faire ?
Mon conjoint ne veut jamais qu’on se masturbe ensemble, pourtant je trouve que c’est excitant, et je suis sûre que je comprendrais mieux son plaisir et lui le mien si l’on pouvait observer comment chacun se donne du plaisir. Comment le convaincre ?
Votre raisonnement est parfaitement juste. Cependant, la masturbation touche au plus intime de soi, et on n’efface pas si facilement de nos mémoires collectives l’idée que c’est quelque chose de « mal ». Si la plupart des gens admettent aujourd’hui que la masturbation ne rend pas sourd et peut même faire beaucoup de bien, de nombreuses personnes en font encore un tabou et ne parviennent pas à se masturber, y compris lorsqu’elles sont seules.
Avez-vous parlé avec votre conjoint de ce qui le bloque ? A-t-il le sentiment d’être inutile ou « incompétent » si vous exprimez le désir de vous masturber ? Si c’est le cas, rassurez-le sur ce point.
Essayez de vous masturber devant lui sans rien attendre en retour. Peut-être sera-t-il ému du cadeau que vous lui faites et, avec le temps, il pourra éventuellement se faire à l’idée et vous offrir la réciproque.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Mon conjoint ne veut jamais qu’on se masturbe ensemble, pourtant je trouve que c’est excitant, et je suis sûre que je comprendrais mieux son plaisir et lui le mien si l’on pouvait observer comment chacun se donne du plaisir. Comment le convaincre ?
J’ai 21 ans et je viens de quitter ma copine, qui n’avait ni fantasmes ni désirs purement sexuels. Toutes les femmes sont-elles comme ça ?
Pas du tout. Vous n’avez tout simplement pas eu de chance... Mais est-elle vraiment «comme ça»? Soit cette jeune femme n’avait pas une libido très développée (à cause de son jeune âge, d’une éducation stricte ou culpabilisante fondée sur des principes d’éducation judéo-chrétiens, d’une méconnaissance d’elle-même...), soit vous n’étiez pas faits pour vous entendre sur le plan sexuel et votre relation ne réveillait pas son désir ou son imaginaire érotique. En général, cela se fait à deux. Vous rencontrerez certainement une femme avec qui vous pourrez explorer l’étendue de vos fantasmes en toute complicité, mais pour cela il faut être prêt et attentif à l’autre.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai 21 ans et je viens de quitter ma copine, qui n’avait ni fantasmes ni désirs purement sexuels. Toutes les femmes sont-elles comme ça ?
Je lubrifie moins qu’avant et pourtant rien n’a changé dans ma vie, et je suis loin de la ménopause. À quoi est-ce dû et que faire ?
Beaucoup de choses sont susceptibles d’avoir un impact sur la lubrification, y compris les antidépresseurs et les médicaments contre le rhume, qui peuvent dessécher toutes les muqueuses à la fois et affaiblir l’excitation. Sachez aussi que la ménopause est l’arrêt complet des règles et qu’elle peut être précédée d’une période prolongée au cours de laquelle les sécrétions hormonales sont moins bonnes. Si cette baisse de la lubrification est constante, une consultation gynécologique pourrait vous permettre de vérifier que tout va bien sur le plan de votre fonction ovarienne. Ne vous inquiétez pas avant d’avoir fait le point avec un médecin. Si cela constitue une gêne, utilisez un lubrifiant, que vous pouvez aussi appliquer avant vos rapports si le faire devant votre partenaire vous incommode.
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Je lubrifie moins qu’avant et pourtant rien n’a changé dans ma vie, et je suis loin de la ménopause. À quoi est-ce dû et que faire ?
Bonjour, je suis une fille de 28 ans qui vit en couple avec une autre fille. Mon désir pour elle est permanent, mais pas le sien. Que faire ? Et surtout, comment obtenir un orgasme ? Je n’en ai jamais eu.
Un double problème, donc. En ce qui concerne les libidos divergentes, sachez que ce type de déséquilibre est fréquent dans les couples. Le ou la plus actif(ve) doit souvent forcer la main. Ce qui n’est agréable pour personne.
Il est plus intéressant de comprendre la sexualité de l’autre, de l’amener à assumer ses désirs, ses goûts, de l’exciter en essayant différentes choses : pratiquer des massages, visionner ensemble des films érotiques et/ou pornographiques, utiliser des sex toys, scénariser l’acte sexuel, l’emmener dans des lieux inattendus à connotation érotique...
Et si ce n’était qu’une histoire de moment ? Il n’y a pas d’heure pour le sexe, et le rituel du coucher avec sa petite gymnastique en chambre avant de tomber dans les bras de Morphée ne convient pas à tout le monde. Essayez de varier les heures et les lieux des « assauts ».
Enfin, défiez votre amie, demandez-lui de faire un strip-tease ou de vous raconter l’un de ses fantasmes, faites-la sortir de sa tanière.
En ce qui concerne l’orgasme : lorsque vous vous masturbez, utilisez-vous des vibromasseurs ? Certains sont miraculeux – la main ne peut pas tout ! Si vous parvenez à l’orgasme toute seule, ce sera déjà une victoire que vous pourrez ensuite reproduire en couple. Votre amie a-t-elle des orgasmes ? Si oui, ne peut-elle pas vous accompagner dans cette recherche ?
Avez-vous localisé votre point G ? Cette zone particulièrement érogène n’est pas un mythe. Sa stimulation peut aussi être l’une des clés de l’orgasme. Il se trouve à l’entrée du vagin ; c’est une pastille convexe et légèrement rugueuse que vous pouvez même voir en mettant un miroir entre vos cuisses et en « poussant ». Essayez par exemple de vous masturber le clitoris (avec ou sans sex toy) tout en massant cette zone. Cela pourrait vous amener à la jouissance.
Enfin, certaines femmes fantasment tellement sur ce saint Graal qu’est l’orgasme, pensant qu’il s’agit d’un feu d’artifice d’une force exceptionnelle, qu’elles en ont mais l’ignorent. L’orgasme peut simplement consister en quelques spasmes légers, une sensation agréable avec un pic et une retombée.
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Bonjour, je suis une fille de 28 ans qui vit en couple avec une autre fille. Mon désir pour elle est permanent, mais pas le sien. Que faire ? Et surtout, comment obtenir un orgasme ? Je n’en ai jamais eu.
À quoi servent les petites et grandes lèvres ?
Les petites et grandes lèvres, dont la taille et l’apparence générale varient d’une femme à l’autre, sont plus richement innervées que le vagin et ont principalement pour fonction de protéger le clitoris, l’entrée du vagin et l’urètre. On trouve des glandes sécrétrices sur les grandes lèvres, lesquelles, à la puberté, sont recouvertes par le système pileux.
Pendant l’excitation sexuelle, les petites lèvres (également appelées nymphes) se gonflent de sang et leur couleur devient plus foncée ; cette excitation stimule les sécrétions vaginales, qui en retour lubrifient les lèvres et facilitent la pénétration. Lorsque les lèvres sont assez grandes, elles peuvent aussi augmenter la stimulation du pénis pendant la pénétration et ainsi entretenir l’érection.
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À quoi servent les petites et grandes lèvres ?
J’ai 42 ans, mariée, avec un amant de 22 ans. Mon amant me fait un effet terrible et parallèlement, quand je fais l’amour avec mon époux, je ressens d’horribles douleurs que je n’ai pas avec mon amant. Pourquoi ?
l est très difficile de vous répondre, car vous ne nous expliquez pas quel genre de douleurs vous ressentez avec votre mari. Sont-elles liées à la pénétration ? Si c’est le cas, cela provient sans doute d’un manque de lubrification vaginale, donc d’excitation sexuelle.
Votre jeune amant vous excite apparemment plus que votre mari, ce qui n’a rien de surprenant. Vous pouvez remédier à cela en demandant à votre mari de se livrer à des préliminaires plus longs, ou en introduisant l’usage de lubrifiant pendant vos rapports. Il n’y a aucun problème à utiliser du lubrifiant. Cela facilite souvent les rapports.
Enfin, il a été clairement montré que certaines douleurs au moment des rapports sexuels sont purement psychologiques. Peut-être vos douleurs témoignent-elles de relations difficiles avec votre mari ou du fait que vous ne supportez plus de faire l’amour avec lui.
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J’ai 42 ans, mariée, avec un amant de 22 ans. Mon amant me fait un effet terrible et parallèlement, quand je fais l’amour avec mon époux, je ressens d’horribles douleurs que je n’ai pas avec mon amant. Pourquoi ?
J’ai 72ans, mon mari a eu une aventure sérieuse avec une autre femme qu’il ne voit plus, mais depuis nous n’arrivons pas à faire l’amour. Je crois qu’il pense toujours à elle et ne me désire plus.
Bravo, vous avez raison de vouloir continuer à vivre une sexualité épanouissante. Mais êtes-vous certaine que votre mari ne vous désire plus ? Êtes-vous en conflit avec lui, lui reprochez-vous souvent cette liaison passée ? S’enfermer dans un rôle de victime, de femme meurtrie, ne vous rend pas forcément désirable.
Êtes-vous passive et en attente de ses assauts ou prenez- vous des initiatives ? N’attendez pas qu’il fasse le premier pas, manifestez vos envies et libérez la parole. Il faut aborder ce problème sereinement avec lui et qu’il vous explique ce qui se passe. Avez-vous l’esprit assez ouvert pour accepter de faire l’amour avec lui alors qu’il pense à une autre ? Enfin, avez-vous déjà envisagé de revisiter la façon dont se déroulent vos ébats ? Il n’y a pas d’âge pour sortir de la routine.
L’infidélité, dans nos sociétés occidentales, est vécue comme une menace pour le couple, et elle est pensée comme uniquement sexuelle, alors qu’elle peut aussi être insaisissable, présente dans la pensée. Dans l’un ou l’autre cas, elle peut aussi avoir des effets bénéfiques (nourrir le désir). La fidélité est une construction sociale dont la transgression n’est pas toujours le signe d’un manque d’amour ou de la disparition du désir pour son partenaire habituel.
Ce qui compte, c’est que votre mari ait choisi de rester avec vous et qu’il vous désire. Tâchez d’en profiter sans arrière-pensées inutiles.
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J’ai 72ans, mon mari a eu une aventure sérieuse avec une autre femme qu’il ne voit plus, mais depuis nous n’arrivons pas à faire l’amour. Je crois qu’il pense toujours à elle et ne me désire plus.
Qu’est-ce que l’éjaculation rétrograde ?
L’éjaculation rétrograde est une « erreur d’aiguillage » du sperme. À l’état normal, les spermatozoïdes sont fabriqués dans les testicules, passent dans des canaux (épididyme, canal éjaculateur, canal déférent) qui se terminent au niveau de la prostate dans l’urètre (canal qui relie la vessie à la verge).
Dans ce parcours, ils sont véhiculés par un ensemble de sécrétions (le liquide séminal) qui constitue le sperme. Au moment de l’orgasme, le sphincter (petit anneau musculaire permettant d’obturer un canal) se contracte au niveau de la vessie et le sperme se dirige vers la verge pour être éjaculé.
Dans certains cas, la contraction de ce sphincter est altérée par des troubles neurologiques, des interventions chirurgicales (résection de la prostate, par exemple), ou pour d’autres raisons inconnues. Le sperme peut alors se diriger partiellement ou totalement vers la vessie. Il peut n’y avoir aucune éjaculation externe, et on retrouve les spermatozoïdes dans les urines.
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Qu’est-ce que l’éjaculation rétrograde ?
Je suis allée dans un club échangiste avec mon partenaire. Nous avons pris beaucoup de plaisir et aimerions renouveler l’expérience. La fellation, le cunnilingus et l’épilation sont- ils des facteurs de risque concernant les MST ?
La fellation et le cunnilingus pratiqués sans préservatif sont en effet des facteurs de contamination par les germes présents sur le sexe ou dans les sécrétions. En pratique, les risques majeurs sont la contamination par les virus du sida, de la syphilis, du gonocoque, de l’herpès et de l’hépatite B.
La contamination par le virus de l’hépatite C est rare mais possible en théorie. Les risques sont souvent sous-estimés: une étude réalisée auprès d’homosexuels a montré que 8 % des cas de sida pourraient être dus à une contamination par le sperme avalé lors d’une fellation.
La plupart des établissements mettant des préservatifs à votre disposition, il n’y a pas de crainte majeure à avoir. Pour votre partenaire, c’est plus délicat : soit il pratique le cunnilingus en connaissance de cause, soit il se protège avec une digue buccale (feuille de latex pour protéger contre tout risque de MST), soit il s’abstient. S’agissant de l’épilation, à moins que vous n’ayez une plaie sanguinolente, vous ne risquez rien.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Je suis allée dans un club échangiste avec mon partenaire. Nous avons pris beaucoup de plaisir et aimerions renouveler l’expérience. La fellation, le cunnilingus et l’épilation sont- ils des facteurs de risque concernant les MST ?
Mon amoureux me donne beaucoup d’arguments pratiques pour me convaincre de faire l’amour plus souvent avec lui. Il dit par exemple que cela réduit le stress (je suis une personne très stressée) et que cela empêche de tomber malade. Que puis-je lui répondre ?
Sa formule est peut-être exagérée et, dans tous les cas de figure, le sexe n’est pas à pratiquer comme un moyen de préserver sa santé ; ce n’est pas le but. Cependant, il est vrai que les rapports sexuels permettent d’abaisser le niveau de la pression sanguine, ce qui –entre autres conséquences– diminue le stress et peut accroître les niveaux d’immunoglobulineA.
Votre situation est paradoxale: vous êtes trop stressée pour avoir envie de rapports sexuels, mais en avoir est un bon moyen de l’être moins.
Quoi qu’il en soit, ne faites pas l’amour avec votre partenaire en pour- suivant d’autres objectifs que votre plaisir, mais gardez cette information dans un coin de votre tête. Peut- être qu’ainsi les choses se passeront plus naturellement
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Mon amoureux me donne beaucoup d’arguments pratiques pour me convaincre de faire l’amour plus souvent avec lui. Il dit par exemple que cela réduit le stress (je suis une personne très stressée) et que cela empêche de tomber malade. Que puis-je lui répondre ?
J’ai des cystites à répétition et il ne semble pas y avoir de solutions efficaces. Quelle en est la raison et quelle est la meilleure façon de s’en débarrasser définitivement ? Puis-je éviter la prise d’antibiotiques tout au long de ma vie sexuelle ?
Les cystites sont des inflammations aiguës ou chroniques de la muqueuse de la vessie dues à une infection. En cas de récidive fréquente, il faut consulter un urologue, mais voici quelques conseils de prévention: boire au moins 1,5 litre d’eau par jour (ou du jus de cranberries), aller aux toilettes dès que le besoin d’uriner se fait sentir, toujours s’essuyer les fesses d’avant en arrière (pour éviter que les germes de l’anus soient en contact avec le vagin).
Il est également conseillé d’aller aux toilettes après les rapports sexuels: cela permet d’évacuer les éventuelles bactéries qui seraient passées du vagin à l’urètre. L’anatomie féminine est ainsi faite que l’urètre (le canal entre la vessie et la vulve) est très court, contrairement à celui de l’homme, qui a une verge.
Ainsi, il est facile pour un germe d’infecter la vessie. Il existe également une pathologie très rare favorisant les infections urinaires à répétition, en particulier après les rapports sexuels. Les brides hyménéales sont de petites travées fibreuses qui subsistent après la « défloration » et entraînent, lors des rapports, une ouverture du méat de l’urètre, facilitant les infections.
Il faut aussi vérifier qu’il n’y a pas une infection vaginale chronique et savoir quel germe est en cause dans les infections urinaires en faisant pratiquer plusieurs ECBU (analyses de l’infection urinaire).
Par ailleurs, il convient de veiller à ne pas avoir des rapports vaginaux après des rapports anaux sans que votre partenaire se nettoie, car des germes digestifs peuvent être introduits dans le vagin. Enfin, il faut appliquer les conseils habituels d’hygiène pour diminuer les risques d’infection vaginale, et donc de contamination urinaire. La consultation d’un urologue en plus du gynécologue peut être utile.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai des cystites à répétition et il ne semble pas y avoir de solutions efficaces. Quelle en est la raison et quelle est la meilleure façon de s’en débarrasser définitivement ? Puis-je éviter la prise d’antibiotiques tout au long de ma vie sexuelle ?
Pensez-vous qu’on trompe son mari si on communique avec une personne du sexe opposé sur le Net, donc virtuellement, sachant que votre mari est au courant ?
Où est la tromperie ? Votre mari est au courant et, comme vous le dites, l’échange est virtuel. Vous soulevez ici la question de l’infidélité par la pensée, par l’intention, sans qu’il y ait de relations charnelles. Certains puristes de la relation de couple estiment en effet que penser à un(e) autre est déjà une tromperie. Nous ne partageons pas cette position. Fantasmer sur une autre personne ne fait pas de vous une libertine bafouant les règles du mariage. Cela peut au contraire avoir des vertus, comme celle de stimuler votre libido, pour votre bénéfice et celui de votre couple.
Si, dans de nombreuses religions, la notion de péché est associée à toute pensée impure, dans le monde laïc les règles sont un peu moins strictes... Le plus simple, si votre conscience est tourmentée, serait d’en parler avec votre mari, puisqu’il est au courant.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Pensez-vous qu’on trompe son mari si on communique avec une personne du sexe opposé sur le Net, donc virtuellement, sachant que votre mari est au courant ?
J’ai besoin de voir des films porno ou des gens dans un club échangiste pour vraiment bien jouir, mais mon ami me prend pour une sainte et je suis sûre qu’il n’acceptera jamais ni l’un ni l’autre. Que faire ?
Pensez-vous qu’une relation puisse être pérenne si, d’un côté, vous ne pouvez pas vous épanouir sexuellement de peur de choquer, et, de l’autre, votre ami ne peut apprendre à vous connaître telle que vous êtes ? Par ailleurs, la plupart des hommes aiment regarder des films porno, il serait bien surprenant qu’il n’apprécie pas de partager ce plaisir avec vous. Faites-vous plaisir, vous serez deux fois gagnante.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai besoin de voir des films porno ou des gens dans un club échangiste pour vraiment bien jouir, mais mon ami me prend pour une sainte et je suis sûre qu’il n’acceptera jamais ni l’un ni l’autre. Que faire ?
Quelles sont les causes possibles de la frigidité ?
La frigidité est la réduction ou la disparition du plaisir sexuel. On confond souvent les femmes qui ne peuvent pas éprouver de plaisir sexuel et celles qui ne sont pas satisfaites de leurs relations sexuelles. Des facteurs médicaux, comme certaines maladies hormonales, l’alcoolisme, la toxicomanie, l’absorption abusive et permanente de médicaments à visée psychiatrique, peuvent être à l’origine de la frigidité.
Certaines névroses, si elles sont marquées (anxiété, dépression, hystérie, phobies ou obsessions), peuvent aussi entraîner une absence de sexualité ou de plaisir sexuel. Le stress social et professionnel est aussi un facteur important.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Quelles sont les causes possibles de la frigidité ?
Est-ce qu’il existe des exercices pour améliorer les rapports sexuels ?
Tout ce qui est bon pour le corps, tout ce qui le maintient en bonne santé, est également bon pour les rapports sexuels. Les exercices cardio-vasculaires, ceux qui améliorent l’endurance, ceux qui fortifient les muscles sont bons pour le sexe. Et, si vous êtes une femme, tous les exercices qui renforcent vos muscles périnéaux sont également excellents, à la fois pour éviter plus tard un affaissement de l’utérus et des problèmes de pertes urinaires, et pour améliorer la qualité de vos orgasmes.
Cependant, ne voyez pas le sport comme un moyen d’améliorer votre vie sexuelle et ne pensez pas à cela pendant le rapport : c’est le meilleur moyen de ne pas laisser la place au plaisir et à la détente, qui sont les deux réels pourvoyeurs d’orgasmes. Laissez-vous plutôt envahir par les sensations.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Est-ce qu’il existe des exercices pour améliorer les rapports sexuels ?
J’aime bander les yeux de mon chéri pour pouvoir jouir sans qu’il me juge. Comment puis-je me libérer de cette contrainte, qui ne lui plaît pas trop ?
Les hommes aiment voir, cela fait partie de leur excitation sexuelle. Avez-vous tout simplement tenté l’inverse ? Et si vous preniez un peu plus confiance en vous et acceptiez de partager ce magnifique moment en vous regardant les yeux dans les yeux ?
Votre partenaire connaît votre corps et votre jouissance, même les yeux bandés. Il vous désire telle que vous êtes. Cela n’est-il pas suffisant pour que vous ayez confiance en vous et vous abandonniez à lui en totale confiance ?
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J’aime bander les yeux de mon chéri pour pouvoir jouir sans qu’il me juge. Comment puis-je me libérer de cette contrainte, qui ne lui plaît pas trop ?
Puis-je tomber enceinte si je fais l’amour sans contraception pendant mes règles ?
Beaucoup de femmes pensent que c’est impossible, mais c’est une idée reçue à laquelle il faut tordre le cou, car elle est responsable de quelques « accidents ». Les spermatozoïdes peuvent vivre cinq jours dans les organes génitaux féminins, et si les rapports ont lieu à la fin des règles, qui durent parfois jusqu’à sept jours, une grossesse est théoriquement possible.
Elle reste cependant exceptionnelle. Donc les chances de grossesse ne sont quasiment nulles que dans les cinq premiers jours du cycle.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Puis-je tomber enceinte si je fais l’amour sans contraception pendant mes règles ?
On dit que la dépression empêche d’avoir des orgasmes, et les antidépresseurs aussi. N’est-ce pas contradictoire ?
Certains médicaments affectent le désir, et généralement les laboratoires qui les fabriquent comme les médecins qui les prescrivent l’indiquent.
Ainsi, les médicaments qui font baisser la pression artérielle font aussi baisser le désir sexuel. La plupart des antidépresseurs également, même si cela varie en fonction des individus et des dosages. Nous comprenons votre perplexité, car l’orgasme est un excellent antidépresseur, puisqu’il libère des molécules qui agissent sur notre humeur. Cependant, ce sont d’autres molécules que celles de l’orgasme qui sont contenues dans ce type de médicaments, d’où des résultats contradictoires.
Voici quelques conseils pour tenter de remédier à ce problème :
• Demandez à votre médecin s’il peut vous prescrire un médicament qui n’aurait pas ces effets secondaires, ou bien vous prescrire en parallèle un anxiolytique ou un vasodilatateur, lesquels, selon les dernières études menées par des médecins de la clinique Mayo, aux États-Unis, peuvent compenser les effets des anti- dépresseurs chez les femmes.
• Faites l’amour avant d’avaler le comprimé, si la posologie est d’une prise par jour.
• Voyez enfin si une alternative ne peut pas être trouvée aux antidépresseurs, très facilement prescrits en France (nous sommes les champions du monde...). Une réflexion sur les causes de votre dépression pour- rait être très bénéfique, si elle n’est pas déjà en cours.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
On dit que la dépression empêche d’avoir des orgasmes, et les antidépresseurs aussi. N’est-ce pas contradictoire ?
Les traitements que les gynécologues prescrivent aux femmes lorsque la ménopause arrive ont-ils un effet positif ou négatif sur la libido? Je sens que ma gynécologue me prescrit des choses sans être attentive à ce point, or j’aime faire l’amour très souvent avec mon mari et redoute que mon désir ne s’affaiblisse. Qu’en pensez-vous ?
Il est normal que votre gynécologue s’intéresse d’abord aux symptômes répertoriés au moment où survient l’insuffisance en œstrogènes (sécheresse vaginale et cutanée, dépression, asthénie, insomnie, prise de poids, atrophie des organes génitaux, etc.). Cependant, le tableau n’est pas forcément aussi sombre qu’il en a l’air. Certaines femmes ne ressentent aucun de ces symptômes.
Les symptômes ne sont pas uniquement biologiques, ils sont aussi alimentaires et culturels, donc possibles à traiter.
Au début du XXesiècle, en Occident, les femmes connaissaient à peine les désagréments de la ménopause. Les changements de comportement alimentaire sont une des premières causes des symptômes que connaissent la plupart des Occidentales aujourd’hui. En Asie, il n’existe presque pas de symptômes, car les régimes alimentaires comportent beaucoup de soja (et de ses produits dérivés), lequel contient une quantité importante de phytoestrogènes.
Avec l’adjonction de l’angélique de Chine – plante médicinale utilisée depuis l’Antiquité (elle règle les cycles, diminue les bouffées de chaleur, stimule la libido, atténue la nervosité, les tendances dépressives, les troubles de la concentration, la fatigue...), les Chinoises ne sont que 20 % à connaître nos symptômes.
Chez les Mayas, dont l’alimentation était également riche en phytoestrogènes, c’est l’ostéoporose qui était quasi inconnue. Les lignanes, contenus en grande quantité dans le lin et le sésame en particulier, sont salvateurs: ils ont des caractéristiques communes avec les hormones sexuelles, qui les lient aux récepteurs d’œstrogènes.
Sur le terrain culturel, si les Chinoises se réjouis- sent de l’arrivée de la ménopause et la fêtent, car elle les libère des grossesses, les Américaines, elles, réagissent différemment selon leur niveau social : les unes considèrent qu’il s’agit d’une maladie (avec toute la dimension dramatique que cela comporte), les autres estiment que c’est une simple étape de leur vie. La couleur de peau aurait également son importance: les femmes blanches souffriraient de symptômes psychosomatiques tandis que les Noires ressentiraient des symptômes vasomoteurs.
La bonne nouvelle est que la vie sexuelle continue après la ménopause, voire, dans certains cas, s’améliore. Si aujourd’hui moins de 25 % des femmes qui ressentent des modifications d’ordre génital osent en parler avec leur gynécologue, dans la plupart des cas ni les femmes ni leurs partenaires ne savent comment s’adapter aux modifications de l’appareil génital lorsque le niveau des œstrogènes baisse. Or il existe des solutions pour que les femmes ménopausées continuent de prendre du plaisir: l’usage d’un lubrifiant (à la silicone ou à l’eau) est essentiel au plaisir des deux partenaires ; certains mouvements périnéaux, la contraction du bas-ventre et des fesses peuvent aider la lubrification naturelle.
Avant d’en venir aux traitements aux œstrogènes, controversés aujourd’hui, on peut aussi recourir à la vitamine E sous forme de crème ou d’ovules. La meilleure recette reste une sexualité régulière, qui main- tient naturellement la lubrification. L’excitation améliore le flux sanguin et diminue la menace d’atrophie génitale. On note même que certaines femmes, estimant qu’elles n’ont plus rien à prouver, se lâchent totalement, leurs rapports sexuels leur procurant alors des jouissances plus fortes qu’avant leur ménopause.
Une alimentation différente, une vision joyeuse de la ménopause et un appétit sexuel entretenu ne sont certes pas des méthodes scientifiquement reconnues pour garantir la disparition des symptômes, mais force est d’admettre le rôle majeur du cortex dans nos comportements. Il ne tient qu’à nous d’envisager cette période de la vie différemment.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Les traitements que les gynécologues prescrivent aux femmes lorsque la ménopause arrive ont-ils un effet positif ou négatif sur la libido? Je sens que ma gynécologue me prescrit des choses sans être attentive à ce point, or j’aime faire l’amour très souvent avec mon mari et redoute que mon désir ne s’affaiblisse. Qu’en pensez-vous ?
J’aimerais savoir s’il est possible de contracter des chlamydiae lors d’une fellation ?
On ne peut pas attraper d’infection génitale à chlamydiae par simple fellation. En cas de transmission (par voie sexuelle uniquement), le traitement est très simple : en général, il consiste en un antibiotique. Il faut vous traiter rapidement dès que vous avez un doute, car les IST (infections sexuelles transmissibles) peuvent être source de stérilité. Le problème des chlamydiae est qu’il existe des infections sans symptômes marqués.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’aimerais savoir s’il est possible de contracter des chlamydiae lors d’une fellation ?
Est-ce qu’un homme qui n’éjacule pas pendant l’amour prend quand même du plaisir ?
L’orgasme entraîne habituellement l’éjaculation, mais les deux phénomènes sont distincts. Ce sont en effet les contractions de l’urètre et des muscles du périnée (et non l’émission de sperme) qui génèrent la sensation orgasmique.
L’éjaculation sans réel orgasme est possible : c’est le cas de l’éjaculation précoce, vécue comme un échec par l’homme. A contrario, il est en théorie difficile pour un homme d’avoir un orgasme sans éjaculation.
Mais l’indicateur basé sur la quantité de sperme dans votre vagin est trompeur, car certaines éjaculations sont très faibles. Certains hommes qui parviennent à bien contrôler leur éjaculation peuvent, en interrompant la séquence avant la phase d’émission, avoir un premier orgasme sans éjaculation, puis, après une pause, continuer le rapport sexuel en ayant ensuite un autre orgasme. Cette pratique est cependant associée à l’émission d’une quantité minime de sperme. Il faut signaler enfin le cas exceptionnel des éjaculations dites rétrogrades, où le sperme se dirige vers la vessie et pas vers l’extérieur. Cela se produit après certaines atteintes neurologiques.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Est-ce qu’un homme qui n’éjacule pas pendant l’amour prend quand même du plaisir ?
Je fais souvent des fellations à mon mari, qui adore ça, mais par contre il n’aime pas me faire des cunnilingus. Que faire pour réparer cette injustice ?
Voilà qui semble parfaitement égoïste. En parlez-vous avec lui ? Y a-t-il des raisons particulières à son refus ? Il arrive que les hommes n’aiment pas le goût de la cyprine (c’est le très joli nom donné au liquide incolore sécrété lors d’une excitation sexuelle et qui contribue à la lubrification du vagin), celui-ci variant d’une femme à l’autre ainsi qu’avec l’alimentation, au même titre que l’haleine. S’il n’y a pas de raison particulière, ou si une solution ne peut être trouvée, je vous conseille soit de le priver de fellations pour qu’il comprenne bien votre frustration, soit de l’encourager à bien s’occuper de votre clitoris avec ses doigts et/ou avec un vibromasseur.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Je fais souvent des fellations à mon mari, qui adore ça, mais par contre il n’aime pas me faire des cunnilingus. Que faire pour réparer cette injustice ?
J’ai pris la pilule plusieurs fois, quels sont les risques ?
Si la question est de savoir si vous pouvez prendre plusieurs pilules dans la même journée pour rattraper un oubli, nous vous conseillons plutôt de vous renseigner sur la pilule du lendemain ou toute autre forme de contraception, plus indiquée et plus sûre dans cette situation que les bidouillages personnels avec la pilule contraceptive.
Si votre question est de savoir si la prise de pilule entraîne des risques particuliers, sachez qu’il n’y a pas de risque démontré de complications, en dehors des contre- indications bien connues, en particulier celle de l’association avec le tabac et l’hypertension, source éventuelle de graves complications thrombo-emboliques (caillots de sang). Il existe un débat permanent sur le risque de cancer du sein qui pourrait être augmenté de façon très très faible par la pilule. Les données sont contradictoires et plutôt rassurantes. Enfin les pilules les plus récentes (dites de 4egénération) donneraient un risque accru de complications emboliques (caillots dans le sang).
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai pris la pilule plusieurs fois, quels sont les risques ?
Je suis en couple depuis un an, j’ai 20 ans et mon homme 23ans. Mon ami me demande d’être plus entreprenante, mais je n’y arrive pas ! Il ne comprend pas que je me complaise dans ma soumission. De plus, il veut faire l’amour tous les soirs, et pas moi. Que faire ?
Soit la soumission dont vous parlez est un rôle sexuel que vous aimez, et dans ce cas votre partenaire doit essayer de comprendre que c’est ce qui vous excite et le respecter – avec le risque qu’il n’ait pas de goût pour la domination, ce qui peut être un problème à long terme. Soit cette soumission est une forme de désintérêt pour le sexe, et c’est votre droit le plus strict. Sachez simplement que les choses ne sont jamais figées, qu’à certains moments de la vie on peut avoir envie et à d’autres pas. Les femmes découvrent souvent leurs premiers orgasmes vers 30ans, et c’est à ce moment-là que l’envie d’avoir envie arrive. Dans les deux cas de figure, il faut en parler avec votre partenaire et trouver une solution qui vous convienne à tous les deux.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Je suis en couple depuis un an, j’ai 20 ans et mon homme 23ans. Mon ami me demande d’être plus entreprenante, mais je n’y arrive pas ! Il ne comprend pas que je me complaise dans ma soumission. De plus, il veut faire l’amour tous les soirs, et pas moi. Que faire ?
On m’a proposé une relation dominant/soumise. Pouvez- vous m’expliquer en quoi elle consiste ?
Une relation dominant/soumise est en quelque sorte un jeu de rôle où l’un domine, l’autre étant son esclave et devant se plier aux volontés de son maître ou de sa maîtresse. Suivant leurs penchants, certaines personnes trouvent du plaisir à dominer ou au contraire à être soumises. Ce sont des jeux qui se pratiquent entre adultes consentants.
Avant de commencer, vous devez absolument vous mettre d’accord sur ce que vous acceptez ou non de faire, car quand la partie aura commencé le jeu deviendra sérieux. Vous devez également convenir d’un mot (cela peut être « Pitié », pour rester dans le personnage si vous êtes soumise) qui indiquera à votre partenaire que vous voulez arrêter le jeu immédiatement. Une fois toutes ces conditions posées, vous pourrez vous abandonner et savourer les délices que procurent les jeux de rôle à certains.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
On m’a proposé une relation dominant/soumise. Pouvez- vous m’expliquer en quoi elle consiste ?
Mon mari a honte de demander du Viagra à son médecin. Puis-je demander à mon gynécologue de me le prescrire ? Ou sinon quelle autre solution serait possible ?
Aucun médecin ne peut prescrire de sildénafil sans un examen préalable du patient en raison d’effets secondaires possibles, surtout en cas d’antécédents ou de troubles cardiovasculaires. Votre gynécologue ne pourra donc rien pour votre mari.
Il convient de le rassurer et de lui dire que des milliers d’hommes dans le monde consultent leur médecin à ce sujet. Vous pouvez également lui conseiller d’aller chez un médecin - généraliste ou urologue – qui ne le suit pas habituellement pour que la consultation soit plus anonyme. Évitez absolument l’achat sur Internet, vous risquez d’acheter une contrefaçon sans effet.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Mon mari a honte de demander du Viagra à son médecin. Puis-je demander à mon gynécologue de me le prescrire ? Ou sinon quelle autre solution serait possible ?
Pendant longtemps, je me suis contentée du plaisir que je prenais en faisant l’amour, sans chercher l’orgasme. Aujourd’hui, je cherche petit à petit, mais j’avoue que je n’arrive pas bien à le définir. Souvent, j’éclate de rire. Comment peut-on décrire cet orgasme ?
L’orgasme est un moment de relâchement maximum (une « petite mort ») qui aboutit à une désinhibition totale et peut entraîner des réactions physiques et émotives incontrôlables. En fonction de son intensité, il peut avoir différentes facettes, mais en règle générale il se traduit par des contractions du vagin ainsi que par d’autres contractions musculaires – pointe des pieds qui se tend, yeux qui se révulsent, pointe des seins qui durcit. Certaines femmes peuvent même avoir des sanglots.
Des rires incontrôlables comme ceux que vous décrivez existent aussi, mais ils sont plus rares. L’important est qu’ils soient concomitants des autres manifestations de l’orgasme, lequel se termine toujours par le sentiment d’être formidablement détendue, voire de baigner dans une certaine euphorie grâce à la diffusion d’ocytocine (également connue sous le nom d’« hormone du bonheur »).
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Pendant longtemps, je me suis contentée du plaisir que je prenais en faisant l’amour, sans chercher l’orgasme. Aujourd’hui, je cherche petit à petit, mais j’avoue que je n’arrive pas bien à le définir. Souvent, j’éclate de rire. Comment peut-on décrire cet orgasme ?
Puis-je porter un stérilet alors que je n’ai jamais eu d’enfant ?
Le stérilet a longtemps été préconisé pour les femmes ayant déjà eu un enfant, mais il est clair aujourd’hui que même une toute jeune fille, nullipare (qui n’a jamais eu de grossesse), peut y recourir.
Le risque qu’il présente est celui d’une infection génitale, et en particulier de la salpingite, source de stérilité. C’est pourquoi il a souvent été réservé aux femmes ayant eu des enfants. Si l’on porte un stérilet, il faut donc être attentive aux signes évoquant l’infection (pertes inhabituelles, fièvre, douleurs pelviennes) et consulter en urgence.
Par habitude, les gynécologues ne penseront pas forcément à vous proposer le stérilet, mais n’hésitez pas à le leur demander. Petit rappel : le stérilet est installé et retiré par votre gynécologue. Il doit être changé tous les quatre ou cinq ans. Une visite annuelle est obligatoire pour vérifier le bon positionnement du dispositif.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Puis-je porter un stérilet alors que je n’ai jamais eu d’enfant ?
Je suis avec ma femme depuis quinze ans, j’ai des idées et des fantasmes que nous réalisons. J’aimerais réaliser les siens, mais le problème, c’est qu’elle me dit qu’elle n’en a pas. Que dois-je faire ?
La première question à vous poser et à lui poser, c’est : est-il vrai qu’elle n’a pas de fantasmes, ou bien sont-ils inavouables ? Inavouables ou pas, certaines personnes souhaitent parfois garder leurs fantasmes pour elles. Le secret accroît ainsi le plaisir pour celui qui garde le silence.
Si elle pense vraiment ne pas avoir de fantasmes, vous pouvez l’éveiller à la chose. Lisez-lui de la littérature érotique, montrez-lui des films érotiques et/ou pornographiques où des fantasmes sont mis en scène, faites-la parler de vos fantasmes pour savoir quels sont ceux qu’elle préfère...
Parfois, certaines personnes pensent qu’elles ne fantasment jamais car elles s’imaginent qu’un fantasme est forcément quelque chose de très construit. En réalité, une seule image ou un seul souvenir érotique peut constituer un fantasme.
Enfin, votre femme pourrait essayer de réfléchir à ce qui l’excite lorsqu’elle se masturbe. Ensuite, libre à elle de vous en faire part ou non.
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Je suis avec ma femme depuis quinze ans, j’ai des idées et des fantasmes que nous réalisons. J’aimerais réaliser les siens, mais le problème, c’est qu’elle me dit qu’elle n’en a pas. Que dois-je faire ?
Qu’est-ce qu’un relooking des lèvres (labiaplastie) ?
Certaines femmes n’aiment pas leurs grandes lèvres, qu’elles jugent inesthétiques. La plastie peut les réduire.
Un chirurgien enlève la partie considérée comme disgracieuse et recoud ensuite les tissus. La cicatrisation est en général satisfaisante, en particulier chez les femmes qui ont des lèvres dont la peau est pigmentée (plus sombre).
Il y a peu de risques dès lors que le chirurgien est expérimenté, si ce n’est celui (de taille !) de perdre une partie des sensations. Il est préférable de bien aborder ce point avec votre chirurgien si l’opération vous paraît inévitable.
Un nombre croissant de femmes ont recours à cette chirurgie pour des raisons uniquement esthétiques. Or il n’y a pas de norme en matière de lèvres : elles sont toutes différentes et ne ressemblent pas toujours, chez la femme adulte, aux versions retouchées dans les magazines de charme.
En l’absence de raisons médicales la rendant indispensable, il est déconseillé de recourir à une chirurgie, car même si les risques sont faibles, ils existent.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Qu’est-ce qu’un relooking des lèvres (labiaplastie) ?
Qu’est-ce que le bondage ? Quels sont les risques ?
Le bondage est une pratique sexuelle qui consiste à entraver son partenaire, donc à le soumettre physiquement en le plaçant dans des positions qui vont des plus simples aux plus acrobatiques.
Le dominateur ou la dominatrice se sert habituellement de cordes, suivant la tradition de ligotage de l’art érotique japonais qui remonte au XVe siècle. En plus d’un éveil sensoriel, les positions obtenues participent d’une véritable recherche esthétique. Il peut y avoir danger pour les extrémités si les membres sont contenus trop longtemps et les liens trop serrés ; des signes avant-coureurs de privation du sang (douleur, picotements, engourdissement) doivent alerter et faire desserrer les liens.
La pratique du bondage doit de toute façon être consentie et se dérouler en toute confiance entre des partenaires complices. Il est indispensable que celui ou celle qui ligote ait des notions précises de ce qui peut être fait ou non, afin de ne pas faire prendre de risque au soumis.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Qu’est-ce que le bondage ? Quels sont les risques ?
J’ai 31 ans et mon érection n’est jamais totalement dure. En plus, elle ne dure pas plus de cinq minutes. Est-ce normal ?
Comment savoir si vos érections sont « suffisantes » et assez rigides ? Elles le sont si votre verge atteint l’horizontale en position debout, et si elle remonte en direction de votre nombril en position allongée, sans aide manuelle.
Dans les deux cas, votre érection sera suffisante pour vous permettre de pénétrer votre partenaire. Enfin, c’est mieux pour vous et votre amie si votre érection se maintient ainsi plusieurs minutes (plus de deux ou trois minutes tout de même) dans différentes positions.
Si finalement vous avez l’impression de ne pas réussir à satisfaire votre amie, et si vous-même êtes insatisfait de la situation présente, peut-être devriez-vous consulter un médecin afin de vérifier qu’il n’existe pas de cause « organique » à votre problème. Si tout va bien physiquement, un sexologue pourra sans doute vous aider à débloquer d’éventuelles causes psychologiques.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
J’ai 31 ans et mon érection n’est jamais totalement dure. En plus, elle ne dure pas plus de cinq minutes. Est-ce normal ?
Mon fiancé et moi faisons l’amour depuis deux ans sans contraception. Nous ne voulons pas d’enfant, donc il se retire avant d’éjaculer. Je ne suis jamais tombée enceinte. Est-ce que ça veut dire que je suis stérile ?
On ne peut pas dire que vous soyez « stérile » ! Ce mot est souvent mal employé. Une femme stérile est une femme qui n’a pas eu d’enfant. Une femme qui ne parvient pas à avoir un enfant est une femme infertile.
Il est a priori naturel que vous ne soyez pas enceinte en utilisant cette « méthode » de contraception, même si elle n’est plus aujourd’hui considérée comme suffisamment efficace. En effet, cette façon de faire n’est pas fiable à 100 %, car, au moment du rapport, l’homme sécrète un peu de sperme avant l’éjaculation proprement dite, parfois sans même le sentir. Et cela peut suffire pour avoir un bébé.
Pourquoi ne pas consulter un gynécologue qui pourra vous prescrire une contraception qui vous convienne et vous donner toutes les informations nécessaires ? Grâce à cette contraception, vous pourrez avoir des rapports dits « complets », qui seront peut-être une source de plaisir supplémentaire pour vous et votre partenaire. Le jour où vous souhaiterez avoir un enfant, si jamais vous n’y parvenez pas, il sera temps alors de vous poser la question de votre fertilité et de consulter si nécessaire.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Mon fiancé et moi faisons l’amour depuis deux ans sans contraception. Nous ne voulons pas d’enfant, donc il se retire avant d’éjaculer. Je ne suis jamais tombée enceinte. Est-ce que ça veut dire que je suis stérile ?
Où est le point G chez la femme ?
Le point G a été découvert en 1950 par Ernst Gräfenberg. Il s’agit d’une zone érogène, très sensibilisée chez certaines femmes, qui permet, lorsqu’elle est stimulée, d’obtenir une excitation sexuelle intense. La zone est située sur la paroi antérieure du vagin, mesure entre 1et 2 centimètres de diamètre et est légèrement rugueuse au toucher.
Chez certaines femmes, il a la faculté de gonfler quand il est stimulé avec un ou deux doigts ou avec le pénis, et il est particulièrement stimulé quand l’homme les prend par-derrière.
Les études sont encore imprécises, mais les femmes fontaines s’accordent à dire que le point G est bien le point déclencheur. Cependant, l’effet de « fontaine » est indépendant de l’orgasme.
D’autres pensent que c’est une zone érogène comme une autre. Après tout, on ne dissèque pas avec autant de soin les orgasmes des hommes, pourquoi fragmenter ceux des femmes ?
C’est un débat qui fait couler beaucoup d’encre, mais nous pensons que, d’une femme à l’autre, le point G varie en taille et en sensibilité. C’est pourquoi il est particulièrement érogène chez certaines et moins chez d’autres. Il arrive aussi que des femmes découvrent ce plaisir plus tard dans leur vie.
Pour certains, le clitoris aurait un prolongement interne en regard de la paroi antérieure du vagin et correspondant à la localisation anatomique du pointG. Les effets ressentis au niveau de ce point seraient alors dus à la stimulation de la partie interne du clitoris.
Si vous souhaitez savoir si c’est une zone réactive chez vous, glissez un doigt sur la face antérieure de votre vagin, cherchez une zone rugueuse et bombée, caressez-la ou tapotez-la, et voyez si cela vous procure du plaisir. Vous pouvez tenter l’opération sur plusieurs jours, car les résultats ne sont pas forcément immédiats. Si vous n’éprouvez rien, ne vous forcez pas. Cette caresse doit être un plaisir, pas une obligation.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Où est le point G chez la femme ?
Je préfère les caresses à la pénétration vaginale. Un sex toy pourrait-il m’aider à l’apprécier davantage ?
Vous ne pouvez pas le savoir avant d’avoir essayé, mais votre curiosité me semble déjà de très bon augure. Il n’y a pas de règle, bien sûr, mais les sex toys permettent parfois de s’amuser en apprenant à mieux connaître son corps et les infinies possibilités de jouissance qu’il
recèle. Pourquoi s’en priver ? Surtout si votre compagnon est lui aussi curieux et désireux de vous initier à de nouveaux plaisirs. Profitez-en !
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
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Je préfère les caresses à la pénétration vaginale. Un sex toy pourrait-il m’aider à l’apprécier davantage ?
J’ai 57 ans et 5 kg en trop sur le ventre depuis trois ou quatre ans. Mon partenaire a 66 ans et m’en fait le reproche. Il ne veut même plus faire l’amour. Que faire ?
Il est tout à fait naturel de prendre quelques kilos au moment de la ménopause, surtout au niveau du ventre, même si ce n’est pas une fatalité. Votre libido aurait également pu baisser à l’occasion de la chute des hormones : vous pouvez donc vous féliciter de votre belle ardeur ! En revanche, votre partenaire semble pointer ce détail physique pour expliquer l’absence de son désir. Est-ce vraiment le seul problème entre vous ? Partagez-vous toujours des choses, de la tendresse, du bonheur et du plaisir dans d’autres domaines ? Est-ce qu’il a toujours envie d’être avec vous ? Une chute de désir peut être le signe d’un problème qui le préoccupe : son âge - beaucoup d’hommes craignent la disparition des érections -, sa relation avec vous, des préoccupations externes à vos rapports physiques... Il peut tout à fait se focaliser sur vous pour éviter de faire face à un problème qui le concerne lui. Essayez d’élargir le dialogue avec lui au-delà de la question purement physique.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
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J’ai 57 ans et 5 kg en trop sur le ventre depuis trois ou quatre ans. Mon partenaire a 66 ans et m’en fait le reproche. Il ne veut même plus faire l’amour. Que faire ?
Ma femme et moi avons 62 ans et quelques décennies de mariage. Elle trouve que les rapports sexuels ne sont plus de notre âge. Mais moi pas du tout ! Je suis très frustré et ça finit par tourner à l’obsession. Que me conseillez-vous ?
Nous comprenons votre frustration. Que l’on soit un homme ou une femme, il n’y a pas d’âge pour avoir des relations sexuelles.
Cependant, de nombreuses raisons peuvent expliquer la baisse de libido, et même sa disparition, chez une femme. Votre femme dit que ce n’est plus de votre âge, mais n’est-ce pas une façon de dissimuler les vrais problèmes ?
Après la ménopause, la femme connaît une baisse de testostérone, l’hormone-clé de la libido. Cela va de pair avec une sécheresse vaginale qui contribue à la diminution de l’appétit sexuel et peut éventuellement rendre les rapports douloureux. Les lubrifiants, vendus en pharmacie et dans les sex-shops, font souvent des merveilles.
Il faut également prendre en compte la dimension psychologique: certaines femmes voient dans la fin de la période reproductive la fin des aspects ludiques et bienfaiteurs de la sexualité. Cependant, et c’est fort heureux, beaucoup retrouvent une vie sexuelle active et parfaitement épanouie après une période de réadaptation.
En dehors des problèmes mécaniques, il ne faut surtout pas oublier que votre femme a besoin de se sentir désirée. Ne vous contentez pas d’exhiber votre érection ou de lui faire part de votre manque. Elle doit pouvoir ressentir qu’elle vous séduit encore et qu’il ne s’agit pas pour vous de rapports hygiéniques.
Vous pouvez également l’encourager à lire certains articles ou livres sur le sujet, notamment Un petit bout de bonheur, le Petit Manuel de clitologie, de Rosemonde Pujol, écrit à 90ans, et dans lequel elle affirmait se masturber plusieurs fois par semaine.
Enfin, des sexologues peuvent accompagner les couples dans leur quête d’un retour à l’intime.
Voilà quelques conseils pour tenter de reprendre votre vie sexuelle en couple. Si, malgré vos efforts, la petite étincelle ne se rallume pas, il faudra alors se poser d’autres questions et peut-être consulter ensemble un thérapeute spécialisé.
"Extrait de l’ouvrage « Tout ce que les femmes ont toujours voulu savoir sur le sexe ... et enfin osé demander » du Pr François Olivennes et Sophie Bramly © Librairie Arthème Fayard, 2012, reproduction autorisée par la Librairie Arthème Fayard"
Ma femme et moi avons 62 ans et quelques décennies de mariage. Elle trouve que les rapports sexuels ne sont plus de notre âge. Mais moi pas du tout ! Je suis très frustré et ça finit par tourner à l’obsession. Que me conseillez-vous ?
Quelle est la différence entre les lubrifiants à l’eau et ceux au silicone, et comment savoir lequel utiliser ?